5 9 8 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
droit le plue élevé, où j'observai la sortie de ce ruisseau,
a une altitude de 2278 mètres. Après avoir traversé Bogaz-
S L ' f T 6 ^ j0nCt i0n à d6UX l i e n e s a u de Béréketl
-Madene, avec le bras occidental qui a ses sources sur ¡STrasT*"6** à
teur de 1691 mètres. Ces deux bras réunis sous le nom de
Karabounar-sou Ç M « de la Source-Sone), il se dirige au
sud-sud-ouest, et puis tourne au sùd,sud-esl, en se frayant
" D a t r ave r s » massifs qui forment l'extrémité
mend-onale de l'Ala-dagh. Cette rivière a près de quatorze
uo de longueur. Un peu au-dessus de son embouchure^
elle allonge un bras latéral qui atteint le Seïhoun. Le Karabounar
sou a beaucoup d'affluents,de sïïsïïïss u r ieque ip saerm tri° luevsqeu ieals s le plus s de Béréketli-Madène. L'Eunlu-sou vient également de M
Kapo-dagb, et son altitude, à Béréketli-Madène, est de'
14b8 métrés. » ; • : ..
Au-dessous de l'embouchure de TchahyKchaï, le Seïhoun
reçoit dans son cours supérieur plusieurs autres affluents
mais qui sont moins importants. Après être sorti fe
gorges nombreuses qu'il traverse, en se frayant un passage
a travers le Boulgour-dagh et le Beyas-dagh, le Seïhoun
entre dans la vaste plaine d'Adana, qui, au nord-est, s'avance
jusqu'à la ville de Sis.
Le dernier cours d'eau considérable de la côte méridionale
dont il nous reste encore à parler, est le Djéhoun
(Djihoun), ou Djeban-tchaï; mais, comme celte rivière n'a
pas encore été embrassée dans le cadre de mes explorations
et qu'elle ne doit y être comprise que dans mon
prochain voyage, destiné à mettre la dernière main à mes
longues études de la péninsule, je n'ai rien de nouveau à
CHAPITRE VI. M»
ajouter aux renseignements dont le Djihoun a été l'objet
jusqu'aujourd'hui. L'embouchure de cette rivière est à dixneuf
lieues environ à l'est de celle du Seïhoun. Sa source
est à une lieue à l'est de la ville d'Albistan. Mesurée de ce
point de départ, la rivière a soixante-seize lieues environ de
longueur. Quoique, sous ce rapport, il le cède au Seïhoun,
il décrit cependant des circuits et des courbes beaucoup
plus considérables que ceux que présente ce dernier.
M. Ainsworth pense que le Djihoun est parfaitement navigable
pour de petits bateaux à vapeur, non-seulement jusqu'à
Missis, mais même jusqu'à Aïnzarbé. La solution de
celte question extrêmement importante pour toute l'Asie
Mineure, dépend sans doute encore d'une exploration plus
précise de cette rivière.
La largeur du Djihoun, dans les parages de Missis, est
évaluée, par M. Russegger ' , à près de 500 pieds. L'amiral
Beaufort1 lui donne environ la même largeur, prise à un
mille environ au-dessus de son embouchure, et il observe
que la rivière est très-peu profonde, et que la pointe sablonneuse
qui se trouve.dans ces parages, avance avec tant de
rapidité, qu'à l'époque de l'exploration du savant hydrographe
anglais, elle s'était allongée à six milles au delà de la
ligne primitive du littoral, en prenant une direction parallèle
à celle de la côte d'Ayas, en sorte que le bord méridional
de la baie d'Ayas est une création toute récente du
Djihoun. M. Beaufort donne une description extrêmement
intéressante de l'énorme quantité d'animaux aquatiques et
de reptiles qui habitent les plages sablonneuses de la baie
d'Ayas, où une heure avait suffi aux officiers du bâtiment
1. Heisen in Europa, Asia und Africa, B. I, th. î , 528.
2. Karamania, p. 296.