922 GÉOGKAPHlfe PHtilQUE.
plateau, dont le bord nôrd-est est hérissé de quelques
hauteurs. Le revers sud-<.u«-St du plateau offre une pente
assez douce, tandis que le devers nofd-est, sans être trèsrapide,
a une largeur considérable et dèseeud par de longs
circuits vers la vallée d'Urchantar, g se trouve le village
du même nctm. La vue dont on y jouit SUT le mont Olympe
est fort belle, Lorsqûe je m'y trouvai, le 19 mai 1848,
il était revêtu dé neîgté jusqu'aux trois quarts de sa
hautehr. L'altitude d'Urchanlar, qui donne assez bien
la moyenne de celle de la vallée, est de 1130 méti-és:
Cette dernière, qui petit avoir deux liai,es de largeur,
sépare la chaîne srismeûtionfiêë, d'un antre rempart qui
la borde au nord-est, et «"trouvé également dirigé eh
moyenne du sud-e^t au nord-ouest-; sa hauteur est peu C0W
sidérable, et son revers nord-est descend par une longuepetite
vers là rive' gaiiche de l'Âdrariastchaï. La vallée profonde
ou coule ch dernier sêrt de limite contre le h,ont
Olympe et les deux massifs que je viens de signaler. De
mêrtg, ceux-ci sonl séparés par la vallée du Gunéh-tchaï,
des detfx massifs trachytiques du Képès-dagh, au pied
meridio'rial desquels se trouve si pittoreSqueinen't assise'
fa petite ville de Bolat, dont la hauteur est de 678 mètres.
LeKépèS-dagh, hérissé de pics et Coupé de ravins, n'offre'
qu'une pente peu considérable du côté de son revers riordést;
au sud-çuegt, des gorges profondes le séparent de
plusieurs chaînes qui sillonnent la région située entre
Simav et la vallée de Bogaditch, région pins Oû moins
accidentée ' et quelquefois très-montaghetisft; elle le devient
Surtout, att tord du lac de Simav, sur l'espace compris
entfe TcKavdiyr-hisSàr ët la ville de Bolat:. A une
lierfè et demie au stfd-tfuèiài die Bo'fai, le Képès-dagh
CHAPITRE X.
commence à s'abaisser insensiblement, et se décompose
peu à peu en hauteurs arrondies qui hérissent la contrée
sur "un espace de trois lieues de sud-est au nord-ouest. A
mesure que l'on S'avance au sud-est, l'e relief du pays
devient de plus en plus varié;, et il rèvét tous les' caractères
d'une région éminemment montagneuse dans la
proximité de la chaîne de Kirkkonàk, qui se trouve à dix
lieués eùvii-oti au siid-oueSt de Bolat, et se dirige presque
j e nord an sud ; le Kiikkonak est séparé par des gorges profondes
de la chaîne d'Erigheuz qui, ainsi què celle de Kirkkonak,
sont Comprises dans le nom collectif de Toumandjdagh,
et constituent un rempart fort large qui décrit une
ligne légèrerhçnt courbe" de sud-Sud-OUest au nord-nordouest.
Le revers oriental de l'ErigheuZ-dagh descend trèsabruptement
dans une vallée sur le bord de laquelle se
trouve le petit village Erighenz, à une hauteur de 658 mètres.
Cette vàlléë n'est qu'une fente profonde flanquée des
deux côtés par d'énormès rochers dont lés parois plongent
à pic dans le précipice : la planche ix représenté'Erigheuz
situé sur la pente d'un de ces massifs pittoresques. Au sudest,
lé village est bordé par un autre massif plus imposant
encore, qui descend, d'unè manière abrupte, dans une vallée
où le petit torrent d'Èrigheuz a de la peine â se frayer
un passage à travers des blocs gigantesques qui se voûtent
par-dessûiS Son onde rapide. La Contrée continue à être
très-montagneuse jusqu'au village Keupredjïk situé à deux
lieues au sud-est d'Erigheuz, ét dont la hauteur est de
898 mètres. Plus loin elle prend le caractère d'un plateau
élevé et se termine, vers l'Àdranas-tChaï, en un renflement
à surface assez unie, bordée âu' sud-est par les
contre-forts du Mourad-dagh. C'est ce plateau qui porte