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en un rempart étroit, mais d'une longueur considérable. Le
célebre historien byzantin du «n* siècle, Mcephorus Gregoras,,
na ,f lu.-mêrne de l'Asie Mineure, est peut-être le Seul
parmi les écrivains des siècles- passés, qui ait apprécié
ce trait saillant dans l'orographie-de la péninsule, car
il observe que les défilés du mont Olympe se trouvent
échelonnés, le long de la frontière de la Bühynie el de la
Phrygie'.
A onze,lieues environ au sud-est du noyau principal du
mont Olyippe et à quatorze lieues de Brousse, la prolongation
de la chaîne présente une dépression locale en formant,
dans les parages de Kavadjik, un plateau qui, au
village de Devanly, n'a que 1150 mètres d'altitudé. La
chaîne de l'Olympe se décompose ici en plusieurs remparts
parallèles qui n'ont qu'nne élévation peu considérable et
se trouvent séparés les uns des autres par des vallées protondes.
Sur l'espace c omp r i s s e les villages de Devanly
et de Keutchebey, ces remparts n'occupent qu'une lieué et
demie d'ouest à l'est.
Au sud-est de ces villages, la chaîne de l'Olympe
s'exhausse graduellement à mesure que l'on approche de
Koutaya. Dans les parages de cette ville, le rempart olympique
est composé de plusieurs massifs considérables parmi
lesquelles principaux sont: le Mualar-dagh et le Daoulabounar
dagh. Ils sont dirigés en moyenne de l'est àl'ouest,
et se trouvent séparés par des gorges profondes '
qui servent de voies de communication naturelle entre les
localités situées des deux côtés de la chaîne. C'est ainsi que
les routes qui conduisent de Bolat, de Simavet de Guédis à
t . Nicephpri Gregorm Hisl. Biza.nl., 1. ,, 3,
.fHAPITRE X, 631.
Koutaya, passent par la gorge qui sépare le Moudar-dagh
de la partie de la chaîne à laquelle ce massif Se rattache au
nord. Cette gorge, dont la pente du sud-ouest au nord-est
est assez rapide, a 1018 mètres d'al titude à trois lieues au
nord-est de Derékoï, situé à quatre lieues et demie au nordest
de Ichavdyr-hissar, l'Aïzani des anciens. Les exhaussements
fréquents que subit cette pente, et que déterminent
des montées et des descentes continuelles, sont cause que
la hauteur de la gorge n'est en moyenne que peu supérieure
an niveau de la ville de Koutaya, dont l'altitude est de 900
mètres. Les magnifiques groupes de rochers qui terminent
la gorge vers la ville, etdoi>t l'un est couronné par les murailles
et les tourelles d'un ancien château, offrent un coup
d'oeil extrêmement pittoresque. La planche 8 représente le
massif qui porte ce château, le Djenovess Kalessi (fort
Génois) des -Turcs. Les rochers qui se dressent de toutes
parts masquent de ce côté la vue de la ville, qui en est éloignée
à une demi-lieue environ.
La région comprise d'un côté entre le reyers sud-ouest
de l'Olympe et le revers septentrional du Démirdji-dagh,
et de l'autre, entre l'extrémité sud du lac d'Apollonia et
l'extrémité nord-ouest du Démirdji-dagh, est presque entièrement
occupée, soit par des renflements considérables, soit
par des chaînes de montagnes,
Parmi ces dernières, la plus rapprochée du revers sudouest
de l'Olympe proprement dit (le Kétchich-dagh,) est
le massif qui s'élève entre le Gunéh-tchaï et l'Adranastchaï,
dont le dernier coule au pied même de l'Olympe. Ce massif
est composé de deux chaînes presque parallèles; l'une (la
plus méridionale) au pied sud-est de laquelle se trouve le
petit village Karatchukur, a son sommet dilaté en un vaste