
développement, considérable, qu’à une distance très-éloignée des grands amas
granitiques. Elle leur ressemble aussi par un autre caractère, savoir, la fréquence
des veines quartzeuses et des amas lenticulaires de Quartz qui y sont
contenus. Cependant le Disthène, en cristaux accidentels, et le Granité, en
grandes masses subordonnées, accusent, à défaut d’une conformité de stratification
(elle est en général indéterminable), et bien mieux que ne le pourrait
faire le parallélisme des strates, l’unité de formation géognostique, entre ces
Micaschistes, ces Schistes argileux micacés, et les roches décrites précédemment
depuis Tchini.
Toutefois , le Granité s’y montre plus rarement à mesure que l’on s’avance
vers le nord. Il a presque entièrement disparu sur les pentes des montagnes
qui bordent la rive droite du torrent de T é t i ( vaste torrent entre Zongui
et Kanum). A mesure qu’il y devient plus rare, les veines de Quartz y deviennent
plus communes, et en descendant dans le ht de ce torrent, on voit
dans les Schistes, au lieu de grands amas amorphes de Granité, des veines
ou des filons de Quartz blanc grenu parsemé de petits amas d’Amphibole d’un
noir verdâtre, et mouchetés aussi de taches d’un rose sale et d’un jaune olive
dont j ’ignore la nature.
Cette roche singulière se montre bien plus abondamment dans les montagnes
de la rive gauche du torrent (où le Granité a complètement disparu) que
dans celles de la rive droite. Sur cette r iv e , on voit reparaître, parmi les Micaschistes
et les Schistes micacés de Zongui, les mêmes roches de Quartz micacé
schisteux et fissile si communes entre ce lieu et Tchini. Elles sont assez
clairement stratifiées, se dirigeant à l’E .N iE . , et s’inclinant de io° a u N .N .O .
Les singulières veines décrites dans le Micaschiste et le Schiste micacé s’y
montrent également, tantôt (et le plus souvent ) comme de petites couches,
tantôt comme des filons; mais toujours avec ce caractère, quelles y forment
des masses terminées par deux surfaces parallèles, quels que soient leurs contournements,
leurs courbures ou leurs figures planes.
Vers le sommet de l’arête des montagnes qui séparent le torrent de Téti de
celui de Ranum, la texture grenue des roches fissiles de Quartz micacé de ses
pentes moyennes devient plus fine encore, le Mica y est plus rare et tellement
divisé, qu’on ne le reconnaît qu’à l’éclat des enduits qu’il formeçà
et là. Les roches qui résultent de ce mélange sont presque blanches, mais
fissiles comme celles qui les supportent, et avec lesquelles elles sont liées
inférieurement, et par la conformité de stratification, et par la transition miné-
ralogique de leur nature.
Enfin, en descendant du sommet de cette arête vers Ranum, la texture
cristalline s’efface de plus en plus , cachée par le mélange de parties argileuses
qui empâtent le tissu des roches et qui leur donnent généralement
une teinte sombre. Les filons de Quartz blanc grenu avec Amphibole disséminé
(et taches roses et jaunâtres) manquent entièrement; il n y a plus
de retour à des roches cristallines.
Parmi les éboulements immenses tombés des cimes dans le vallon de Téti,
et qui offrent une table des matières des roches dont les montagnes sont
composées, j ’ai trouvé abondamment , en une place, les mêmes conglomérats
imparfaits de fragments schisteux, cimentés par du carbonate calcaire,
que j ’ai observés auparavant à Seraô, à Péteri, à Mattialah, enfin partout
au voisinage des bancs calcaires qu’enferme ce terrain. La nature des débris
schisteux qui les accompagnaient (sur la rive gauche du Téti) semble la même
qu à Mattialah et à Péteri, et je ne doute pas qu’il n’y ait ici près quelques
masses de chaux carbonatée. Mais j ’en ai vainement cherché la preuve (1).
(0 ' (G* h. i87. ) Gneiss passant au Micaschiste, en stratification ou obscure ou désordonnée.
Entre Pangui et le torrent quisépare ce village de Tchini.il plonge àl’E. et estdirigé au N. Ailleurs,
et cest le cas le plus habituel lorsque sa stratification est determinable, il plonge au N.O., dirigé
au N.E. 11 cesse ici de contenir du Disthène, et comprend beaucoup de filons de Feldspath et des
masses amorphes de la roche suivante.
(G. h. 188.) Roche dont la pâte paraît pétro-siliceuse, mais que je n’ai pu fondre.
(G. h. 189.) Gneiss à très-petits grains, quartzeux, renfermant du graphite en lamelles mêlé
avec le Mica. A l’E. et au N.E. des environs de Pangui. Sa stratification est souvent obscure. Celui
ci cependant est dirigé au N .E. et incliné de 3o° au S .E.
(G. h. 190.)Granite très-quartzeux à très-petits grains, des montagnes entre Pangui et Rarang.
Passe sans cesse au Gneiss précédent; et, au voisinage de cette transition, il est assez souvent stratifié.
Vers les çinies , il paraît sensiblement horizontal. Vers les pentes inférieures, j’ai relevé sa
direction à l’O.N.O.', et son inclinaison de i 5° au N.N.E. ; et, en approchant de Rarang, sa direction
est constamment au N. et son inclinaison à l ’E. de 12°.
Ces deux roches ( G. h. 189) et (G. h. 190) alternent continuellement en couches avec les deux
suivantes, ou passent à elles sans stratification, soit graduellement, soit (plus souvent) brusquement,
et ce sont fréquemment ces dernières qui dominent.
(G. h. 191. ) Gneiss en veines, couches, amas, et souvent en masses immenses dans les couches
précédentes-
( G. h. 192.) Granite dans le même gisement-.
(G. h. 193.) Micaschiste très-quartzeux, renfermant peut-être du fer oligiste (peut-être est-il
carburé), tabulaire plutôt que schisteux. Domine entre Rarang et Zongui : passe souvent aux
roches (G. A. 189)^(G. h. 190)., et, comme elles, contient en veines, filons, couches-subordonnées
et amas, les mêmes variétés de Gneiss et de Granite, et fait souvent place à ces roches
qui 1 emportent quelquefois en développement sur le micaschiste.
Stratification souvent nulle, toujours trop indébise pour être déterminable.
(G. h. 194.) Granite à Quartz rougeâtre et Feldspath rose, dans la roche précédente. Elle est
une exception, une rareté. Le Granite qui alterne, ou plutôt qui accompagne ces roches, est généralement
à Feldspath blanc.
3i.