
Sari, et dans laquelle se trouvent ces veines et ces bancs à. structure porphy-
roïde ou granitoïde,
Près de Bhaul, on voit, dans la Grauwacke, des- couches semblables, qui
ressemblent plus encore que celles de Sari à certains porphyres du Grès
rouge, mais formées, comme à Sari, de nodules amygdalaires ou anguleux
de Quartz blanc dans une pâte rougeâtre.
La stratification, dans ce lieu, est verticale, et comme ces couches pseudo-
porphyroïdes sont plus résistantes1 que les autres, elles s élèvent au-dessus
d’elles comme d’épaisses murailles. On dirait des Dykes de Porphyre. Mais il
n’y a réellement ni Dykes, ni Porphyres..
Ces Grauwackes et ces Schistes^ parmi lesquels sont intercalées ces
couches pseudo-porphyroïdes, ont une texture d autant plus serree et plus
compacte, qu’on les observe dans une rangée de montagnes plus éloignées
des plaines. Quand on s’approche de celles-ci, la texture des roches est
plus grossière, leur nature arénacée n'est plus douteuse : ces phénomènes
obscurs de cristallisation , indiqués dans la formation des Grauwackes des
montagnes plus septentrionales par la présence des veines et des couches
pseudo-porphyroïdes, ne se montrent plus jamais. La couleur rouge et le
ciment quartzo-ferrugineux disparaissent également, et sont remplacés par des
teintes verdâtres et un ciment argileux parfaitement distinct des grains
quartzeux et micacés qu’il empâte.
Telles sont les roches de la montagne sur laquelle Nahan est bâti; mais
déjà j’observe qu’à Nahan, la Grauwacke est très-obscurément stratifiée,
Pl. XLIX.
En descendant de Nahan dans le Dhoun de Kkroukn , c est-à-dire vers
les plaines, la stratification devient absolument indistincte. La Grauwacke
se change en Grès lâches et grossiers. On entre insensiblement dans les
défilés de la rangée de collines la plus extérieure, celle qui sépare le Dhoun
des plaines; le tissu des Grès continue à être de plus en plus grossier, leur
cohésion moindre, mais leur apparence tout à fait la même. Aussi, ces Grès
si tendres passent à des sables à peine endurcis.
Ces collines, qui séparent des plaines le Dhoun creusé au-dessous de Nahan,
ont le même relief que celles du Keyri-pass entre Mohun et Dehra. Leur
composition géologique est aussi très-analogue, et elles en forment le prolongement
topographique et géologique.
Elles sont formées de sables et d’argiles, mais de sables surtout, généralement
consolidés en Grès dans le Dhoun au-dessous de Nahan. Mais en des-
Cendant vers les plaines par le vallon du Markunda, ces sables sont à peine
endurcis. Des bancs de Grès y sont enterrés çà et là ,, qui ne sont évidemment
que des couches de sable consolidées, soit par le tassement, soit par des
infiltrations ou par un dépôt d’argile.
Malgré leur peu d’étendue et leur défaut de continuité, ces bancs de Grès
ont entre eux un parallélisme manifeste, et une stratification qui détermine
celle de ces grands dépôts arénacés. Ils sont dirigés du N .N .O . au S .S .E . ,
et inclinent à 1 0 . S .O . de 12° à i 5°. J’ai relevé au Nord la direction de
quelques autres, qui plongeaient d’ailleurs à l’Ouest. On peut dire qu’ils
s’enfoncent invariablement vers les plaines.
Dans quelques-unes des collines de sable, les bancs de Grès sont représentés
simplement par des rognons aplatis de Grès très-argileux, isolés
les uns des autres, comme les Silex dans la Craie, mais comme: eux disposés
en plans parallèles, de manière à indiquer encore la stratification du
dépôt.
Je n’ai vu dans le sable de ces collines aucun des galets si abondants
dans les collines du Keyri-pass. Mais le sable des unes et des autres est
absolument le même, et il est impossible de distinguer les Grès d’une localité
de ceux de l’autre (G .h. 1 , G. h. 4^9^
Le parallélisme des strates de Grès plus ou moins continus, enterrés dans
ces sables, et leur inclinaison vers l’O . ou le S . O ., semblent indiquer d’abord
que Ces dépôts sont stratifiés, et secondement qu’ils n’occupent pas maintenant
leur position originelle, mais qu’ils ont été relevés vers les montagnes
de l’Himalaya.
Mais ces apparences de stratification sont démenties par d’immenses
amas d’Argile, épars au milieu des sables et nullement subordonnés à leurs
strates, si faiblement indiqués par les bancs interrompus de Grès.
La couleur violette de ces Argiles les fait distinguer avec la plus grande
netteté dans les escarpements de la vallée de Mauguinoni. Les sables où elles
sont éparses sont d’un Grès verdâtre très-clair.
Les. collines du système D, Pl. XLEX, qui se confondent en quelques
points avec celles B , dans des arêtes qui sillonnent ou croisent le Dhoun,
sont parfaitement indépendantes du côté du S .O . Elles s’enfoncent abrupte-
ment dans les plaines de Seidoura, lesquelles sont exactement nivelées jusqu au
pied de cette petite chaîne.
Malgré la position extraordinaire des Argiles au milieu des sables et des
Grès des collines de Mauguinoni, je les considère comme appartenant à un