
C’est à Simla que j ’ai découvert que la vente des boissons spiritueuses
n’était pas libre dans l’Inde. Elle s’afferme Zoo roupies (75o') par mois dans le
camp du gouverneur général en voyage. Le fisc vend ce privilège à bien plus haut
prix dans les garnisons des corps européens ; mais il a partout quelque valeur.
Dans les hautes provinces, i l n’y a que les gens de très-haute caste qui obéissent
à leurs lois religieuses sur l’abstinence des liqueurs spiritueuses ; tous
les autres en sont avides. Les Gourkhas, quelle que soit leur caste, en usent
presque tous. L’habileté des collecteurs étant mesurée par le gouvernement
sur le chiffre de leurs recettes, ils cherchent à l’élever par tous les moyens
possibles. Par exemple, au lieu de vendre un certain nombre dé licences dans
chaque ville, ils vendent à un seul individu le monopole des liqueurs. Le
contractant n’ayant alors aucune concurrence à redouter, établit les prix comme
il lui plait, et peut, sans y perdre, donner au collecteur une somme plus
forte que le produit de diverses patentes. Le pauvre consommateur paye fort
cher, et n’obtient encore certainement que la denrée de la plus mauvaise qualité.
Du reste, chacun est libre de distiller du r iz , du sucre, ou toute autre
matière fermentescible pour son propre usage. Le gouvernement laisse faire
à l’intérêt du fermier la police du privilège : il punit les délinquants lorsque
celui-ci lui prouve leur culpabilité.
Lord William Bentinck a commencé, il y a 10 mois, une expérience libérale
sur le tarif de la poste; il l’a réduit de plus de moitié, en annonçant
qu’il le ramènerait au taux antérieur, si cette diminution dans le prix des
ports de lettres et de journaux ne causait pas une circulation bien plus
grande, suffisante pour maintenir les recettes de la poste. La perte éprouvée
par le bureau de Simla est énorme.
Ce sont des traités qui interdisent aux Anglais de tuer des boeufs dans les
États montagnards soumis maintenant à leur autorité. C.était toujours une
des. premières conditions d’amitié stipulées par les Rajahs avec sir David
Ochterlony, en 1814 et 1815.
FUT DU SECOND VOLUME.
T A B L E A U D E HAUTEURS résultant des observations barométriques faites par
Victor Jacquemont pendant son, voyage dam l’Inde
DATE
HAUTEUR RENVOI .
LIEU DÉS OBSERVATIONS. CORRESrONDAKTE
An. Mois. ■ Io n ren
mètres. AU JOURNAL.
IIIe PARTIE. — KOUTE DE CALCUTTA A DEHI.I. *
16 Wa?«rOnbfl • risidence polhique Tom. I. pag. 3oo
p k S ’b 1 P 425
433
Décembre.
— — 3,o5
; ào Dungliye; sensiblement le niveau du. torrent qui coule auprès, au pied des
Niveau moyen du platean de la montagne d’Adjighur. (Pavé des ruines d’un
Janvier. . .
26
. Base1-de la même Montagne. .( Pavé de la petite pagode, h l’entrée du village
— I Ibid.
4 7
. »9 ." : Hauteur moyenne du plateau sur lequel est situé le Fort de Kallinger. (Jardin
P P
rve PARTIE.— VOYAGE DAHS l'hIMALAYA ET LE THIBET.
, a a u 9 »r|-r t - p - f r ; *94
Tunbarah- ca — — Ibid.
&r.-10n } 3 9%
i4au22 — — Ibid.
Avril.......
23 f :- i - : — Ibid.
— ~ Ibid'
Tombe du capitaine Farrington , sur les pentes de Mossouri.................. ....... V 1.565
i 83o /
24au3o
— — Ibid.
— — Ib id .'
2 Lagressou 5 camp près de la demëure du Zémindar et au même niveau. . . . . . . * .3 3 9 4 — — Ibid.
Bouh'ânne • camp pris du temple - , « r , 339^ Ib’d
H E S S — Jb id .
Ibid.
4
’ s ^ ., x>9 4
C 1 de entre Marara et Lalonri . ' 2,186, Ib ’d.
Li • ; VEu horbia citée a es 42 e t 48 du tome II ibid.
Mai.......... Lalouri; campprès de la fontaine, a une quinzaine de mètres au-dessus du hameau. 1,188 1 — Tr Ibid.
K'âléini, village sur la rive gauche du Godwelgâd......................... ............ . 1,074 1 — — ‘ 55
1 H Ghiounla ; camp h i 5 ou 20 mètres au-dessous de ce village........................... 1,224 H S — :IWd.
Ib’d
Limite inférieure du Rhododendron dans la haute vallée du Godwelgâd.. . . . 1,543 — _ 5g
, 3 8 ' 60 ’
Camp dans lè vallon 'du Birréka, à peu près à la limite inférieure du Rho-
(a ) Dans ce tableau, les hauteurs sont, à peu d’exceptions, l’élémtion des lieux correspondants au-dessus de
Calcutta. Gelles dans le cas de l’exception sont places entre parenthèses, et le lieu au-dessus duquel il faut
considérer qu’elles ont été mesurées, est indiqué à la suite de celui auquel elles correspondent.