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G É O G R A P H I E PHYSIQUE.
T O T A L DES POINTS OBSERVÉS : 766.
: Ainsworth 71
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Malgré l'accpoissement que j'ai eu le. bonheur d'opérer
dans le chiffre qui représentait jusqu'à aujourd'hui l'état
de nos connaissances hypsométriques relativement à l'Asie
Mineure, il est encore trop peu considérable pour fournir
les éléments nécessaires à une appréciation tant soit peu
exacte de l'altitude moyenne de la péninsule. Cependant,
quelque vague que puisse être le résultat déduit de semblables
éléments, je crois devoir le placer sous les yeux de mes
-I- Le peu de concordance que .présentait quelquefois les déterminations des mêmes points faites
par différents observateurs ne sera pas un sujet d'étonuement pour ceux qui connaissent les divergences
tout à fait extraordinaires que nous fournissent (et qu'ont fournies de tous temps) une foule
d'observations hypsométriques et astronomiques faites sur les mêmes localités par des savants également
respectables. Sans parler des résultats souvent contradictoires et. toujours plus ou moins discordants
dont les niveaux de la mer Morte et des bassins de la Caspienne et du Pont-Euxin ont été
l'objet pendant si longtemps, nous nous contenterons de rappeler seulement quelques exemples
puisés dans les observations relatives au pays qui nous occupe. Ainsi l'altitude d'Erzeroum, telle
qu'elle résulte de toute une série d'observations faites par M. Texier, est de 1965 mètres, tandis
que, selon la détermination de M. Brown, elle esl de 2133 ; de même la latitude de Trébizonde
est, selon M. de Bèzc, n » 3' 54", taudis que les observations de MM. Beaucbamps, Gaultier et
W. Hamilton placent cette ville à un degré plus au nord. Du reste, la table comparée que nous
avons donnée des déterminations astronomiques faites d'un côté par les observateurs russes et de
autre par des observateurs àuglais, français et allemands, fournit une foule d'exemples de divergences
encore plus fortes. Tous. ces exemples et une infinité d'autres que nous pourrions citer
prouvent l'importance d'avoir un grand nombre d'obseï valions faites sur les mêmes localités par
différents savants, et l'impossibilité de se décider, en cas de-discordance, en faveur d'une autorité
quelconque, à moins qu'elle ne réunisse une majorité de voix ssez imposante.
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lecteurs, quand ce ne serait que pour poser le premier
jalon au milieu de cette-vaste surface encore intacte, dont
les explorateurs futurs ne tarderont point à prendre possession.
En retranchant du tableau hypsoinétrique susmentionné
1° les déterminations qui portent sur la même localité et
parmi lesquelles je ne prendrai que mes propres mesures;
2° celles qui n'ont qu'un caractèrè tout à fait approximatif,
et enfin 3° celles qui donnent des altitudes peu supérieures
au niveau de la mer, nous aurons une moyenne de plus de
1000 mètres !
L'altitude moyenne de l'Asie Mineure, basée sur les éléments
susmentionnés, serait donc presque égale à celle des
bains du Mont-d'Or en Auvergne, et à peu près double de
celles d'Inspruck, de Munich et de Lausanne!
Comme l'insuffisance de nos éléments hypsométriques
doit nécessairement se faire sentir le plus dans l'appréciation
de la moyenne totale de la péninsule, nous tenterons
de diminuer tant soit peu les inconvénients de cette appréciation
trop générale, en cherchant à déterminer- les altitudes
moyennes de chacune des régions qui composent
l'Asie Mineure. Or voici les moyennes que nous donnerait
la somme des altitudes mesurées dans ces régions, et divisées
par le nombre des observations :