, GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
un dépôt considérable de sél recueilli par les habitants, ils
l'entassent en forme de pyramides tout le long de la plage.
Ces. obélisques ainsi échelonnés,.produisent on effet tout
particulier lorsque, en descendant des montagnes vers les
parages de Tchandarlyk, on aperçoit toutes ces blanches
aiguilles étincelaht àii soleil.
Parmi les nombreux affluents du Bakyr-tchaï, ie pius
important est le Bergama-tchaï. ii a sa source dans la
même chaîne que le premier, mais â six. lieues environ plus
au nord-est. Il coule d'abord du nord-est au sud-ouest, êt
puis s'incline plus au sud, et vient déboucher dans le Bakyrtchaï,
à une lieue environ au suâ à'e ia ville de Bergama. 'si
célèbre dans l'antiquité sous le nom dë Pergame. Sa longueur
totale est de sept lieués environ. A quatre lieues au
nord de celte v i % la rivière reçoit l'îlé-tchaï, qui parcourt
une vallée fort pittoresque bordée de rochers ïrachitiques.
Entre les villages Déré-koï et TçMrytIy, la hauteur de
cette vallée est d'environ 80 metres. Le Éergama-tchaï
n'en a que 30 à son embouchure, qui est assez large êt
guéable pendant leie, mais rie l'est poîrit pendant' là saison
pluvieuse.
Le Bakyr-tchaï à étëxonnu chez les anciens sous le-nom
de Caicus. Strabon 1 place très-correctement son emboucb
ure à 30 stades de la ville de Pilane ( Tchapdârlyk), ce
qui ferait environ une lieue. En revanche, il parait que
les anciens se contentaient de la connaissance de cette
embouchure, ei n'avaient aucune idée du développement
et des sources de cette rivière;, car Pline % ainsi que Slrabou,
placent ces dernières dans la Teuthranie, canton de
. CHAPITRE V. , ,• ?3 )
,1a Mysi«' Itès-vaguement . « t e r owé , * « P » ne
. repose que sur des .données mythologiques, D'«.Ueurs si
les écrivains mentionnés entendaient par Kulbrme Ja ville
même U M Ù i d lés sources du m m se trouveraient
éloignées de l'emhQuchure de la rivière seulement de t W s
lieues environ ; car, selon Pline, cette ville était, distante
d e P t i a n e . d e 70 stades, ce qui ne fait pas même trois lieues.
Selon Plutarque l e géographe| le .Cafcus s'appela jadis
successivement Astréos, Aduros et Paunon. Conformément a
son habitude, le géographe grec y précipite un nommé
.Caïcus afin de donner son nom à la rivière. .D'après un passage
tfOvideVoù.le poëte nous dit que de Caïeus, ennuyé
de ses anciennes riv.es , alla s'en cfouscr de nouvelles, d
paraîtrait qu'un changement de son lit s'est opéré dans
l'époque .historique. Au reste, Pline? est pour ainsi direje
seul auteur qui nous, dise, sqr cette rivière, quelques mots
dé plus que son nom; après l'avoir fait venir de.la Mysie,
il lui donne pour affluent de, torrent Mysia. Or, comme l'affluent
le plus considérable du BakyMchaï d'aujourd'hui fsst
le Bergama-tchaï, on aurait pu supposer que c'est ce
epurs d ' e a u q u e Pline désigne,Is'il né disait expressément
que le Mysia Mouche ioto kCaïcus, non loin des.somcesde
'ce dernier, -ce qui n'est pas le cas avec l e torrent de Bergama,
à. moins que Pline, ignorant les véritables sources
duGaïeus ('ce qui est plus que probable), ne des. ait crues
placées dans le voisinage même de,Pergame ; car alors ,-da
position de sa rivière Mysia pourrait être identifiée avec le
Bergama-tchaï.
1. Ap. Hudson, yol. Il, p. Mi.
Métamorph., vers 277.
8.1. v, e, 30.