
de Quartz, s’en lient d’autres où il court avec le Mica, en veines ondulées qui
contournent des cristaux presque globuleux de Feldspath.
La stratification des unes et des autres est obscure, lorsquon ne considère
leurs roches que sur une faible étendue: mais en grand, elle est fort sensible,
et conforme à celle du Stéaschiste, du Micaschiste et du Quartz grenu. 11 ÿ
a aussi dans cette association de roches schisteuses, fissiles ou flexueuses, des
bancs épais de Schiste argileux, fibreux, parsemé de veines quartzeuses jaunâtres
(G .h. 108 ).
T out ce terrain est dirigé au nord et plonge à l’ouest de i 5° (i).
Douttsanne est un petit hameau élevé de a465m (8o86p,a, )5 situé à 1 extrémité
d’une croupe de montagnes qui s’abaisse de là très-rapidement vers la
vallée, creusée à plus de iooom au-dessous.
Le 4 juin i8 3 o .— A Adjâlta, 3 h. de marche de Douttsanne..
Arrivé bientôt au détour de la vallée du Pâbeur ; elle est orientée sensiblement
du pord au sud. Celle de Kô ti y entre presqu’à angle droit.
La vallée du Pâbeur est ici plus ouverte qu’aucune autre que j ’aie encore vue
dans ces montagnes. Elle est aussi la plus nue. Les montagnes qui la bordent sur
l’une et l’autre rive sont très-élevées, à peine boisées dans les ravines qui
les sillonnent. Il n’y a de forêts que sur leurs sommets, dont l’élévation
atteint, je pense, fréquemment 3ooom. Partout on y voit des traces extrêmement
anciennes et presque effacées, de cultures abandonnées.
Adjâlta, élevé de 2271“ ( 7462p-a-), est un petit hameau situé sur les pentes
herbeuses et boisées d’un vallon latéral, creusé assez profondément dans la chaîne
qui borde la rive gauche du Pâbeur.
Le 5 juin i83o. — A Tbana ( L>L$j ) , 3 h. de marche d’Adjâlta.
Le torrent qui coule au fond de ce vallon s appelle Cotnbreri. On le traverse
assez facilement avec quelque adresse, au-dessous dun inutile sanga, où son
( i) (G . h. 108.) Schiste argileux, quartzeux, fibreux, avec nodules et veines de Quartz grenu
jaunâtre, en couches dirigées au nord, plongeant à l’ouiest de i 5°.
Elles alternent avec lés nombreuses variétés de Micaschiste, et sont recouvértes de Micaschiste
pourri, qui alterne d’abord avec elles, domine ensuite, puis est recouvert a son tour par les
Gneiss'suivants. _ •. • ,.}■
(G. h. 109.) Gneiss quartzeux où les cristaux de Feldspath sont souvent globuleux, dou résulté
une structure entrelacée presque amygdalaire. En couches extrêmement épaisses, et dont la
stratification est moins sensible que celle dès Schistes précédents et du Micaschiste qui manqué.
Elle ne se voit bien que très en grand.
(G. h. 110.) Gneiss à gros grain où le Quartz manque presque entièrement. Ici le Mica est
parfaitement caractérisé ; mais il semble quelquefois passer au Talc. Structure contournée en petit.
niveau est de 1729“ (Sôyit-*-). On regagne de là, les pentes des montagnes de la
vallée du Pâbeur, sur lesquelles est situé le village de Thana, à 1998” (6554p-a-J
d’élévation absolue.. «
Les mêmes alternances du Gneiss avec le Micaschiste, le Stéaschiste, le
Schiste argileux fibreux et le Quartz grenu, qui se montrent entre Kô ti et
Douttsanne,. s’observent également dans le vallon latéral du Combreri. La
stratification de ces roches y est assez distincte ; elles sont dirigées de l’E. à 10 .
et plongent au N. de i 5°à 2o». C'est à peu près le gisement de toutes celles
qui forment les pentes des montagnes du Pâbeur ; composées principalement
de Micaschiste et de Stéaschiste, lu n et l’autre criblés de grenats, et de Quartz
gren u , à l’exclusion presque complète des bancs de Gneiss, si ce n’est au débouché
du vallon de K ô ti, où ils affleurent les pentes dans un désordre extrême.
Sur un espace très-étroit, on en voit qui se dirigent au N., d’autres au
N- E ., les premiers inclines à 10 . , les seconds au N. O., et les uns. et les autres
de 4o° à 5o°.
Le 6 ju in i83o. — A Hardébi, et séjour le 7 . = [R a u n g h u r. ]
On descend en une heure de Thana à Raunghtir, chétive forteresse élevée sur
une protubérance de la base des montagnes, à i 45“ (4 76p'*‘ ) au-dessus du
Pâbeur, quelle commande presque verticalement. Inaccessible de ce côté, le
monticule qu elle couronne se lie par sa base, vers les montagnes, avec leurs
racines, et la dépression qui l’en sépare est à peine abaissée de 5om au-dessous
de son sommet; ses pentes, bien que roides de ce côté, sont néanmoins
d’un accès facile.
Quoique je n’eusse été précédé d’aucun de mes gens, et que ma marche
eût été cachée jusqu’à une très-petite distance de la forteresse par lmterposi-
tion de quelques montagnes, je trouvai, en y montant, la moitié de sa garnison
sous les armes, et reçus d’elle tous les honneurs militaires possibles.
Cependant il n’y eut ni salves d’artillerie faute de canons, ni décharges de
mousqueterie faute de poudre^ et les tambours ne battirent pas aux champs,
parce qu’il n’y avait pas de tambours. La garnison tout entière ne consiste qu’en
huit sipahis Gorkhas commandés par un halvidar du bataillon de Soubhatou.
Je n a i jamais vu pareille collection de figures patibulaires ; de vrais brigands
de mélodrames en province, auxquels il ne manquait que les énormes mous-
taches obligées du genre. C’étaient toutes figures tartares, presque imberbes,
effroyablement diversifiées selon leur type commun. Les contenances et les
tailles n’étaient pas moins diverses, et, dans le costume, il n’y avait d’uniforme