
ments de leur structure très en grand, qui font méconnaître pour des couches
ce qui réellement n’est pas stratifié; ( comme entre Dittnaghur et Rampour,
fig. i , Pl. X X X V ) , et de la dislocation du terrain.
Dans un des quartiers les plus tourmentés des montagnes, en montant vers
le c o l, sont d’épais lambeaux de Conglomérats ferrugineux et siliceux très-
compàctes, des diverses variétés de roches qüartzeuses et argileuses d’alentour.
Leur gisement est superficiel, mais ils semblent comme fondus avec la substance
des roches qu’ils recouvrent. Malgré leur ressemblance avec quelques-
unes des parties les plus cohérentes des agrégats qui se trouvent en si grande
quantité autour de Kanum, je ne puis les y rapporter qu’avec doute.
Les cimes qui dominent faiblement le col de Rounang vers le Setludje,
sont composées exactement des mêmes variétés de roches observées en y
montant.
Mais en gravissant les cimes beaucoup plus élevées du N . O ., on voit le Schiste
argileux, terreux, micacé ou quartzeux, passer fréquemment à l’Ardoise. C’est
d’Ardoise que sont formées les crêtes déchirées qui unissent leurs divers
sommets. Je n’ai vu dans ces Ardoises ni filons de Quartz, ni enduits pyri-
teux. Elles n’ont aucune stratification.
Le versant N .E . des montagnes) en descendant vers Soungnum, offre
la répétition des roches observées sur les pentes S . O . La variété dominante'
est une roche d’une teinte sombre , médiocrement schisteuse , également
quartzeuse et argileuse, parsemée de points ocreux et de petites paillettes
de Mica ; elle est traversée de puissants filons de Quartz : on y voit aussi
des veines épaisses, élargies quelquefois jusqu’à constituer d’immenses amas
d’une pâte plus fine, homogène, plus sombre encore; c’est presque de la
pierre lydienne..
Au bas de la vallée qui s’abaisse du col de Rounang vers Soungnum, des
roches fissiles, comme satinées, d’une couleur claire, tout à fait analogues à
quelques-unes des variétés qu’on observe au-deSsus de. k an um , se montrent
en masses immenses ; ellés alternent le plus souvent brusquement avec les
variétés plus terreuses et plus sombres précédemment décrites. Parsemées de
points ocreux également , elles ont' un faible éclat nacré quelles doivent
sans doute à du Mica argentin, dans un extrême état de division. Elles
renferment peu d’Argile. Cette substance se trouve auprès , en masses également
développées, compacté, douce, onctueuse, faiblement colorée en vert
pâle. Des amas de Quartz grenu de la même couleur y sont disséminés. :
C est la moitié d’une grande montagne qui est formée de cette association
de masses quartzeuses, schisteuses ou grenues , à cassure conchoïde, et de
masses argileuses. Ici toute' apparence de stratification a disparu. Il n’y a plus
que des amas amorphes, souvent arrondis, d’Argile onctueuse, quelquefois
de Quartz ; l’un et l’autre de la même couleur claire, celui-ci seulement à
peine micacé. Ces roches ont un développement considérable sur les bords
du Rouskalang.
Elles ne sont qu’un accident dans la formation variée du Schiste argileux
décrit précédemment autour de Kanum et au col de Rounang. Liées avec
elle par des passages gradués ou des alternances brusques et répétées, non-
seulement sur la rive droite du Rouskalang, mais sur la rive opposée autour
de Soungnum et dans la partie inférieure de la vallée d’Oumson (1), elles
ne me paraissent etre, sur une échelle immense, qu’un de ces hasards de la
cristallisation (bien plus évident dans les roches feldspathiques du Kanawer
que dans ces roches argileuses, où la cristallisation elle-même est si obscure),
qui a formé, au Sein des masses sensiblement configurées en couches, de
petits amas, soit de Quartz cristallin, soit d’Argile fibreuse. Ici, la séparation
de ces deux substances, au lieu de ne s’effectuer que dans de petits
amas, s est faite par masses si grandes, que plusieurs d’entre elles, par leur
association, ■ constituent une grande montagné.
Un tel arrangement serait impossible dans un terrain sédimentaire. Il n’y
a et ne peut y avoir rien de pareil dans ceux de Grauwacke.
Ce gisement d’Argiles fibreuses compactes et de Quartz grenu, intimement
h é , comme il l’est, avec les roches précédemment décrites, et qui se trouvent
placées entre ces Argiles et ces Quartz, et d’autre part entre des roches feldspathiques
avec lesquelles leurs connexions ne sont pas moins évidentes,
vient très ' à propos démontrer ce que les caractères minéralogiques de ces
diverses roches eussènt à peine permis d’admettre, l’unité du terrain qu’elles
concourent toutes ensemble à former. C’est dans cet assemblage de roches
que sont creusées les parties inférieures des diverses vallées qui aboutissent
à Soungnum; j ’ai lieu de croire quelles ont un développement très-considérable
au N .O . , vers le sommet de la vallée du Rouskalang.
Soungnum est assis sur leurs alternances. L ’Argile verdâtre et le Quartz
y sont moins nettement séparés qu’en face. Elles s’associent le plus souvent
(t) J’appelle de ce nom la vallée qui descend du col de Hangarang à Soungnum. Oumson est la
seule habitation (estivale) d’où elle puisse emprunter une dénomination distincte.