4 7 0 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
altissimum mouton, Sipylum in Magnesia, etc. si D'après
Plutarque le Géographer , cette montagne reçut son nom
de Sipylns, Bis d'Agénor et de Diaxype.
A l'est-nord-est du Manissa-dagh s'élève la chaîne du
Kara-dagh, séparée du premier par le Guédls-tchaï, et
interrompue à sa moilié par une vallée ou se trouve la
petite ville dé Merméré. Le Kara-dagh a une élévation
médiocre, mais son revers septentrional ne s'abaisse vers
Ak-hissar qne d'une manière très-lente, car à une lieue au
nord de cette chaîne, le village Sélidji possède encore une
altitude de 340 mètres, tandis que le lac de Merméré, situé
au milieu môme de la chaîne où celle-ci se divise en deux
bras, est presque au niveau de la mer, ce qui prouve qne
le Kara-dagh offre une espèce d'éboutemerit on de dépression
dans sa région médiane.
Les chaînes de Manissa-dagh et du Kara-dagh, bien que
séparées par un intervalle assez considérable, et composées
de massifs qui, à leur tour, présentent sur plusieurs points
des solutions de continuité, n'en sont pas moins disposées de
manière à répéter en petit, le long de la rive droite du
Guédis-tchaï, la disposition que présente le rempart du
Boz-dagh le long de la rive gauche de cette rivières cette
tentative, si j'ose m'exprimer ainsi, de reproduire une troisième
îigne de circouvallation à l'instar des deux autres,
figurées par le Tmolus (Boz-dâgh) et le Missoguis, se
trouvé encore ptos fortement accusée par l'alignement
exactement parallèle à la chaîne du Tmolus, du plateau
montagneux qui s'élève à l'est du Kara-dagh, dans les
parages de la ville d'Adala, et descend jusqu'au Méandre
1. Ap. Huds.,Y. 2.
CHAPITRE (X. 47 1
en s'étargissant de plus en p l u s . C'est sur ee plateau, dontle
revers sud-ouest borde la vallée au pied du Boz-dagh, que
se trouvent les villes d'Ein^gheul et d'Alahcher, tand.s
que le revers norA-est du plateau descend par une pente
assez douce vers la vallée de Koula et les plaines volcawsées
et brûlées de la Katakakumme, vers lesquelles s'allongent
les ramifications du Chaban-dagfc et du Mouraddagh
, ramifications- qui, à la vérité, no forment que des
renflements sillonnés par te cours supérieur du Guédistchaï
et par quelques-uns de ses principaux affluents;
cependant, toute cette contrée, fort accidentée et plus ou
moins élevée, qui s'étend entre les bourgs de Koula et
d'Adala, peut être considérée oomme faisant partie du
revers méridional de la chaîne du Mourad-dagh.
Cette chaîne est composée deplusieurs massifs, échelonnés
sur une ligne courbe qni est dirigée du sud-ouest au nordest,
et ayant à peu près vers sa moitié te noyau central qm
constitue le Mourad-dagb proprement dit, te Mndymm des
anciens.
Le Mourad-dagh se trouve à huit lieues au nord-ouest de
la villa d'Afium-Karahissar et à la même distance, à peu près,
à l'est du Beyad-dagh qui sert en quelque sorte de membre
intermédiaire entre le Mourad-dagh et l'EsniMagh ; tandis
qne par les massifs de Koutaya il se rattache, au nord-ouest,
à la prolongation méridionale de la chaîne de l'Olympe. A
l'ouest, le massif central du Mourad-dagh n'est séparé que
par une vallée étroite de l'AMagh, autrement nommé
Chaban-dagh, qui a environ 2700 mètres de hauteur et se.
termine près de la ville de Guédiz- yAk.dagh se rattache à
son tour par un rempart peu élevé aux chaînes dp. To«-
mandj-dagh et de Démirdji-dagh.