
d'eux ne craignit pas de donner asile au fils de Dara, que poursuivait Aureng-
zè b - c’était le Rajah de Srinagur. L ’Empereur négocia pour la vie de son
neveu, au lieu de faire la guerre au Rajah.
Après la dissolution de l’empire, les Sikes, que leur constitution mditaire
semblait rendre bien peu propres à la guerre des montagnes, envahirent cependant
et sans beaucoup d’opposition tous les États montagnards de la ceinture de
l’Himalaya. Forster, en 1782, les trouva paisiblement établis à Dehra, dans
leD h o u n , àNah an, et au delà du Setludje à Jumbou, sur la route de Ca-
chemir. Us ont, depuis, conquis cette riche province, qui appartenait alors
aux princes . Afghans de Caboul.
C’est vers 1804 que les Gourkhas commencèrent leur invasion. Us déloau
N .O ., c’est-à-dire comme les montagnes qu’elles constituent, et inclinées au N .E . Linclinaiso
n est en général très-considérable, souvent verticale, surtout entre Bhaul et Tokri. Autour du
premier lieu, la Grauwacke rougeâtre et compacte enferme, non de simples veines, mais des
couches subordonnées, où le Quartz blanc et rose se détache en nodules cristallins, vitreux,
amygdaloïdes ou anguleux, 'comme autour de Sari (G. h. 4 3 ij G. h. 43a ).
(G. h. 438. ) Grauwacke grossière, micacée, très-obscurément stratifiée : de la face méridionale
de la montagne qui couronne Naban. Cette rpche (et par conséquent cette montagne, puisqu’elle
en est exclusivement composée dans toutes ses parties) appartient-elle au système des anciennes
Grauwàckes dont toutes les roches précédentes', depuis G. h. 4'ü4 jusqu’à G. h. 4 3 y , font partie,
■ou bien au terrain tertiaire (sinon diluvial) qui formeles premiers monticules .qui séparent les
plaines de l’Hindoustan des Dhouns longitudinaux, creusés au pied du premier gradin de l’Hi- malaya ? .
( G. h. 439.) Grès micacé , en grandes masses aplaties, consolidées au milieu de sables mobiles;
absolument identique à celui qui forme le tissu de cette roche. C’est indubitablement le terrain
diluvial , identique à celui du Keyri-pass.
D a n s le vallon du ruisseau deMarkunda, qui coule dans le Dhoun au-dessous de INahan, ce ne sont
pas seulement des masses amorphes de Grès consolidés par le tassement bu par des infiltrations au
milieu du sable, dont sont formées les collines entre lesquelles débouchent dans les plaines les
ruisseaux des divers Dhouns sous Nahan, ce sont de véritables couches d’une étendue notable ,
dirigées du N . N . O . au S . S . E . et inclinées de 120 à 15° environ à l’O . S . O .
( G. h. 44o. ) Grès de la même formation que le précédent, mais qui ne forme que des lits
minces et interrompus au milieu des collines de sable à peine agglutiné, qui bprdent les deux
rives du Markunda, sous INahan : entre Mauguinoni et Seidoura.
Ces lits, malgré leurs fréquentes interruptions, ont une continuité qui indique, dans les niasses
immenses de sable où ils gissent, une stratification. Ils sont parallèles les uns aux autres. Ceux-ci,
G. h. 44o, sont sensiblement dirigés du N. au S ., et inclinés de io° a 120 a l’Ouest, cest-a-dire
vers les plaines. -
(G . h. 4 4 i. ) Grès très-argileux, formé par l’endurcissement de certaines parties du sable des
collines de Mauguinoni. Grands rognons aplatis qui forment des lits assez continus dans le sable,
à la manière du Grès G. h. 44o du même monticule.
Il y a, parnii ces sables, des Argiles vertes et violettes presque sans mélange de sable, faiblement
endurcies, mais qui dérangent tout à fait les apparences de stratification données, à ce système par
les lits consolidés G. h. 4^9» 44o> 44*• , v
Elles forment, dans les collines, de sable et de Grès, des masses immenses sans aucune forme
régulière, et dont la coupe, dans les escarpements du lit des torrents, est polygonales
gèrent sans peine les cavaliers sikes des vallées inférieures qu’ils occupaient
depuis plus de 3o ans. Mais ils éprouvèrent souvent beaucoup de résistance
dans les vallées supérieures, dont lés chefs étaient restés indépendants des
Sikes. En 1814 et en 1815 , ils en opposèrent une bien plus opiniâtre encore
et bien plus meurtrière aux armées anglaises, commandées par sir David
Ochterlony.
Leurs troupes n’étaient pas de simples guérillas se débandant et se reformant
sans cesse, selon le caprice dés soldats, comme en Espagne et en Grèce.
Elles avaient une véritable discipline, fort différente, on le pense bien, de
celle des armées européennes, mais parfaitement adaptée à la nature du
pays où ils faisaient la guerre. Chaque compagnie se composait de 120 hommes,
y compris le capitaine ou soubehdar, un djémadar et le même nombre
de sous-officiers à peu près qu’en Europe. L ’armement et l’habillement étaient
uniformes. Les soldats portaient un fusil à mèche, muni d’une baïonnette assez
inutile, et un koukri, sorte de coutelas fort court et fort pesant, qui s’est
conservé dans les régiments gourkhas au service anglais. Chaque compagnie
avait en outre un certain nombre d’armuriers et de porteurs pour le transport
de ses munitions : elle formait un petit corps indépendant qui pouvait agir
longtemps par soi-même.
La majeure partie du tribut levé par les armées gourkhas sur les Etats
conquis passait au trésor de Catmandou, dont le gouvernement paraît à
tous égards être mieux organisé que la plupart de ceux de 1 Inde.
Les Gourkhas semblent être médiocrement attachés à leur pays. Ceux qui,
dans la guerre, tombaient au pouvoir des Anglais, leur demandaient aussitôt
du service. La vie d’un prisonnier eût été un supplice pour eux. A peine
peuvent-ils supporter la vie de garnison.
Il n’y a pas de mercenaires plus fidèles. La confiance qui leur fut accordée
aussitôt par les Anglais n’a pas été trahie une seule fois. Il est vrai que le
territoire anglais *est devenu leur patrie et qu’ils n’en ont plus d’autre. Il y en
a peu qui se risquent maintenant à visiter leur terre native. Le Rajah de
Catmandou voit avec une extrême jalousie ces corps de Gourkhas, jadis ses
sujets et ses soldats, devenus des soldats anglais.
Ceux d’entre eux que leur âge fait réformer et pensionner* restent, en
général, autour de leur ancienne garnison. Ils craignent de retourner au
Népaul. Le Rajah les traiterait comme des déserteurs.
Quoique la solde des régiments gourkhas soit inférieure à celle de la ligne,
ces corps se. recrutent ¿ans peine. On y admet les enfants des vieux soldats
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