CHAPITRE XI
PLATEAUX. — PLAINES. — BELIEF GÉNÉRAL.
Grand flattau ie talycamie. - Sa délimitation. - Sa superficie - Bassin
de Koma.— Bassin dugrand lac Salé. — Bassin de Karaman. — Plaines
d"Erégli.— Plateau de Bozok. — Limites. — Surlace. — Bassin supérieur du
Kizil-lrmak. Plaine de Pallas. - Plateau de l'Onsoun-yalla. - Limites -
Surface. — Campement arménien de Mandjoulik. — Reniements locaux de
1 Ousoun-jaîla. - Manque d'ean.— Orsilkdti inrie. —TaMoau-comparé
de toutes les observations hypsométriques faites en Asie Mineure jusqu'à ce
jour. •==; Considérations générales sor le relief de la péninsule. — Altitudes 1
moyennes de la, péninsule,—Altitudes moyennnes de chacune des régions
lui la composent.— Conclusion.
La surface nnie (ou presque telle] la plus'considérable
que présente la péninsule se trouve rlàns sa partie centrale,
et embrasse la totalité de la Lycaonie et une partie
de la Galatie et de la Phrygie. Son extension" peut se
déterminer à peu près dé jà manière suivante : sa limite
occidentale serait formée par une ligne qui partirait de
Karaman, et longerait le versant oriental des montagnes
qui bordent à l'ouest la plaine de Konia ; elle passerai! conséquemment
par les villages Gafriat-Kassaba, Alibeï, Tcbuluklu
et Tchaliklar, jusqu'à-Konia; puis, interrompue par
la chaîne deBegtag, elle reprendrait, au nord de cette
chaîne, dans les parages de Yorgban-Ladik, et suivrait la
lisière nord-est de la chaîne de l'Emir - d a g h , se retirerait,
au nord un peu au-dessous du parallèle de Hamsa-Hadji,
et côtoierait le pied des hauteurs qui, à quatre lieues
environ, à l'est de Kosrev-Pacha-Khan et de Séid-el Ghazy,
bordent la plaine, en se dirigeant en moyenne du sud au
eiUP.rruK .xi. , BJB.
nord. Parvenu à la hauteur de Séid-eJ-Ghazy, à cinq lieues
environ à l'est de ce village, la ligne que nous avons tracée
obliquerait au nord, le long du pied méridional des
groupes montagneux de Tcherkès, de Kaïmès et de Sevrihissar,
et elle suivrait la rangée des hauteurs qui s'étendent
au nord-est de Sevrihissar. A trois lieues environ au sudsud
est de l'embouchure de l'Engueurusou dans le Sakar
i a , la .ligne tournerait à _ l'est et courrait dans cette
direction sur un espace d'à peu près deux liedps ; puis,
s'abaissant au sud , elle s'arrêterait à deux lieues environ
au nord d'Ilidja; ensuite, se relevant un peu à l'est-nord est,
elle se dirigerait au sud-sud-est jusqu' à l'extrémité occidentale
du Karadja-dagh, en en longeant le pied méridional :
elle continuerait le long du versant méridional du Pachadagh,
descendrait de là jusqu'à l'extrémité nord-ouest du
Karyoglan-dagh, et suivrait la lisière sud-ouest du Khodjadagh
jusqu'à Akseraï, d'où la limite occidentale de la région
qui nous occupe se dirigerait, par une ligne légèrement
ondulée, au sud-sud-ouest, jusqu'au village Karabounar ;
de là, elle s'abaisserait au sud et sud-est, et elle viendrait
enfin, par une ligne un peu courbe, aboutir à Karaman.
Cette vaste contrée, ainsi délimitée, aurait une superficie
de près de deux mille lieues carrées. Comme c'est
l'ancienne Lycaonie qui en forme la portion la plus considérable,
nous la désignerons par le nom de plateau
ou plaine de.Lycaonie.
La partie de cette région qui offre le plus de surfaces
parfaitement horizontales est celle qui se trouve comprise
d'un côté, entre la chaîne de Beglarlaralan et les massifs
qui bordent la plaine à l'ouest, et de l'autre, entre la grande
saillie du Kara-dagh et la partie occidentale de la chaîne
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