
Le 28 juin 183o__ Départ de Simla pour le Kanawer. De Simla a Fagou.
— Bien que je laisse à Simla des collections assez pesantes , mon bagage,
( G. h. 118.) Schiste argileux très-quartzeux, veiné de noir et de gris; subordonné au précédent.
(G. h. 119. ) Roche d’Amphibole, de Quartz avec quelques paillettes disséminées de Mica, por-
phyroïde par sa nature, arénacée par son apparence; en .couches épaisses subordonnées aux précédentes
et se divisant pseudo-régulièrement.
(G. h. 120.) Variété de la même, plus micacée, à plus petits grains. On dirait une roche du
vieux Grès rouge ou l’un de ses Porphyres. Mais ces deux roches ,( G. h. 119) et (G. h. 120)
forment évidemment des masses subordonnées et non des filons. La stratification du système
est du reste très-irrégulière : il n’y a pas de couche proprement dite, tant elle y est contournée.
Ces deux roches suivent les contournements des masses argilo-talqueuses, quartzeuses ou micacées
qui les enveloppent.
(G .h. 121.) Micaschiste; l’une des variétés dominantes à Simla.
(G. h. 122.) Variété du même, alternant avec lui, plus talqueuse et argileuse que micacée.
De grosses lentilles de Quartz y sont empâtées comme à Mossouri. Stratification obscure, contournée
, excessivement variable.
(G. h. 123.) Schiste argilo-talqueux assez semblable au n° (G. h. 118), rempli de Tourmalines.
Recouvre les nos (G. h. 121) et (G. h. 122 ).
(G. h. 124.) Fragment du m ême,'au voisinage des Calcaires et des roches amphiboliques
suivantes, et sous elles.
(G. h. 125.) Quartz fissile schisteux, grisâtre, veiné de noir, enduit amphibolique qui paraît'
recouvrir les couches tourmaliniques précédentes , et ne diffère d’elles que par l’absence de Tourmaline
et d’Argile.
(G. h. 126.) Roche veinée de Quartz et d’Âmphibole, liée aux précédentes dont elle ne diffère
que par une séparation plus complète des parties.
( G. h. 127. ) Calcaire gris de fumée, caverneux, traversé de veines blanches spathiques, avec
des amas noirâtres et schisteux renfermant des cristaux imparfaits d’Amphibole et de Tourmaline.
Son gisement est obscur; il ne se montre à la surface qu’en petites quantités, et son mode de
décomposition me ferait soupçonner sa nature pyriteuse : il ressemble beaucoup à certaines
couches de Mossouri. On dirait aussi que c’est une concrétion superficielle ; mais il n’y a pas de
doute qu’il ne recouvre profondément les couches précédentes et qu’il ne soit recouvert par les
suivantes.
(G. h. 128.) Micaschiste compacte, renfermant très-peu de Mica, mais d’énormes Grenats.
La substance du Grenat est fondue dans la partie quartzeuse, et ÿ forme çà et là des veines-rougeâtres
et lui donne une extrême dureté. L’Amphibole y est fondue de la même manière et y
forme des veines noirâtres.
(G. h. 129. ) Amphibolite lardée de gros Grenats, pénétrée peut-être d’un peu de Quartz.
Les mêmes éléments que dans la roche précédente, mais nettement séparés.
(G. h. i 3o. ) Variété de la même. Fragment exposé à l’air, avec nodules de Quartz et quelques
cristaux rougeâtres , qui ne sont peut-être pas des Grenats.
(G. h. i3i. ) Variété de la même. Sans Quartz apparent, l’Amphibole plus fibreuse. Les Grenats
plus petits, d’une couleur plus pâle.
(G. h. i32.) Variété de la même. L’Amphibole pareillement fibreuse, point de noyaux quart-
zeux ; les Grenats plus gros, noirâtres, micacés à l’intérieur.
