4 3 8 Gé o g r a p h i e phystqce.
identique avec le terme chaldéen ou phénicien, et qui
peut-être aura été d'abord importé par ce peuple dans cette
province, d'où il se sera répandu dans les autres parties de
I Angleterre >.
Denys le Periégète * pense que le nom de Tmrnn est une
allusion à la téte du taureau, à cause des sommités effilées
et ramifiées qui couronnent ce rempart. Etienne de Bvzance^
dit que les anciens appelaient ™p w ? tout ce qui était grand
et imposant, « M pi««.» Il partage (sans
la citer) l'opinion de Denys, en admettant que les formes
ram,fiées de la montagne ont pu suggérer l'image de la tête
da taureau. Selon GenesiuS
4 mDnt T m r m avait é
jadis le nom de Tersias, dérivé du Verbe grec Te>™, ,s e
dessecher, parce qu'à l'époque du déluge, il avait été mis
a sec avant le reste de la contrée.
Sous le rapport du sens géographique, le Taurus eut
dans I antiquité deux significations ; l'une générale, et qui
avait pour objet toute la chaîne à laquelle on appliquait
ce nom ; l'autre spéciale, qui ne se rapportait qu'à-cette
partie du Ta unis qui traverse l'Asie Mineure
1° Dans l'acception la plus large, les anciens donnaient
au nom de Taurus une extension q„i n'était basée que sur
I extrême défectuosité de leurs connaissances géographiques.
- SS Â ^ I A G S Ï Ï S & T m
phenicienne de Tor. , e n i également a la racine
2. Orbis Description vers. 639-640.
3. Stephan. Byzanl., De UrUbw'et Populis, TAWOI
4. Genesii Regum, 1. m.
CHAPITRE VIII.
Non-seulement presque tous les auteurs de l'antiquité
classique, mais encore les écrivains du moyen âge tant
occidentaux qu'orientaux, font traverser le continent asiatique
par un seul rempart immense, qui le divise en deux
parties de l'ouest à l'est, et qu'ils désignent par le nom de'
Taurtis et quelquefois par celui de Caucase
Ainsi selon Strabon Vi e Taurns coupe toute l'Asie eu
deux, en s'élendant depuis l'île de Rhodes jusqu'au littoral
oriental de l'Inde et de la Scylhie, et en ayant dans quelques
endroits une largeur de trois mille stades fenviron
quatre cents kilomètres) sur une longueur de quarante-cinq
mille stades (environ huit mille kilomètres). 11 rattache 3 le
Caucase proprement dit au Taurus par l'intermédiaire des
monts Skeudistis et Paryadrhs, qui traversent les régions
Pontiques et Cappadociennes.
Diodore de Sicile'! réunit également le Taurus avec le
Caucase en une chaîne continue, qui divise tout le continent
de l'Asie en deux parties, et atteint l'Océan oriental.
Ptolémée 5 et Pline Adonnent au Taurus à peu près la
même extension indéfinie.
• Pomponius Mél.a 7 résume pour ainsi dire dans le nom
collectif de Taurus presque toutes les montagnes du continent
asiatique.
Selon Philostrale8, qui emploie dans un sens général les
1 voy sur l'extension que les anciens donnaient i la chaîne du Taurus, les
excellentes'observations île M. te'baronde Hnmholdt (¿sieranfrale, loc. cit.), dout
l'immense érudition ne peut être comparée ipiSV la profondeur et l'originalité qui
caractérisent Si éminemment cet illustré savant.
3. L. xv, 4, et Ghrestomathioe exStrab. gtog., ap. Hudson, Vet. Geog. scrift.
groec. min., I. II, p. 138.
4. L. xvft, 5. — 8. m v, s. — 6-1- î7-
>7. L. î, 1o. S. Vif, Apoil. Tyan., 1.11, 2.