
parmi celles du Calcaire, se fondent d'une manière singulière dans leur prolongement.
La stratification des masses calcaires qui forment les sommets de Mossouri,
généralement difficile à reconnaître, est néanmoins O ' conforme à celle du
système. Leur inclinaison est très-forte. Leurs formes sont âpres et déchirées,
mais l'exiguïté de leurs proportions ne leur permet pas de donner au paysage
un caractère de grandeur sauvage ; il n’est que maigre et désolé.
La foudre qui gronde si souvent sur ces sommets les frappe sans cesse. J’ai
vu en maintes places les traces de son action pendant la semaine de tempêtes
que j ’ai passée sur eux. La surface déchirée des roches est souvent relevée
de taches noirâtres; ce sont des veines quartzeuses et carburées (G. h. 27),
plus dures que la roche elle-même, et qui résistent mieux aux influences
destructives de l’atmosphère.
Les roches calcaires ne se montrent que rarement en subordination dans
le système de celles qui forment la longue et haute croupe de Landaor. C’est
le Quartz qui domine dans cette montagne.
Tantôt ce sont des roches d’un rouge clair à grain fin, où ne brille nulle
lamelle de Mica, où ne se montrent aucunes parcelles schisteuses et argileuses;
on dirait du Quartz compacte (G .h. io?). Mais elles alternent immédiatement
avec des roches noirâtres chargées de Mica et de parties argileuses
(Grauwackes schisteuses à grain fin) (G. h. n .) . Quelques-uns de ces
Schistes micacés et siliceux s’emploient à couvrir les maisons. Ils sont communs
autour de Landaor.
Au sommet le plus élevé de cette croupe, sur la petite plate-forme où
l’on creuse maintenant les fondations d’un nouvel hôpital, on voit ces roches
diverses en bancs de i" ,o à 2”,o, alterner ensemble et avec des couches calcaires
, bleuâtres, à cassure inégale, parsemées de points, de nodules spathiques,
jaunâtres. Au voisinage de ces couches calcaires, les autres bancs semblent légèrement
pénétrés de carbonate de chaux; ils sont légèrement effervescents!
Dans plusieurs ravines qui sillonnent les pentes de Landaor, on trouve
épars des blocs, d’un mètre ou un demi-mètre cube, d’une roche excessivement
dure de Quartz blanc, où se distinguent des grains plus gros et comme
empâtés de Quartz laiteux, des cristaux de Feldspath blanc et nacré; quelquefois
terreux et décomposé, de minces et rares enduits de Mica argenté, et
de petits noyaux rares et arrondis de Quartz compacte verdâtre ( G. h. 18.).
Cette roche, dont le gisement est si obscur, ne l’est pas moins dans sa nature;
elle me rappelle-ces roches ambiguës qu’on trouve sur plusieurs cols
des avenues du Mont-Blanc (Poudingues de Valorsine). Est-ce une roche cris-
tallisé'è ou un aggrégat ? Je l’ignore, nonobstant la nature apparemment hétérogène
de quelques-uns de ses éléments et la présence de ces galets (?) de
Quartz verdâtre qu’on y aperçoit. Ces blocs sont rares, et semblent fondus
dans la pâte quartzeuse par quelques-uns de leurs côtés.
J’ignore aussi de quelles couches ils proviennent, soit qu’ils en forment
une continue, soit qu’ils ne se trouvent que disséminés, empâtés dans d’autres
couches.
Vers 1 extrémité S . E . de Landaor, la montagne s’éboule en masses pseudorégulières
qui se divisent elles-mêmes en masses semblables, plus petites, terminées
par des surfaces terreuses, sans jamais se séparer ailleurs que selon
ces plans de division naturelle, et sans montrer de cassure fraîche quand on
cherche à les briser. La dureté de ces surfaces indique dans la roche la prédominance
du Quartz. Elle me parait une de celles que, faute de les connaître
, on a appelées autrefois du nom de Trapp. La différence de certaines
Grauwackes quartzeuses à cette roche est légère. Si les blocs granitoïdes
dont j’ai parlé auparavant appartiennent à quelqu’une des couches du système,
c’est probablement à celle-là.
Peut-être aussi ces blocs sont-ils les débris d’un filon ? car il y en a plusieurs
qui coupent la montagne dans une grande étendue, e t, ce qui est
singulier, selon sa direction et celle de ses couches, du N . O . au S . E . ; mais
ils sont tous formés de Baryte sulfatée (G. h. 14.). Ces filons sont verticaux.
,Le plus épais a i “,o de puissance environ; les autres lui sont voisins et
parallèles, et n’ont pas la même continuité. On marche sur leur tranche en
montant de Mossouri à Landaor (1).
M B (G- A 3.) Schiste argileux plus ou moins compacte ou pourri, irisé.
Sa stratification, obscure en une foule de lieux, à raison de ses contournements et de ses plans innombrables
de séparation qui se divisent sous toutes sortes d’angles, là où elle est bien prononcée
et se peut déterminer avec certitude, montre des bancs épais dirigés du N. N. O. au S . S .E., inclinés
'de 4o° à 6o° à l’E . N. E .
De la base des montagnes de Mossouri, au-dessus de Radjpour.
î ' ) Quartz en masse lenticulaire, dans le Schiste précédent.
(G. h. 5.) . Variété compacte de Schiste argileux endurcie par le Quartz qui la pénètre, et remplie
de paillettes infiniment petites de Mica (peut-être est-ce uneGrauwacke schisteuse) .En bancs subordonnés
d abord a ceux du Schiste argileux (G. h. 3.}, puis dominant à leur tour au-dessus de
ceux-ci. Ils renferment pareillement des masses lenticulaires de Quartz, mais qui, le plus souvent,
s y allongent en couches d’une mince épaisseur et d’une faible étendue.
( G. h. 6. ) Quartz grenu en couches discontinues subordonnées à la roche précédente.
.(G .A . ' ,# Schiste grauwacke, effervescente et pyriteuse, en masses très-épaisses subordonnées
aux Schistes et stratifiées comme eux. 1 I 1 1 5