
vent presque verticalement et sont entièrement nues.—Rhaub n’est qu’un très-
petit hameau. Il a pour autel et pour temple un magnifique Néoza, remarquable,
et sans doute remarqué des dévots, par le hasard qui a greffé en approche
entre lesquelles est creusée la vallée de PYurpo, depuis le versant occidental de Gantong-ghauti
jusqu’au camp d*Yurpo. Le n° G. h. 3i 4 paraît être une des plus élevées (géologiquement et topographiquement
aussi) et placée immédiatement sous le terrain coquillier. Ces roches de Quartz
alternent, dès le début, avec des roches de Thonschiefer de diverses variétés, entre l’Ardoise et
la Grauwacke schisteuse. La transition est brusque ou graduelle.
La stratification est souvent obscure. Mais au sommet.de la vallée de l’Yurpo, sous les cimes
de Gantong-ghauti, où les roches de Quartz dominent surs les roches schisteuses ; elle n’est du
moins pas contournée. Le système tout entier incline médiocrement, soit vers l’E . , soit vers le
S .E ., en sorte qu’il doit être à peu p rè s , sinon même exactement, recouvert en stratification
parallèle par le système coquillier.
Vers la partie moyenne du vallon, au niveau du camp d’Yurpo et dans les montagnes qui do-
minent la rive gauche, élevées de plus de i9,ooop'*' (57911“) , la stratification atteint son maximum
de régularité : elle est ou horizontale ou médiocrement inclinée au S .E . Là, les couches de Quartz
compacte ne se montrent qu’assez rarement subordonnées aux couches de Schiste argileux et de
Grauwacke, lesquelles y atteignent leur maximum de développement.
Du camp d’Yurpo à Rici et. à Doubling.
(G. h. 327, 328, 329, 33o , 331, 332, 333, 334, 335.) — Thonschiefer ardoise (G. h. 327) ou
compacte (G. h. 328),«(G. h. 329), et:alors constamment très-pyriteux, enfermant des amas lenticulaires
de 'Quartz et des couches de la même substance (G. h. 33o), (G. h. 331 ), alternant en
couches redoublées avec des Grauwackes analogues à celles observées plus haut, dans la vallée
d’Yurpo.
Ces roches proviennent des cimes entre lesquelles descendent les glaciers d’Yurpo. Il y a aussi
quelques couches rares d’Ampelite.
En descendant d’Yurpo à Rici, et de là vers le Setludje, les roches de Quartz compacte disparaissent
presque entièrement, et le Thonschiefer,.avec la variabilité qui le caractérise dans le
terrain de transition, n’alterne plus guère qu’avec des Grauwackes, si ce n’est sur les bords mêmes
du Setludje, où il renferme des roches feldspathiques et amphiboliques, que je n’y ai vues nulle part
dans la vallée d’Yurpo. Sa stratification au-dessous d’Yurpo devient extraordinairement contournée.
(G. h. 336, 3 3 7 , 338, 339 , 34o, 34i , 342, 343, 344.) — (G. h. 336) et (G. h. Û q ) , Thonschiefer
avec ses Grauwackes, près de Rici. G. h. 336 reparaît très-fréquemment alternant avec
G. h. 338, souvent sans passage insensible. Ces variétés compactes blanchâtres, souvent verdâtres
, de Thonschiefer, onctueuses et chloritées ^manquent au sommet de la vallée de l’Yurpo,
où abondent les couches quartzeuses. Mais les Quartz grenus sont fréquemment colorés de vert et
stéatiteux.—?(G. h. 339) contient des grains, ocreux très-communs dans presque toutes les couches
subordonnées à cette formation-—- (G. h. 34o) est une Grauwacke à petit grain, passant brusquement
à celle G. h. 34 L — (G. h. 342), (G. h. 343), (G. h. 344) sont pris à la descente vers le
Setludje. G. h. 342 et G. A. 343 sont des Grauwackes dont le grain devient de plus en plus fin;
elles sont presque compactes, sonores : le Mica y est commun. G. A. 342 est au-dessus de G. A. 343,
et celui-ci au-dessus de G. A. 344 très-distinctement; et ce dernier n’est pour ainsi dire .qu’un
Micaschiste de transition qui empâte de petits amas de Feldspath ,.au contact desquels il devient
du Micaschiste bien caractérisé, comme G. A. 345 suivant.
( G. A. 345) qui montre bien l’empâtement réciproque des deux roches : il contient quelques
cristaux d’Amphibole disséminés.
(G, A. 346.) Granité en couches peu continues, en très-grands amas aplatis, rarement en
avec son tronc ou ses rameaux inférieurs, un Chèvrefeuille et un Genévrier.
— Namjahest à 1 mil. ( |1.) au delà, et l’on monte à 200“ ou 3oom au-dessus
du Setludje avant que d’y arriver. C’est la hauteur de l’ancien sol alluvial,
qui a couvert jusqu’à cette élévation les pentes des montagnes de blocs roulés,
et qui a déposé, çà et là , d’immenses amas du limon micacé le plus fin :
c’est une terre jaunâtre, onctueuse au toucher. Elle a, comme certaines argiles,
une obscure division rhomboïdale, qui, dans un autre lieu, en ferait peut-être
méconnaître la nature alluviale; quelques parties de ces masses singulières
sont remplies des mêmes blocs arrondis qu’on voit accumulés et libres alentour;
mais en général, elles ne contiennent même pas un grain de Quartz
apparent.
Namjah est bâti en amphithéâtre sur des rochers, et séparé par un faible
torrent de son petit domaine. Les maisons sont très-petites, et bâties presque
exclusivement en pierres sèches, à cause de la rareté du bois alentour. C’est
un hameau de l’apparence la plus misérable. Son élévation relative au-dessus
du Setludje est moindre que celle de Dabling-Doubling ; mais son élévation
absolue doit être sensiblement la même.
Deux passages conduisent de là à Schipki, l’un au-dessous de 14,000p,a*
(4,267“), l’autre au-dessus de 16,000p a* (4,877“), et c’est le meilleur et le plus
fréquenté.
Le 24 août i83o. — A Taschigong.
On descend de Namjah, au bord du Setludje, par un sentier des plus
rudes; et pour traverser cette rivière, on trouve, tendues d’une rive à l’autre,
trois cordes grossières, faites d’osier tressé. On marche sur l’une d’elles qui est
suspendue à im,o au-dessous dés deux autres, lesquelles sont attachées l’une et
l’autre au même niveau, à i ” ,o ou i “,J de distance entre elles, et servent de
rampe. Des liens transversaux unissent à ses garde-fous l’étroit tablier de
filons, sans continuité (e t toujours produits par un développement intérieur) dans le Micaschiste
G. A. 344*
11 y a aussi des amas et des couches très-minces, mais fort continus, de Quartz et d’AmphiboIe,
comme autour de Poyé et dans les montagnes de la rive gauche du Têti (entre Zongui et Kanum).
Ces couches subordonnées de Granité reposent sur des Thonschiefer identiques, a .ceux qui les
recouvrent, et dans lesquels s’observe, en outre, la roche suivante.
( G. A. 347. ) Thonschiefer carburé , passant à l’Ampelite, sous le Granité précédent, alternant
avec les roches suivantes.
( G. A. 348 , 349, 35o.) Variétés ocreuses, verdâtres, chloriteuses et micacées., de Thonschiefer,
où quelques bancs quartzeux (pyriteux) (G. A. 35o) rappellent les Quartz verdâtres stéatiteux du
sommet de la vallée d’Yurpo.