(G. h. i 33.) Roche compacte et veinée : Amphibole, Grenats et Quartz fondus ensejnble en
une pâte à peine saccharoïde, où la prédominance de chaque composant forme des veines
de teintes diverses.
(G. h. 134*) Variété de la même roche sans Quartz apparent, plus criblée qu’aucune autre de
augmenté de provisions de bouche pour toute la durée de mon excursion,
exige le même nombre de porteurs, trente-cinq. Ils seraient faciles à se procurer,
si on ne leur demandait aucune garantie ; mais il ne reste plus rien
ici des vertus primitives que les Anglais y trouvèrent quand ils vinrent s’y éta-
bhr, il y a dix ans. Les vols sont communs : beaucoup de montagnards de la
rive droite du Setludje, de l’État de Koullou, tributaire de Rendjit-Sing, se
présentent à Simla pour demander du service, et s’enfuient bien nantis
quand ils le peuvent.-Ils sont d’ailleurs les seuls qui s’offrent à accompagner
un voyageur dans le pays mal famé de Kanawer; c’est donc une grande obligation,
que j ai au capitaine Kennedy!, pour m’avoir procuré 35 hommes
de la rivé gauche du Setludje, engagés pour me suivre partout. Ils n’y sont pas
contraints par la force, mais à peu près; quant à mes domestiques, je les emmène
véritables prisonniers de guerre. Pour garder cette bande, je n’ai que
deux Gorkhas, mais les plus alertes de tout leur corps ; le tout obéit implicitement
à un grand diable de ma taille, Brahmane de caste, et de profession
Grenats imparfaits de grosseurs diverses. Ils sont d’un rose sale, et forment plutôt des amas globulaires
que des cristaux ; on dirait de certaines variétés de Syénite où le Feldspath a cette couleur
rougeâtre.
(G. h. 135.) Schiste amphibolique parsemé de Grenats informes, dont la substance est pénétrée
d’Amphibôle.N
N o t a . Ces roches singulières amphiboliques et grenatiques forment le sommet d’une petite
montagne appelée spécialement Simla-IIill, et ont un développement considérable sur ses pentes
méridionales. -
Elles recouvrent indubitablement les Calcaires et les Schistes talqueux , argileux et micacés
de sa base septentrionale. Est-ce en stratification parallèle ? L’extrême contournement du Schiste
sous-jacent ne le laisse apercevoir nulle part très-clairement; mais il me paraît qu’il y.a transition
oryctognostique des unes aux autres. Les n08 (G. h. i25.)., (G . h. 126), (G. h. 128),
(G. h. i 33)'y ( G. h. 129) seraient les termes successifs de cette progression.
N y a-t-il pas une grande analogie entre ces roches et celles du sommet des montagnes au col
de Deohra ?
(G. h. i 36. ) Calcaire saccharoïde fibreux, au sommet de la montagne appelée Craoule, à
17 milles ( 51.) de Simla, vers le sud-ouest, et que l’on y va chercher pour faire la chaux qui sert
aux constructions de Simla. J’ai lieu de croire que la base et la masse de la montagne sont de
Schiste argileux , talqueux et micacé, et que le Calcaire forme des couches épaisses à leur sommet,
en stratification concordante.
(G. h. 137.) Schiste argileux micacé avec nodules de Quartz.
( G. h. i 38î) Variété du même, où la pâte argileuse est plus rare, et où le Quartz domine, soit
en nodules distincts, soit en amas irréguliers et continus les uns avec les autres.
(G. h. 139.) Schiste argileux, talqueux et micacé, avec lequel alternent les variétés précédentes.
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Ces trois numéros (G. h. 137) , (G h. i 38) ,(G . h. 139), sont du même lieu , entre Simla
et Mahassou. Les numéros (G. h. 119) et (G. h. 120) se trouvent auprès. Ce n’est que le gisement
e ces roches et leur passage ou leur alternance brusque avec des Schistes micacés bien caractérisés,
et par les Schistes avec du Gneiss, qui m’empêchent de les considérer comme des Grauwakes.