
surpasse tous les autres en étendue et qui ne descend pas aussi bas, a ses
bords taillés verticalement comme un glacier, et sans doute c’en est un.
Les premières plantes que je rencontrai en descendant à l’ouest de Gantong-
gbauti sont la même Crucifère qui approche tant de sa cime à l’orient, et un
Corydalis particulier à cette vallée d’Yurpo (Corydalis aurea etyarietas, lutes-
cens). L ’Anthémis (iÿ rosea paraît presqu’en même temps. Pas une plante de
Cytisus rubescens, ni de Cytisus tataricus, aucun Astragale épineux dans
cette vallée. Elle est humide; comparativement à la stérilité des vallées orientales
, elle est fertile ; sa végétation a un caractère différent. Le sous-arbrisseau,
qui de part et d’autre atteint, à la plus grande hauteur, est une Potentille
(Potentilla nubicola A’.), que j ’ai rencontrée partout au-dessus de 5,ooom: à cette
hauteur, on la prendrait pour une herbe à base ligneuse, et pour une herbe
des plus humbles; mais à mesure que l’on descend, elle est moins exactement
couchée contre terre, et vers 4,000", niveau au-dessous duquel on.cesse delà
voir, c’est un sous-arbrisseau de o", 5 à om, 6 de hauteur. Le premier arbrisseau
est un Rosier ; ce n’est que bien au - dessous de lui que se montrent les
Genévriers.
Gantong-ghauti est assez peu fréquenté. Les gens de Poyé et de Dabling
vont à Schipki, ou, par Schipki, dans des beux plus élevés sur le Setludje,
pour échanger leurs raisins et le grain qu’ils ont apporté de Rampour, contre
de la laine et du se l, Schipki n’étant qu’à 2 ou 3 marches de Dabling, tandis
qu’il y en a 5 pour arriver à Békoeur. Celui-ci est surtout le marché des
habitants de Nissong, de Mourong et des villages de Ranawer situés au-dessous
de, ceux-là sur la rive gauche du Setludje .Le chemin de Nissong à Dabling est
si mauvais, qu’il ne paraît pas être praticable aux bêtes de somme sans
quelque danger, tandis que Kioubrong-ghauti, malgré son énorme élévation,
me parait n’en offrir aucun.
L ’Yurpo reçoit tous ses affluents sur sa rive gauche. Ils descendent des
neiges qui couvrent une grande partie des montagnes par lesquelles sa vallée
est séparée de celle du Taglakar.
Je narrivai que le soir, après 12 heures de marche, à mon camp, que je
trouvai établi dans le même heu qu’en montant au col pour aller de Poyé à
Békoeur.
Le 18 août i 83o. — De Yurpo h Rici.— [Excursion aux glaciers clYurpo.]_
Nuit calme et sereine : forte gelée d’évaporation. Le froid est insupportable