
et la couleur. On dirait que le principe calcaire a pénétré certaines parties du
terrain, comme le Sulfure de fer en a pénétré d’autres voisines de celles-là.
L’analogie me porte à croire que des observations plus nombreuses m’auraient
fait découvrir dans ces lieux des Calcaires saccharoïdes, car j ’en ai
trouvé constamment en d’autres parties de l’Himalaya indien parmi les:
roches qui se montrent ici dans des circonstances de gissement absolument
identiques. — Des rognons de Gypse de la grosseur du poing, rarement
davantage, sont épars çà et là au voisinage de ces roches pyriteuses et calcaires.
Je ne les ai pas vues nettement engagées, mais il n’y a point de
doute qu elles ne le soient. Je n’ai observé pareillement que dans une position
superficielle d’assez grands amas fragmentaires de ces roches pyriteuses et
calcaires, cimentées par du Gyspe et par une pâte analogue à la nature des
fragments dont elles se composent (G. h. 4^6 ). Dans la vallée du Buddiar,
au-dessus du village de Seraô, et au-dessus du hameau de Péteri, entre la Tonse
et le Pâbeur, j ’ai rencontré déjà ces singuliers Conglomérats, au voisinage, au
contact presque d’amas gypseux et calcaires, dans des Schistes argilo-talqueux.
Et là comme ici leur gissejnent était ambigu. N’est-ce qu’un accident local et
superficiel ? ne sont-ce que des débris du sol d’alentour, agglutinés par des
infiltrations gypseuses ( par des exhalaisons peut-être ? ) ? ou sont-ce de véritables
brèches contemporaines du terrain qu elles ne semblent que recouvrir ?
Dans les Schistes quartzeux et pyriteux où se montrent ces Calcaires et ces
Gypses, il y a d’immenses amas de Quartz enclavés. Il est d’un blanc mat
ou nacré, circonstances dont la première paraît due à un mode particulier
de décomposition pulvérulente, la seconde à de minces enduits talqueux qui
tapissent les fissures légères dont la roche est toute fendillée.
Uiie écorce stéatiteuse verdâtre enveloppe ces masses immenses de Quartz,
au voisinage desquelles les roclies schisteuses qui leur servent de réceptacle
sont grasses et onctueuses.
C’est dans ces Schistes argilo-talqueux que j ’ai observé, pour la première
fois dans l’Himalaya indien, des veines et de petits filons de Grünstein (?)
identiques aveG ceux qui lardent des roches semblables dans la vallée de
Lipé, près de Kanum, et dans celle du Setludje, autour de Poyé et de Dabling-
Doubling. La composition minéralogique de ces petites couches ne m’est pas
bien connue; mais leur apparence, qui est si remarquable, est si parfaitement
identique dans ces diverses localités, qu’elle suffirait seule à établir
leur identité de composition et l’identité des terrains où pn les observe. .
Il est digne de remarque que la vallée du Lipé, où ces veines singulières
sont si abondantes dans les Schistes micacés et les Quartz grenus micacés et
schisteux, m’a offert aussi, dans ses éboulements, des brèches de fragments
de roches schisteuses grossièrement empâtées dans un ciment calcaire.
Au milieu de ces roches si diverses, associées les unes aux autres autour
de Sari, il y a des massés de Quartz compacte et vitreux, parsemées de cellules
peu étendues, remplies à moitié d’une substance ocreuse. Cette roche
renferme des veines fort petites de Plombagine, substance que j ’observe
ici pour la première fois dans l’Himalaya, mais en très-petite quantité.
La texture cristalline s’efface déplus en plus, en descendant de Sari vers
le Gumba. Le Mica disparaît aussi graduellement. Les Schistes sont rougeâtres,
et alors très-quartzeux, compactes ou plus argileux, verdâtres et
sans cohésion. Leur stratification cependant, incertaine comme autour de
Simla, offre tous les mêmes accidents.
Jai dit comment, entre Simla et Mahassou (tome II, pages îyS et 178),
les Schistes argileux et micacés offrent, dans quelques-unes de leurs couches,
une sorte de structure porphyroïde.
Ils présentent exactement la même apparence entre Sari et le Gumba. Au
milieu de couches rougeâtres et compactes, semblables dans leurs parties
homogènes à certains Grès qui avoisment les Porphyres du vieux Grès
rouge, le Quartz se détache çà et là de la pâte de la roche, en nodules
anguleux ou amygdaloïdes, d’une couleur blanche ou rosée, d’un aspect
nacré et presque chatoyant, comme certaines variétés de Feldspath, et forme
ainsi des veines porphyroïdes ou granitoïdes. Ces veines s’enflent souvent
jusqu à former des ieouches entières, là où le terrain paraît stratifié. Quelques-
unes ont tout à fait 1 apparence de Porphyres; d’autres ressemblent à des Granités
très-feldspathiques, à grands cristaux. Cependant le Feldspath est étranger
aux unes et aux autres.
Autour de Soubhatou, il n’y a plus de traces de cristallisation. La roche
dominante est un Schiste argileux verdâtre, noirâtre ou rougeâtre, sans
cohésion et sans stratification. Il est effervescent en quelques lieux. Ailleurs,
il est pyriteux.
Ces Schistes, intimement liés à ceux de Simla par une transition géologique
tout à fait insensible, sont associés à des Calcaires étrangers aux montagnes
plus voisines de la chaîne centrale de l’Himalaya indien.
Ce sont des Calcaires gris de fumée, compactes, parsemés de points spa-
thiques et de veines ocreuses très-minces; à cassure inégale, et qui, exposés