<02 GÊOGBAPHIE PHYSIQDE.
de trois lieues éloignée de Milet que, dans un autre passage,
Strabon S place au sud-est du Méandre, puisqu'il dit
que cette rivière se jette dans la mer entre Milet et la ville
de Priène. Ainsi, conformément à cette évaluation, qui naturellement
ne peut être que très-approximative, si Milet
était situé dans l'intervalle qui sépare aujourd'hui le Méandre
de la partie occidentale du lac Akiz, cet intervalle
devait être, du temps de Strabon, occupé par le golfe Latmique
ét Milet, et se trouver sur le bord méridional de ce
golfe, c'est-à-dire environ à une lieue au sud-est du Sekisbournou
d'aujourd'hui ; en effet, de cette manière, il y aurait
nn peu plus de 100 stades, ou environ quatre lieues de
Milet à Héraclée j et, pour qu'il y ait trois lieues dé Milet à
l'embouchure du Méandre, il faudra placer cette dernière
au nord de Milet, en supposant qu'il se jetait dans le golfe
à peu près à l'endroit où se trouvé aujourd'hui le petit village
dé Sarikemer, ce qui donnerait au golfe, mesuré depuis
son bord méridional où était situé Milet, jusqu'à l'endroit
où débouchait le Méandre, un peu plus de deux lieues,
c'est-à-dire la largeur moyenne qu'a actuellement le lac
Akiz. Le golfe Latmique pouvait donc avoir, à l'époque de
Strabon, lés dimensions suivantes : d'abord il comprenait
le lac Akiz d'aujourd'hui, qui n'en était que l'extrémité, puis
il aurait eu pour bord méridional la série de hauteurs qui
se dirigent du mont Grinium jusqu'à la localité où se trouve
le village de Palatia, et tournerait ensuiteau sud jusqu'au cap
de Nicolao ; son bord septentrional aurait été une ligne tirée
de l'extrémité nord-ouest du lac à travers le village Sari-
1. Il est vrai .que Pline dit que Milet avait été juste à 10 stades ou 1840 mètres
de l'embouchure du Méandre.
2 . L. xu.
MÈ ' CHAPITRE III.
kemer et puis de là jusqu'au cap Trogilium ou de Saintet
é S 3 depuis le temps de Strabon seulement le conc
e r n e n t ' d / c e : golfe en terré ferme a u . g
littoral-de l'Asie Mineure environ onze i ^ j g
triques, c'est-à-dire presque la surface d i j ° ;0 1 '
rituée entre l'embouchure de la Garonne et la Rochelle,
S K fois la surface de la plaine qui s'étend depuis
Par s j e qu'aux parages de Saint-Denis. Au reste, antér eu
reTent à Strabon, le gOlfe Latmique a dû a = ^
sion beaucoup plus considérable qu'a son g g g g
nous apprend ft que la ville J » de on
était à 40 stades de la mer, était jadis sur te bora
îette derrière; or, en admettant, avec lés panc.paux ar-
I ologues, S ville dePriène était à la place ^occupe
auiourd'hut le village de Samsoun, le bord septentrional du
3 m m a S antérieurementàStrabon,smweune
direction nord-nord-est, depuis le lac Akizjusqu ace village.
W ! se.it donc un terrai,de plus « S M g g N
c'est-à-dire à peu près la surface de
cette partie du littoral de l'Asie M.neure a u r a i t gagné de
nuL les temps historiques. Occupés; ici exclus.vement de
puis les leuiy i Mineure, nous ne nous SSSSbasçïïs
importante acquisition , ainsi que le veut « g ^
S pour le moment, de rapporter les faits, et nous en
r m t'tons la discussion au moment où, dans la parrie géoï
^ q u e de cet ouvrage, nous les examinerons sous le pomt
de vue de la seierfee.
1. L. xu, 6. 8.