* 3 8 GÉOGRAPHI E PHlYSIQDE.
très-imparfaitement, du moins autant qu'an peut en juger
d'après ceux de,leurs ouvrages qui sont parvenus jusqu'à
nous. Strabon ' désigne assez correctement ;les sources do
l'Hermus eudes plaçant sur Je mont Dindympn, le Alouraddagh
d'aujourd'hui; mais en revanche, Pline le fait venir
des;parages deOon/ZoeHî» (Eskieher), c'estrà-idire qulil place
les sources du Guédis-tchaï à 25 lieues à l'est , de tour position
véritable, en prenant probablement pour l'Hermus
quelque affluent du Sanganius.
Dans l'énumération que nons donnent- tes anciens des
affluents de l'Hermns, il règne la même confusion. Ainsi,
Strabon a ne cite parmi les cours,d'eau tributaires, de l'Hermus
quelle Pactole et le Phr^ius (probablement le Gudjuktêhaï
d'aujourd'hui), qu'il dit être le même quelle HyHus;
et ce qui prouve combien peu les Opinions,de Strabon
étaient arrêtées àieetiégard, **est. quelui; natif ,#e Msie
Mineare, croit devoir appuyer son assertion sur l'autorité
d'Hérodote.' Pline^omet 1er Pactole, et fait du Phrygius et du
HyUus deux rivières différentes,.enfin ajoutant une troisième,
1 eCrion, qu'il devient .fort difficile d'identifier avec
Jes- affluents actuels du Guédis-tchaï, Strabon, ni Ptolémée,
Désignaient aocmuoriiaèrei^ie l'on puisse; identifier
avec l'Aïné-ghcul-tchaï d'aujwd.'bui ; mais-comme Pline
mentionne incidemment une ririèm Cegaauf.en. parlant
des peuples qui habitaient la vallée; orientale du Imolus,
il est probable que son Cagamus est l'Aïné^haufe-tchaï!
Ainsi, .en admettant que le Pkrygius de Pline.,soit le Gudjnfc
tchaï, .eL¥<Hyllus 1e Déroirdji-tchaï*, il resterait parmi les
affluents principaux de l'ffermus inférieur l'Aïné-tchai>et.le
' CHAPITRE V. • M»
Kumé-tchaï, dont te® écrivains de l'antiquité ne parlent pas
du tbdt, à mbifls qde l'un, d'eux ôé soit le Qripn de Pline.
En revanche, te ancièns nods bnt laissé, beaucoup de
détails Curieux sur le Pactole-. Selon Scylax de Caryadne -,
16 PaeMte portàit jadis le ndm de Chti/sorrhoas., nom qui
se rapporte évidemment aux propriétés aurifères dont il a
dû jouir dans tes temps les plus reculés. Ainsi, déjaHérod
o t c parte de l'br que ses ondes empruntaient au Tmolus.
Sophocle-1, Virgile4, Juvéhal5, Silins Italiens«, chantent
tous ses flots aurifères, et Sénèque?, avec l'eniphase qui
le caractérise, dit, ta parlant du Pactote, qu'il inonde d'or
les catnpdyties', inundat aura rura. » Scylax 8 dit positivement
que ses ondes engendre« de l'or. Cinq siècles
environ pins tard, c'est-à-dire du temps de Strabon, il
n'avait plus cette réputation. Philbstrate9 rapporte l'opinion
Û'Apollonius sût lfes sables d'or charriés jadis parle
Pactble ; et cbinmé le' célèbre philosophe de Tyane vivait
sbus Néron et VespaMen, il s'ensuit qu'à cette époque
comme à celle de Strabon le Pactote ne jouissait ¡plus de
bes ptopriétft aurifères. Cependant Pline10, , en feisant
l'énumération des rivières aurifères existant de son temps
dans l'empire romain, Cite dans ce nombre le l'odoie, en
l AwiiHudsoii., Vet. Geoffr. script, groec. »ii>, ,M, .p. |H H |
2. l : 1.93 et 1.1, loi. Dans ces deux passages, Hérodote art expressément que
c'est le Tirixkm qui fournit l'or an Paitole.
. 3. ïn.PbUoqt. , t
4. JSnritl., 1. x1.YÔrs.442.
5. Soi. i a , vers. 298..
6. (,. 1,1ers 158 « t lM.
7. }n Pftoenissis; vers. ~60t. — S. toc. Gif; ri; _ ï • ..
9 Vet Apoll. Tyati., 1. vi, SI: Bhilostrate fait .Tflmr,, commei Homère, lojdu
Pactole, de la roohe même du Tmolus ; et ce qtjjil. en dit est parfaitement a la hauteur
de nos doctrines géologiques d&njonrd'hui.
10. L. xxxHt , 211.