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près de quatre lieues du sud au nord, après quoi elle commence
a se renfler progressivement, et se trouve hérissée par
les contreforts méridionaux du Kérédj-dagh, contreforts
dont 1 altitude moyenne n'est d'abord que de 1544 mètres
ta massif de Kérédi-dagh.est une chaîne mamelonnée
de hauteur médiocre, dirigée le plus souvent dn s«d-ouest
au nord-est. La ville de Kérédi se trouve sur un renflement
que termine un des contreforts orientaux de la chaîne et
qui fait partie de la base de cette dernière; l'altitude de la
ville est de 1303 mètres.
L'extrémité nord-est du Kérédi-dàgh, immédiatement à
l ouest de la ville, offre d'abord deux petits plateaux à
surface ondulée, et superposés l'un à l'autre en forme de
gradins, cette terrasse est séparée au nord-nord-ouest par
une vallée, du rempart du Kérédi-dagh; ses flancs sont asse*
abrupts et hérissés de rochers mamelonnés, dont les sommets
se terminent souvent en pics. Du haut de cette ma^se
centrale on jouit d'une vue assez étendue; la pjaine qui sépare
l'Ala-dagh du Kérédi-dagh s'y présente comme une surface
unie s'étendant jusqu'aux parages de Boli, de manière
que dans ce tableau général on ne peut plus apprécier les
hauteurs qui, d'un côté, bordent à l'ouest la plaine de
l'Ala-dagh, et de l'autre intèrrompent la continuité de cette
plaine dans la direction de Boli. Il en est de même de l'horizon
qui se déploie au sud-est et au nord-ouest du Kérédidagh,
et qui, à cette élévation, fait presque disparaître les
massifs du Baïndir-dagh, et n'y laisse voir que des surfaces
planes qui s'étendent au sud jusqu'à l'imposante chaîne de
l'Ala-dagh.
La chaîne de Kérédi n'est séparée à l'est et au sud-est du
Baïndir-dagh, que par une vallée très-accidentée qui peut
CHAPITRE X. |j g
avoir près de trois lieues de largeur. Au nord, cette vallée
est bordée par la prolongation orientale du Kérédi-dagh,
qui, sur une ligne de cinq lieues,,s'abaisse progressivement.
A trois lieues à l'est de la ville de Kérédi, la vallée, est hérissée
dé collines dont le point culminant a 1550 mètres d'élévation;
ces collines, un peu plus à l'est, se trouvent séparées
par une gorge dont l'altitude est de 1396 mètres. A quatre
lieues à l'est de Kérédi, la^contrée prend le. caractère d'une
plaine ondulée, bordée au sud par des hauteurs qui se confondent
avec celles qui font partie du revers septentrional
du Baïndir-dagh.
A une lieue environ à l'ouest de la petite ville de Baïndir,
la prolongation orientale de la chaîne de Kérédi se relève
en un masse considérable, qui s'avance au sud et se confond
avec le Baïndir-dagh. Cette forte saillie, que l'on peut aussi
bien considérer comme faisant partie del à chaîne de BaïnT
dir-dagh, s'abaisse à l'est d'une manière assez abrupte vers
la vallée arrosée par l'Oulou-tchaï qui, près de la ville de
Baïndir, a une altitude de 104-3 mètres, tandis que celle
de la ville même, située sur un petit renflement, est de
1237 mètres.
La vallée de l'Ulou-sou, flanquée à l'ouest par l'extrémité
orientale du Baïndir-dagh, est limitée à l'est par
l'extrémité occidentale d'une série de hauteurs qui s'allongent
jusqu'à l'Ilkas.-dagh,,< et en bordent le revers
septentrional; tandis que du côté opposé, c'est-à-dire au
nord-ouest, cette série de hauteurs fait face à une rangée
semblable qui forme d'abord la lisière gauche de la vallée
deHamamlu-sou, puis plus à l'est se décompose en plusieurs
chaînes parallèles, divisées par autant de vallées, et se confondant
ensuite avec les ramifications des massifs que nous