3 9 8 GÉ O G R A P H I E PHYSIQUE. ,
sent la partie septentrionale de la Lycie de l'Q
ueSt-nordouest
a l'estTSud-est, forment un rempart non interrompu
dont les ramifications méridionales s'étendent bien avant
dans l'intérieur de la Lycie. Une de ces ramifications, qui
se dirige du sud-ouest au nord-est entre les villages de Kemer
et de Kestel, se trouve traversée par une vaille profonde,
localement rétrécie en défilés qui forment un des
derbents les plus inexpugnables de l'Asie Mineure Cette
gorge, qui a près de trois lieues de longueur, commence au
nord du Village d'Aktchevera et se termine dans la vallée de
Kestel, vallée qui, près du lac de ce nom (lac actuellement
a sec, comme nous l'avons dit), a 871 mètres de hauteur
Kemer-dagh, mais Surtout le Kestel-dagh, desqendent d'uçe
mauiere assez abrupte dans la vallée Près de son extrémité
orientale, le Kestel-dagh se dilate m, un plateau trèssaccadé,
découpé e,n-franges nombreuses qui s'allongent
dans l'intérieur de la vallée, en atteignant presque le bord
septentrional du lac de Kestel,
Ce plateau, qui dans les parages de Boudjajc a une hauteur
de 907 métrés, et qui termine au nord la vallée de Kestel
sert de point de ralliement qui rattache la chaîne de Kesteldagh
à celle du Katran-dagh. Ce,tte dernière forme un rempart
allongé qui&épereàl'e&t la vallée de.Pambouk-Ovagsi
de celle de Kestel, et s'étend avec quelques interruptions
locales presque jusqu'au bord méridional du lac d'Épier
dir, moyennant le Douras-dagh; tandis qu'au sud il Re rattache
à l'Eqhilli-dagh, qui à son tour se confond aMeç (as
m o & m i m septentrionales de.la chaîne d,u Kara-dagh et
se rapproche del à ville d'Adalia. Il esslséparé des embranchements
de la chaîne du Solyma par une étroite vallée qui
à Yénidjé-khan, a 328 mètres de hauteur.
CHAPITRE- VII!. 39 8
Ainsi Is chaîne du Katran-dagh, qui forme une ligne ondoyante,
dirigée en moyenne du nord au sud, et composée
d'un très-grand nombre de montagnes, a une longueur de
plus de vingt lieues, Dans sa partie septentrionale, cette
chaîne est trèfr-abrupte et le passage en est assez pénible,
lorsqu'on veut la franchir pour se rendre de la vallée de
Kestel dans celle de Pambouk-Ovassi. C'est une succession
de hauteurs séparées par des gorges étroites ou sillonnées
de petits torrents dont les lits desséchés servent de voies de
communication. Le sentier qui conduit de Boudjak au village
de Melekler, situé dans la partie,septentrionale de la
vallée de Pambouk-Ovassi, s'élève.fréquemment à une hauteur
de 1225 mètres.
Cette dernière vallég est bordée à l'est par la chaîne de
Baoulo, qui est d'abord parallèle à celle du Katran-dagh,
mais epsujte s'en éloigne en tournant de plus en plus au
nord-est; elle,se.termine au nord par la masse imposante
de Dispoïras-dagh, qui est éloigné de huit lieues environ
(au sud-est) du lac d'Éguerdir, serré de près par le rempart
de Sorkundja, entre lequel et le Dispoïras se déploie une
plaine assez élevée. Le Dispoïras-dagh qui, selon tas localités,
porte également le nom de Kouzoukoula et Sénidpélé,
doit avoir une hauteur considérable, car lorsque je le traversais
à la fin du mois de mai ,(je,24), ses sommités étaient
couvertes de neige; le contraste, entre ces pics nus et
argentés, et la riche végétation arborescente des régions
inférieures, de la montagne, offre un tableau des plus m*-
gnifiques, dont le cadre se trouve élargi par l'aspect du lac
de Bey cher (Beïchehr)., qui se déploie dams le lointain, lorsque
de la gorge sauvage qui longe 1e revers septentrional
de la montagne, on descend vers la vallée de Yénicber.