
comme arénacées. Mais leurs connexions intimes avec d’autres où la texture
cristalline n’est pâs douteuse, me laissent au moins très-incertain à cet égard.
En effet, on les voit passer, en montant de Soubhatou à Simia, à des
roches de Quartz compacte alternant avec des Schistes argileux et des Schistes
micacés, lesquels passent ensuite graduellement au Micaschiste.
Autour de Soubhatou, le Schiste micacé a complètement disparu; mais le
Schiste argileux, qui y est si commun, offre dans sa stratification tous les
accidents propres à celle d e . cette roche à Simia et dans une zone plus
élevée. Elle est extrêmement contournée, droite ou flexueuse. Il n’y a point
de couches à proprement parler, mais lès masses schisteuses, qui ont toutes
une tendance à se diviser en parallélépipèdes, affectent plus en grand un
mode de division semblable. De là l’apparence de couches.
Ces Schistes sont fréquemment effervescents, et sur quelques points, le
Calcaire se sépare entièrement de la matière argileuse ; principalement autour
de Soubhatou, où plusieurs croupes de Schiste argileux sont recouvertes
comme d’un épais chapeau de calcaire compacte. Il y a transition d’une roche
à l’autre; le sommet du Schiste est très-effervescent; la base du Calcaire
fortement argileuse; les deux roches sont donc contemporaines, et doivent
avoir eu le même mode de formation. Or, j ’ai vu des empreintes indéterminables
de coquilles dans des fragments de Calcaire, qu’on m’a dit avoir été trouvés
à Soubhatou même. Mais c’est le docteur Gérard qui me les a montrés, et il y à
si peu d’ordre dans ses collections, que je conserve des doutes sur leur origine.
— Je n’ai jamais vu aucun fossile dans ce Calcaire en place, non plus que
dans les Schistes qui, en général, le supportent, ni dans les roches quart-
zeuses ambiguës qui sont subordonnées aux mêmes Schistes. Je répugne
à croire qu’elles en contiennent.
A défaut de caractères zoologiques, je trouve dans les caractères minéra-
logiques des roches développées autour de Soubhatou assez de ressemblance
avec celles de Mossouri et de Landaor, pour les considérer comme appartenant
à la même formation.
Le Pinus longifolia et 1 Euphorbia sourou sont les deux arbres les plus
communs dans les premières chaînes de l’Himalaya, sur la crête desquelles je
marchai de Soubhatou à Nahan. Le Sourou occupe leurs pentes inférieures, et
manque sur les sommets, qui sont ornés de Pins, ou nus encore plus souvent.
A l’époque des pluies, la verdure de ces montagnes doit être magnifique; mais
elle est flétrie prématurément cette année par l’extrême sécheresse qui a
succédé aux pluies solsticiales. Le paysage a un aspect étrange. Les plaines
de l’Inde bornent l’horizon au sud : la vue s’y perd bientôt dans les vapeurs
qui s’en élèvent. Au nord, blanchissent les . cimes de l’Himalaya ; mais
leur éloignement est considérable, elles ne sous-tendent qu’un angle très-
médiocre , et paraissent ne dominer que faiblement les chaînes qui s’élèvent
progressivement les unes derrière les autres jusqu’à ces sommets couverts
de neiges éternelles.
Le i5 décembre i83o. — A Dehlj, e t séjour jusqu’au 25 janvier i 83l.
Du 12 novembre au 15 décembre i83o. — De Nahan à Dehli, en passant p a r Saharunpour, avec séjour et
par Mirout, et séjour à Dehli jusqu’au 25 janvier i 83i .
Géolo gie. — Description des terrains depuis Simla jusqu’aux plaines de l’Inde.
L es G odrkhas.
U n e n t e r r e m e n t a S o u b h a to u .
L e R ajah de Bé laspoub.
L es T hugs.
D ouanes e t autres d r oit s .
. G é o l o g i e . -4* Description des terrains depuis Simla jusqu’aux plaines de l’Inde.
— J'ai suffisamment décrit les phénomènes géologiques des environs de Simla
(Tome II, page-175), Il me reste seulement à noter ici, avec plus de détails
que je ne l’ai fait sur les lieu x , ceux que j ’ai observés entre Simla et les
plaines de l’Hindoustan, à Seidoura. J’en reprends la description avec mes
collections sous les yeux et des notes minutieuses écrites sur place.
l.e système des roches schisteuses Sai diverses qui domineut autour de
Simla, offre à peu de distance, vers Soubhatou, des modifications nombreuses.
La structure schisteuse s’efface graduellement : le Quartz est plus
uniformément répandu dans les roches, en grains cristallins souvent d’une
grande finesse. Ce ne sont plus des Schistes argilo-talqueux, ni des Schistes
micacés : on dirait des Grauwackes. Ces transitions sont presque insensibles
et ces Grauwackes présentent, dans leur obscure stratification, tous les
accidents propres.aux Schistes de Simla.
A 3oo” au-dessous et à 4 ou 5 m i l l e s i là 1 i l . ) de Simla, ces Schistes
quartzeux (ou Grauwackes?) sont pénétrés de Pyrites ferrugineuses. Exposées
à l’air, ces roches se délitent et semblent se boursoufler par la lente décomposition
de la Pyrite.
C’est principalement au voisinage des masses pyriteuses que, le Carbonate
calcaire forme d’autres amas moins étendus. Ces amas se fondent dans les
roches environnantes. Même.à leur centre, la Chaux carbonatée est fortement
mélangée de Quartz et des éléments des roches d’alentour, dont elle a l’aspect