
quel le Quartz cristallisait avéc une certaine proportion de Mica, disposé
d’une certaine façon; puis un troisième, qui n’appelait que le Feldspath et
le Mica, etc., etc. : tandis que dans des directions non parallèles, d’autres
axes formant avec les premiers une multitude d’angles divers, déterminaient
des cristallisations différentes, dont le produit était modifié dans chaque zone
qu’il traversait, par les forces cristallines qui lui étaient propres..
Et les veines de Quartz blanc, qui tranchent si nettement sur le produit
de ce double travail, ne sont pas des fissures remplies contemporainemènt,
mais des axes rameux, qui appelaient autour d’eux , un des éléments du fluide
cristallin, le Quartz, à l’exclusion de tous les autres.
De Lio à Hango, les montagnes de la rive droite du Spiti s’éloignent peu
à peu du mode granitique; e t, par la prédominance graduelle des couches de
Quartz verdâtre, et la suppression successive du Granité d’abord, puis du
Micaschiste, leur composition passe insensiblement à celle du terrain de
Quartz verdâtre, argileux ou chloriteux, et de Schiste de la même teinte,
prenant quelquefois une structure compacte ou fissile, mais en conservant
leur mollesse et leur onctuosité, que j ’ai décrit autour de Soungnum, et dans
lequel sont creusées les vallées du Rouskalang et du torrent d’Oumson.
Déjà avant que d’arriver à Hango dans la vallée d’Hangarang, sur les
pentes des montagnes formées de cette association de roches, j ’ai trouvé des
Calcaires identiques par leurs caractères minéralogiques à ceux du terrain
coquillier de Ghuyoumoeul. Mais en montant vers le col d’Hangarang, je
n’ai pas tardé à les voir eii place. Je n’y ai pas vu de fossiles organiques; mais
en supposant que les couches correspondent à celles de la base du terrain
de Ghuyoumoeul, sur les bords du Laloungtcho, cela n’est pas surprenant,
puisque là non plus je n’en ai pas distingué, quoique j ’én soupçonne l’existence
dans quelques-unes des assises les plus basses de cette formation. A défaut
de restes organiques distincts, il y a , dans plusieurs variétés de roches
calcaires un peu grossières dans leur tissu et que ne traverse aucune veine
spathique, des lamelles cristallines qui en sont une indication très-probable.
Les éboulements et la terre végétale m’ont caché la superposition des
deux terrains; mais le coquillier, car je n’hésite pas à lui donner ce nom, est
stratifié assez régulièrement et horizontalement, tandis que le terrain inférieur
n’a aucune stratification bien distincte. J’ajouterai cependant qu’il y a
des Schistes argileux, légèrement micacés, qiii se montrent également dans
1 un et lautre, presque sans différences minéralogiques. Mais il en est de
même à Békoeur et à Ghuyoumoeul.
Ce lambeau du terrain coquillier de l’Himalaya septentrional me semble
avoir peu d’épaisseur dans la vallée d’Hangarang. Il forme le sommet du c o l,
et s’étend de là sur les montagnes qui le dominent faiblement au N .O . A
moins de ioom au-dessous, en descendant vers Soungnum, reparaissent les
Schistes argileux du terrain ancien que j ’ai déjà décrit, et qui n’admet ici
aucun mélange de Calcaire (1).
(1) Route de Dabling à Namjah, Taschigong, Chango, Lari, Dan/char, Ghuyoumoeul, Lari,
Skialkhur, le col d'Hcingarang et Soungnum.
D e Dabling à Tchangrising.
(G . h. 3 51. Y Micaschiste disthénique, en masses immenses (plus dê io om d’épaisseur), associées
aux. Schistes et aux Quartz : stratification excessivement contournée : des environs de
Dabling.
(G . h. 35a .) Variété du même, où le Disthène est fondu dans la pâte quartzeusede la roche:
d u même lieu.
Entre Dabling-Doubling et K h au b , le Thonschiefer disparaît b ientôt, et, avant que d’avoir
atteint Kb au b , la roche avec laquelle alternent en très-grandes masses les deux précédentes, a
l’écorce de Quartz grenu uniformément mêlé de très-petites et très-abondantes paillettes de Mica,
qui sert d’écorce au Granité, comme G. h. 345 et G. h. 346.
(G . h. 353.) Amas, petites couches et filons peu continus; masses souvent très - considérables
d e Quartz grenu presque compacte, marbré de vert (Amphibole) et tacheté de rose (Grenats) :
dans les roches précédentes, et spécialement dans le Quartz grenu micacé, adhérent à ce fragment.
•••*■ (G . h. 354.) Variété de la même, en un gissement semblable, où la matière de l’Amphibole est
rassemblée en prismes plus distincts : du même lieu.
Observation. — Ces deux roches sont identiques, par la nature et le gissement, à celles que j ’ai
recueillies autour de Poyé et dans la vallée du Téti. Mais ici elles forment des masses très-
considérables.
( G. h. 355. ) Micaschiste granitique et peut-être dislhénique : d’un terrain de Granité, Gneiss,
Micaschiste, Quartz, mais peu de Granité et de Gneiss , et généralement granitique et disthénique
dans tous ses termes ( l’Amphibole aussi y est très-répandue ) : développé entre Namjah et Taschigong,
jusqu’à Nako et Chango , sur les bases du Pourkyoul. Cet échantillon est pris au-dessus
de Chango ; il alterne avec quelques couches de la roche suivante.
: (G. h. 356. ) Quartz compacte ou à peine grenu, dans lequel s’étendent quelques veines grani-
toïdes G. h. 3Sr] , et que recouvrent G. h. 358 et G. h. 35$.
(G . h. 35j.) Veines granitoïdes.
( G. h. 358. ) Calcaire saccharoïde ou spathique b lan c , subordonné au Micaschiste.
(G . h. 359:) Calcaire noirâtre grenu / traversé de veinés très-minces, droites en général, blanches
ou moins colorées que le fond de la roche, et du même grain.
Je note cette circonstance, parce que les veines du Calcaire noir de la formation coquillière qui
couvre celle-ci, sont toujours d’un autre grain que la roche. Celle-ci est compacte et ses veines
sont spathiques.
Il se trouve, avec le précédent, dans le terrain de Micaschiste.
Ces calcaires forment des masses très-considérables, mais amorphes, dans'le terrain de Micaschiste,
qui est mal stratifié, et dont tous les termes sont excessivement brouilles.
•G. h. 355, 356, 33'), 358 et .359 sont pris au-dessus de Chango. Serpentine.
( G. h. 36o. ) Diorite, avec veines de Spath calcaire é t de Quartz, en grandes masses dans le
même terrain.