
mine toutes les montagnes voisines qui s’élèvent à 1 E s t, et, dans cette direction
exactement, on aperçoit la cime du Kédar-Kanta, Pl. X X X I. Il est rare de
v o i r à l’horizon, dans l’Himalaya, des sommets aussi aigus.
Goulgoul, hameau où je vins camper, est situé à environ ■) l'iS'tg p-a,j d é-
lévation absolue’, à l’extrémité d’une haute et large crête qui sépare le vallon
de K ô t i, de celui qui prend sa naissance sous les pentes septentrionales du col de
Baltcha.
Géologie, j- Toutes les pentes des montagnes qui s’abaissent, comme Kédar-
Kanta, vers la rive gauche de la Tonse, sont formées de Micaschiste alternant
rarement avec le Schiste talqueux, et en couches inclinées avec régularité, comme
les pentes du terrain, à l’ouest. La vallée du Roupine, au contraire, s’ouvre dans du
Gneiss, et, au milieu des contournements de la structure de cette roche, il est
impossible de déterminer sa stratification. Ce Gneiss est de la nature de ceux
qui accompagnent la Protogyne à Jumnoutri ; l’Amphibole aetinote, et pèut-être
la Diallage, y remplacent quelquefois le Mica, et varient considérablement dans
la proportion de leur mélange avec le Feldspath, qui en demeure néanmoins toujours
la base. La structure est granitoïde ou entrelacée. Les apparences de stratification
incertaine, qu’on observe dans les variétés rubannées ou flexueuses,
s’évanouissent entièrement dans les granitoïdes. Ce qu’il y a de commun aux
uns et aux autres, c’est la même apparence du Feldspath qui y domine, et l'absence
presque absolue du Quartz (G. h. ioô),
Les roches qui se montrent en place à l’entrée de la vallée du Roupine ,
doivent avoir un développement considérable dans les terrains au milieu desquels
elle est ouverte , car ce sont aussi leurs débris qu’on voit accumulés sur
les bords du torrent.
Leurs rapports de superposition ou de juxtaposition avec les Micaschistes
de la rive gauche de la Tonse sont indéterminables.
Plus bas, sur les bords de la Tonse, dans les montagnes escarpées qui
flanquent sa rive droite, des masses immenses de roches noirâtres extrêmement
dures et tenaces (G. h. 101), mélange d’Amphibole de Quartz et de
Mica, sont enclavées dans les Gneiss que je viens de décrire. Ce ne sont pas
des filons, ce ne sont pas des couches non p lu s, ou du moins leurs contournements
sont tels, qu’elles se terminent au Gneiss par des surfaces courbes,
irrégulières, et se confondent avec lui au point de leur jonction. Je les considère
comme des amas.
Enfin, en continuant à descendre le long des bords de la Tonse, des amas
semblables.de Quartz .grenu se montrent occasionnellement dans les Gneiss
q u i, à leur voisinage, se pénètrent de Quartz et passent à une variété feldspa-
thique de Micaschiste. La ro ch e , moins obscurément stratifiée qu’à l’entrée
du vallon du Roupine, paraît ici alterner en couches avec ces masses quart-
zeuses.
Celles-ci d’ahord subordonnées, deviennent bientôt dominantes. Elles forment,
sans aucune association étrangère, les montagnes dans lesquelles s’ouvre la
gorge du Solargâd, et offrent là des caractères non équivoques de stratification.
On les voit, dans toute la partie inférieure du vallon de ce torrent,
plonger au N .E . de 20" à 25°.
Le Solargâd roule, avec,leurs débris, des feuillets de Schiste talqueux des
diverses varietés que j ai eu tant d’occasions d’observer depuis mon entrée
dans les montagnes, et des blocs de Calcaire saccharoïde. Attentif à cette
indication, je v is , avant d’arriver, au hameau de Péteri, des enduits talqueux
donner à certaines masses quartzeuses une disposition schisteuse, et, bientôt
après, ce Schiste talqueux lui-même,en couches bien distinctes, alterner avec
celles du Quartz grenu. Autour de Péteri même, il est devenu la roche
dominante, et le Quartz ne s’y montre plus qu’en veines et en petites couches
, en amas lenticulairës.
Comme à Serao, c est au-dessus du village qu’affleurent, parmi les bancs de
ce Schiste, les couches de Calcaire, ici grenues, là saccharoïdes; non moins
variables par la couleur que par le grain; micacées dans un lieu, talqueuses
p lu slo in; et enfin, pour compléter la ressemblance des deux localités, accompagnées
ici, comme à Seraô, de ces mêmes brèches où un Calcaire concrétionné,
de la texture la plus grossière, empâte et des fragments de la roche ancienne
et ceux des roches qui l’accompagnent Les rapports de gisement de ces brèches
sont les mêmes qu’à Seraô. On dirait également qu’elles sont une production,
une végétation des couches calcaires mises à jour; leur obscurité est donc la
même.
J’ignore d’ailleurs si ces Calcaires se trouvent dans les flancs des montagnes
qui bordent l'une et l’autre rive du vallon. C’est dans la première arête, qui le
barre à moitié, que je les ai d’abord observés : plus loin, je les ai retrouvés à
un niveau plus considérable, dans la deuxième de ces crêtes ; et enfin au col
de Bâltcha même, où la substance calcaire pénètre plutôt toutes les couches du
Schiste talqueux qu’elle ne s’en sépare et ne s’en isole en Couches distinctes.
Au voisinage des couches calcaires, surtout sur l'arête intermédiaire entre Péteri
et le col dé Bâltcha, on voit des bancs très-épais de Quartz grenu d’un blanc de
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