| P GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
teur de la rivière est de 514 mètres. A Amasia, ses bords
sont quelquefois très-escarpés, et son altitude, est de
4-00 mètres. En général, les montagnes serrent de près la
rivière jusqu'à sept lieues environ au-dessous de son embouchure,
où la rivière entre dans la belle plaine de Tcheharchambé,
si célèbre chez les anciens sous le nom de
plaine de Themiscyra, que Strabon représente comme lè
séjour d'un été perpétuel, mais qu'aujourd'hui les marais
rendent, dans la saison chaude, plus ou moins insalubre. Le
volume d'eau du Yéchil-irmak est généralement peu considérable,
ainsi que la largeur de la rivière qui, à .Tokat, n'a
que 8 mètres environ; à Amasia, la largeur peut être de
25 à 30 mètres. La profondeur ne paraît nulle part aller
au delà d'un mètre, et très-sonvent elle n'est que de deux
à trois décimètres. Aussi est-il guéable sur une foule de
points. Pendant l'été son eau devient quelquefois limoneuse
et d'une tiédeur désagréable. Dans les parages
d'Amasia, elle parait contenir une grande quantité de carbonate
de chaux en dissolution, car j'ai observé que dans
les faubourgs de cette ville tous les tuyaux employés à
conduirej'eau de la rivière dans les jardins, soit pour servir
à l'irrigation, soit pour satisfaire aux hesoins des habitants,
étaient enduits d'une croûte-épaisse déposée en couches
concentriques. L'oeuvre de l'incrustation s'y effectue
avec tant de promptitude que les habitants, m'ont assuré
qu'ils étaient obligés de changer fréquemment ces conduits,
parce qu'en très-peu de temps ils se trouvaient complètement
boucliés^
La rapidité de la rivière varie beaucoup selon, les localités.
Sa pente ne paraît- pas généralement être très-forte :
ainsi, entre Tokat et Amasia, sur une ligna de vingt-trois
CHAPITRE IVv
lieues, la différence-des hauteurs est de 120 mètres, ce qui
donné Une pente d'environ 4 mètres par lieue.
Parmi les affluents principaux du Yéchil-irmak figurent
les suivants s - • 1
Le Gûerméli-tchaï dont la source paraît se trouver apeu
de distance à l'est du yéchil-irmak. Il a une longueur considérable,
et constitue la grande- bifurcation que présente
ce dernier, à quatorze lieues au sud dè son embouchure,
où le Guerméli opère sa jonction avec le Yéchil-irmak, Sa
direction moyenne est du sud-est au nord-ouest. Gomme
lés contrées traversées pàr cette rivière ainsi que par le
TenBé-tchaï, appartiennentà l'extrémité orientale du Pont,
dont j'ai été obligé d'ajourner l'exploration (que je compte
effectuer dans mon prochain voyage), .je ne puis, pour le
moment, donner aucune particularité ;Sur les rivières susmentionnées,
en me réservant, de combler, dans ma carte
géologique de F Asie Mineure, cette lacune que je dois
malheureusement laisser subsister dans le tracé que je soumets
aujourd'hui à l'indulgence dés géographes.
L'affluent le plus considérable du Yéchil-irmak, après le
Guerméli-tchaï, est le Tchékftrek-sou dont l'embouchure se
trouvé à cinq lieues environ au sud d'Amasia. Il a ses
souices'dans une vallée latérale à la g r a n d e et belle plaine
d'Artova,- à quatre lieues environ au sud-ouest dë Tokat.
C'est d'abord un tout petit ruisseau qui serpente au milieu
de la plaine, dti nord-ést an snd-orte-st, jusqu'au village
Suluséraî ,'"OÎi son altitude est de 1000 mètres. A 8
lienés au sud-ouest de ce village, le Tchékérek-sou tourné
brusquement, d'abord au nord, puis au nord-est,'et
enfin de nouveau au nord. Il décrit de cette manière un
demi-cercle à la moitié duquel , et nommément près dn vil