
du vallon du Birréka, qui n’a pas 2 myriamètres de longueur; il est entièrement
couvert de forêts.
Rari-Ka-Teibi est élevé de 23i7 "(76 o3p " s ) au-dessus de là mer. Les sommets
qui le dominent immédiatement ne le dépassent guère, je pense, de plus
de 400“ ou 5o o " ; et tous sont couronnés dè forêts, les mêmes en apparence
que celles de leurs pentes. Mais vers le Nord et à une très-médiocre
distance sur l'autre rive de la Jumna, on découvre des montagnes bien
plus élevées, dont la neige occupe,encore les sommets et une partie des
pentes. Cependant ce sont leurs pentes méridionales que l’on aperçoit, et les
montagnes situées dans le sud.du passage, dont on voit conséquemment
les faces septentrionales (moins hautes à la vérité que celles qui s’élèvent au
nord, mais d’une hauteur considérable néanmoins, 1000” peut-être au-dessus
du co l) , sont entièrement libres de neige. Je n’ai point vu la chaîne centrale
; j ’ignore si elle , était masquée par d’autres montagnes ou cachée dans
les nuages.
Le village de Beurkhôte est au débouché de cé vallon, dans la vallée de la
Jumna. Mais quand j ’arrivai près du torrent de Birréka, mes gens étaient si
fatigués d’une marche de 7 heures, que je campai dans la forêt sans descendre
jusqu’à Beurkhôte qui était encore à 2 heures de marche plus bas. Mes gens
avaient prévu le cas et s’étaient pourvus de provisions. Mon camp, situé à
i667” :('5468p ""8 ) d’élévation absolue, se trouvait à peu près à la limite inférieure
du Rhododendron. ■
Ainsi, au lieu de suivre la vallée du Gange jusqu’à Barâhte, je n’y suis
descendu qu’à Chimali pour en ressortir aussitôt au-dessus de Baréti: Ceci
est une supercherie démon guide, l’havildar gorkha, et elle est si heureuse,
que je ne puis m’en fâcher, puisque me voici, le septième jour après mon
départ, sur les hords de la Jumna à Beurkhôte, où je ne serais arrivé que
le.dixième, sans sa méprise et sa ruse.
Le col de Rari-Ka-Teibi est formé des mêjnes Schistes, talqueux et micacés
à la fois, bleuâtres et verdâtres, dans lesquels est creusée la vallée du Godwelgâd.
Le Quartz , en veines et en petits filons, y abonde. Ces Schistes inclinés
de 60° à 70°,au N .N .E ., ailleurs presque verticaux, sont dirigés à l’O .N .O .
La manière dont le Quartz y est çà et là répandu, m’a rappelé son allure
dans les premiers Schistes analogues que j ’ai observés à la base des montagnes
de Mossouri, : en montant au-dessus de Radjpour; et pour confirmer
la justesse de cet aperçu, sur les bords du torrent du Godwelgâd et sur les
pentes de la vallée, à moitié chemin entre Ghiounla et le col de Rari-Ka-Teibi,
j ai trouvé des masses considérables et anguleuses de Calcaire gris de fumée,
avec ses brèches singulières, qui tantôt semblent lui être collées, et tantôt
au contraire semblent l’empâter par masses énormesùgQ. Ce sont exactement
les roches dés sommets de Mossouri ; et nul doute que ces blocs ne soient
tombés ici des sommets des montagnes. Quoique je ne les aie pas vus en
place, je regarde le fait comme certain, et partant, je ne doute pas de l’identité
des terrains, nonobstant la suppression de certains termes quartzeux si
souvent répétés dans la série géognostique de Mossouri et de Landaor.
J’ai trouvé aussi, dans le fond du vallon, des blocs anguleux, mais moins
considérables, de roches cristallines de Quartz, mêlées de Feldspath blanc et
d’Amphibole verte. A moins que ce ne soient les débris de filons, je ne saurais
m’expliquer là leur présence. ‘
1 Le 9 mai i83o. — A Tahnao, jU ÿ 1, 5 heures,de marche lente du camp de la vallée du Birréka, et s é jW J e 10 mai.
Le temps avait été superbe les premiers jours de mon voyage; mais son
excessive chaleur amena le 6, à Baréti, un premier orage. — La journée du 7
fut assez belle néanmoins; le vent, comme aux plus beaux jours, souffla
avec régularité du fond de la vallée vers le sommet, jusqu’au soir; mais alors
un nouvel orage, plus violent que celui de la veille, tomba, et non à distance.
Ma ten te , toute trempée de pluie, se trouva bien lourde pour les porteurs.
— Même temps le 8. La journée assez belle, le ciel couvert par intervalles
avec de vives éclaircies, et les courants ascendants jouent avec régularité
tant que le soleil est au haut de sa course; mais quand il décline, les courants
opposés, que j ’avais vus leur succéder si constamment et souffler depuis le soir
jusqu’au matin dans les beaux jours, manquent, les nuages tombent et se résolvent
.en pluie abondante. Elle dure une partie de la nuit. Ma tente
était plus lourde encore que la veillé; mais la faim, qui fait sortir le loup du
bois, la fit soulever sans effort par les porteurs qui n’avaient de chance de déjeuner
qu’au gîte prochain. La matinée menaçante se passa cependant sans
pluie, et j arrivai ici avant qu’elle se déclarât. Mais la voilà établie, à demeure
;■.. (1) (G. h. 47.}'Calcaire gris de fumée, parsemé de veines spathiques à la manière de celui de
Mossouri, auquel il me semble identique. En blocs énormes sur les pentes du vallon supérieur du
Godwelgâd au-dessus du hameau dè Ghiounla. Ils proviennent sans doute de couches calcaires
sur les sommets ; mais je ne les ai pas vus en place.
(G. A. 48. ) Brèche calcaire semblable à celle de Mossouri, en masses attachées aux roches
calcaires compactes ,( G. h. 47 )||les empâtant peut-être , et empâtant aussi des roches srhis.
toïdes argilo-calcaires-,( G. 4 . 49 )• >
(G. 4. 49.) Calcaire argileux et siliceux (?) empâté dans la brèche précédente.