a u GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
Depuis le Rodos-tchaï jusqu'à i'embouchare occidentale
du détroit des Dardanelles, la côte n'offre absolument
aucun cours d'eau qui mérite d'être signalé, même en
commémoration de la terre classique 1 qu'au reste ils se
refusent d'arroser régulièrement. Nous pouvons donc passer
à l'étude , du littoral occidental de l'Asie Mineure, et
examiner les rivières qui débouchent dans l'archipel grec.
Cours tfeau qui débouchent dans l'archipel grec-
Le premier cours d'eau qui se présente sur le littoral
occidental de la Troade, à l'entrée même: du détroit des
Dardanelles, est l'Intépé-irmak, qui n'est que la, branche
orientale de ce réseau compliqué deruisseaux,.quidesdeux
côtés entourent leMendéré-sou, etforment avee lui un véritable
labyrinthe, surtout lorsque dans la saison des;pluies
toutes ces artères s'anastomosent les unes ayec les autres et
débouchent dans la mer par une foule d'orifices, tandis qu'en
été des marais nombreuxinterrompent les communications,
et morcèlent les lignes non interrompues en une multitude
de tronçons isolés, de manière à changer complètement la
scène, et à imprimer à l'aspect de la campagne une véritable
métamorphose. L'Intépé-irmak qui débouche à une demilieue
à l'est du Mendéré-sou, se réunit après un cours de
deux kilomètres de longueur, avec le Kalifatly-irmak qui
vient tout à côté de l'embouchure du Mendéré-sou, se perdre
d ans des lagunes et dans les sables en formant un réseau
dé petits canaux naturels. Au-dessous de sa jonction avec
l'Intépé-irmak, et à côté du village Koum-koï (village. du
Sable), le Kalifatly-irmak se divise en deux grandes branches,
dont l'une, la septentrionale, après avoir été inter-
CHAP1TRE V. *(lt
rompue par un marais, se dirige, sous le nom de Dumbrék,
presque parallèlement à la côte, jusqu'à ses sources, situées
à une lieue au nord-est de Dumbrek et à une demi-liene
au sud-est de Guelmès; l'autre branche se dirige d abord
au sud-ouest jusqu'au village Kalifatly, où il se rapproche
du Mendéré-sou jusqu'à 500 mètres de distance; pu,s .1
longe ce dernier et se divise en deux bras qui se rejoignent
en communiquant avec le Mendèré par un petit rmsseau
marécageux; de cette manière, tout ce système compliqué
dans lequel figurent le Kalifatly-irmak, l'Intépé-irmak et
le Dumbrek-sou, ne constitué qu'un seul réséau labyrinthiqùè
qui se rattache du côté droit au Mendéré-sou, selon
que, suivant lés saiso'ns, toutes ces petites artères qui for-
• r Ém le tissu du système, sont remplies d'eau ou isolées
lés unes dés autres parl e dessèchement. Du côtégauche, le
Mendéré-sou est-également flanqué d'un réseau semblable,
formé par le Bounarbachi-sou, qui a sa source à 1500 métrés
au sud du village Bounarbachi et à environ un kilomètre
à l'ouest du petit village Arablar. Depuis sa source
qui se trouve dans uneeontrée ate® montagneuse, jusqu au
village Bounarbàdhi, il ne forme qu'un ruisseau tout a fait
insigflifianl qui coule du sud au nord.. A Bounarbacta, il
tourné au nord-ou6St, et tout en décrivant de grands circuits,
il continue à suivre cette direction sur une ligbe de
plus de deux lieues, en se rapprochant ¿onstamment de plus
en plus du Mendéré-sou avèc lequelil finit par se joindre a
deux kilomètres et demi au-dessous de l'embouchure de ce
dernier. Mais encore avant cette jonction, plusieurs petits
ruisseaux viennent traverser l'espace qui sépare le Bounârbachi
sou du Mendéré-sou, et établissent des canaux transversaux
entre ces deux rivières. De plus, un grand nombre