33s GÉOGRAPHIE EUY.SIQUE.
« publics dans l'enceinte d e squ^ les sources chaifdes se
« trouvèrent enfermées. En conduisant jusque dans ces
f l i e u * d e s eaux douces et fraîche? q.ui se trouvât à une
« grande dislançe, il tempéra la chalepr incommo^ qjui j
« régnait auparavant. »
Hjéophaneg f nous apprend qu'en l'année 525 l'impératrice
Théodora alla prendre les apic? chaudes de Pithya,
accompagnée d'u^e suite de quatre mille indiuiflus attachés
à sa personne.
Il paraît qu'après Justipien, les eaux de Broiisse continuèrent
à jouir d'nnp grande réputation auprès de la
c o u r d e Byzqp.ce, car Cedrène dit positivement que l'impératrice
Irène et son fils allèrent prendre les eaux à B r o s s e 1 :
« npoiiro ôepji-fl'sat. » Ainsi ces eaux étaient déjq fréquentée^
par lep têtes pouronnées il y a enyiron mille trois pentg
ans, ce qui prquye qu'elles l'avaient été bien ayant encore,
par des baigneurs moins ijjustrp? (Jont les historiens n'enregistrent
guère les humbles apparitions.
Le célèbre voyageur turp Evliya Effendi3 parle avec
extase de? bains de Brousse, et nous apprend que de son
temps, excepté trois mille bains chauds privés, pt une centaine
<Cautres qui avaient été négligés par les infidèles et
laissés à cipl ouvert, il y en ayai,t un grand nppibre dont
Les eaux étaient recueillies dans de splendide? édifices: il
cite parmi ces derniers les bains du Sultan Mohamed, ceqx
d'Aïnébégi-Charshu, de Bostani, 4e Murad ef d'ildei •irn. Il
décrit en détail les sources chaudes df? Tcbérigué, de Kuturlu
et de Yeni-Kaplidja.
1. Theophanis Chronographia, vol. I , éd. de Bonn, p. 2SG.
2. Georg. Cedreni flistor. Comp., t. II, p. 27, éd. Bonn.
3. Travçls of Evliya Effendi, translated hy Hammer, t. Il, p. 10 et sen.
CH-U'ITHK •
Le p a t r i a t e Macarius donne égalempjit de grands éloges
aux eapx thermaji® de Brpussg1. Cependant ni Ibn-
Batoulat1, qui mentionne Brousse sous le nom de Kunisa,
niÉdrisi, qui la qualifie <VAbrousea\ ne disent un mot
de ses thermes.
Après frousse, parmi les localités lirçjtrpplxss dp Constantinople
connues par leurs eaux thermales, peut figurer
la petite ville de Yalova. Comme je n'ai fait que la
traverser, je ne puis rien dire de précis sur ses sources qui,
selon M. le docteur Rigler, paraissent être extrêmement
remarquables D'après ce savant, les sources de Yalova
sont au nombre de neuf et ont une température dë 53° R.
(61 cent,) à 55 °R. (.65-cent.). Elles dégagent une grande
quantité de gaz qui ne forme aucun dépôt dans les aqueducs
qui les conduisent et qui, bien que construits par les
Romains, se trouvent encore aujourd'hui dans un état aussi
parfait que si l'on venait de les fabriquer. Les sources
exhalent une légère odeur de soufre, mais la quantité d'hydrogène
sulfuré qu'elles renferment est si minime qu'elle
échappe à l'analyse. M. L. Smith, qui a fait une analyse du
gaz dégagé par ces sources, a trouvé que sur cent parties
il y en avait quatre-vingt-dioo-sept d'azote et trois seulement
cCoxygine, phénomène très-remarquable et peut-être unique
dans son genre5.
). Travfls of Macarms, patriarch tf AiliocM, translate1 Irom tlie arable 1)J
F. C. Belfout, 1.1, p. 11.
ï . Travels, hy S. Lee, p. 73.
3. Géographie i'Eirisi, par Améd. Jaitot, t. II, p. 31».
S teto m! Bsosen^, une des sources thermales d'Aix-la-Chapelle oontieni
81,68 d'azote, et le gaz d'une fumerolle qui se trouve dans l'intérieur du cralêre du
mont Hécla, en Islande, en renferme sa,58.
* Leonhar'd, Neuet Jarbwoh, 185!, p. 872.