8 1 2 GÉOGRAPHI E , PHYSIQUE.
A une lieue au nord-ouest des dernières hauteurs qui
composent le revers occidental dû Kussé-dagh, et à six
lieues au nord-ouest deTchoroum, l'altitude de la contrée
est de 589 mètres.
Le Taouchan-dagh proprement dit atteint presque la ville
d'Osmandjik par les ramifications allongées de son revers
occidental, car déjà à deux lieues à l'est de cette ville', et
nommément dans la proximité du petit village Hadji-Hassan,
la contrée commence à être hérissée de hauteurs
qui ne sont que les contreforts avancés du rempart. A
quatre lieues au nord-est d'Osmandjik, ces hauteurs Forment
des groupes pittoresques de rochers des deux côtés
du petit torrent Kortchak-tchaï ; aussi à cinq lieues au ndrdest
de la ville, l'altitude dé la vallée du Kortchak eéfc de
1043 mètres. A une lieue et demie plus à l'est, à l'endroit
où se trouve le village Kabagheuz l'élévation atteint 1250
mètres. Dans ces parages le versant sud-ouest du Taouch'andagh
est traversé de nord-nord-ouest au sud'sud-estpar Une
vallée profonde et accidentée, qui coupe pour ainsi dire en
deux cette partie de la montagne. A un quart de lieûe à l'est
de Kabagheuz (à sept lieues d'Osmandjik) la hauteur du
village Chehler est de 1550 mètres, et, à un autre quart de
lieue à l'est de ce village, la montagne S'élargit en un beau
plateau qui sert de yaïla aux habitants de Chehler, et dont
la hauteur est de 1694 mètres. Ce plateau est surmonté
d'une seconde plate-forme connue dans le pays sous le nom
de yaïla supérieure-, son altitude est de 1847 mètres'. C'est
un peu au-dessus de ce second plateau que la route qui conduit
d'Osmandjik à Wezirkenpru atteint son point culminant,
qui peut avoir près de 1900 mètres. La pente du versant
nord-est du Taouchan-dagh commence environ à une lieue
CHAPITRE X.
et demie au-dessus de Chehler et a d'abord une hauteur de
1612 mètres. A deux lieues au nord-est de ce village on
descend dans une jolie vallée dirigée de sud-ouest au nordest
et arrosée par un ruisseau qui se dirige vers Wezirkeupru,
traverse cette ville et va ensuite déboucher dans le
Kizil-lrmak. De la vallée susmentionnée la montagne s'abaisse
graduellement vers la plaine de Wézirkeupru et y
expire en se décomposant en collines arrondies plus ou
moins disposées en gradins.
La description de la chaîne du Taouchan-dagh termine
la revue générale que nous avons essayé de faire des massifs
montagneux les plus importants de la péninsule. Pour
compléter l'esquisse de son relief, il ne nous reste maintenant
qu'à, rappeler les principales plaines et vallées qui
occupent l'espace non envahi par les montagnes. Comme
en parlant des-cours d'eau nous avons été nécessairement
amenés à indiquer les vallées qu'ils traversent, nous-ne les
mentionnerons qu'incidemment en traitant, dans le chapitre
suivant, des plaines et des plateaux.