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a on goût de soufre assez prononcé, el sa température au
mois de mai était de 21° 2 centig.; une autrese trouve
à l'est de la première, tout à côté de l'ancienne muraille
d'Erylhrée et non loin du ruisseau Alieos qui coule du
nord-est an sud-ouest, et. dont l'eau est fraîche et parfaitement
douce. Cette source n'a dans son goût rien de sulfureux,
mais paraît renfermer une solution de chlorure de
sodium, à en juger par son goût salé ; sa température est
de 24° 2 centigrades.
Au sud-ouest de Ritri, dans les parages de la petite ville
de Latzata qui se trouve sur le chemin conduisant de Vourla
à Tchesmé, on voit plusieurs sources d'eau chaude qui alimentent
deux hamam, dont l'un se trouve au nord-nordest
de Latzata , tout à côté de la mer, et l'autre au nordnord
ouest de cette ville, également sur le rivage.
Lorsque de Latzata on passe sur la côte méridionale de
la presqu'île Ionienne, on y voit de distancé en distanee sourdre
dés sources tantôt sulfureuses, tantôt acidulés; parmi
ces localités si riches en eaux thermales, il en est une surtout
qui mérite l'attention des naturalistes et que je ne saurais
trop leur recommander. Dans la belle plaine qui borde
le littoral oriental du golfe de Sighadjik, entre Gumuldu et
Ipsili, on voit, à une heure démarché à l'est de ce dernier,
tout un groupe de petites ouvertures rondes, échelonnées
aux pieds des rochers calcaires, et laissant échapper en
bouillonnant de petits jets d'eau chaude; elles finissent par
former un ruisseau qui coule du nord-nord-est au sud-sudouest,
sans cependant atteindre la mer dans la proximité
de laquelle il forme un marais. Ce ruisseau s'accroît et s'élargit
rapidement à cause de la grande quantité des sources
chaudes qui l'alimentent; aussi, tout près de ces dernières,
CHAPITRE VII.. 3I <
il a déjà 3 mètres 30 cent, de largeur, et l'on voit au milieu
de son lit une espèce, de petit tumulus composé de croûtes
blanches, jaunes et rouges, et percé à son sommet par une
ouverture «ratériforme circulaire, où l'eau bout a gros
bouillons, et a une température de 70« 88 centig. Le ruisseau
est encombré de dépôts colorés en jaune d ocre qu.
sont constamment à se former et qui, dans plusieurs
endroits, s'étendent au loin dans la plaine en recouvrant
les marais d'une écorce assez épaisse. Le fond du r«sseau
est tapissé d'algues verdâtres ou jaunâtres parmi lesquelles
dominent les — 1 i nommément les OscMana.
Ces cryptophytes, en se détachant du sol, se trouvent incrustés
par les substances que l'eau tient en dissolution, et
forment ensuite les croûtes susmentionnées qui flottent
quelque temps sur la surface de l'eau avant de se déposer
dans les parages limitrophes.
Toutes ces incrustations minérales, auxquelles les substances
végétâtes servent de noyau, qui probablement finit
par disparaître après avoir fourni son contingent aux procédés
de décompositions chimiques, encombrent tellement
le lit du ruisseau, qu'elles le forcent souvent à-changer de
lit- aussi voit-on fréquemment les traces de l'ancien passage
de ce dernier dans des endroits qui sont aujourd'hui
parfaitement fflg Un bain turc est établi tout près des
sources principales qui donnent naissance au ruisseau.
Nulle part la force d'incrustation dont ces eaux sont douées,
ne se manifeste sur une plus grande échelle, que le long
d'une espèce d'aqueduc que les Turcs ont construit pour
faire tomber l'eau du ruisseau sur la roue d'un moulin,
qui est peut-être lé seul au monde qui fonctionne par
l'action d'une eau thermale bouillante; peut-être'eu