
connaissable. Leur nature est hétérogène, leur grain fin et terreux. Je crois
y reconnaître des lamelles de Feldspath et des aiguilles d’Amphibole, sans éclat,
disséminées dans une pâte noirâtre, terreuse; peut-être aussi y a-t-il quelques
paillettes de Mica. Au chalumeau, cette roche se fritte difficilement en un emad
noir.C'est donc une variété deTrapp (Trappite, Brongmart) (G. /1.5a). Son allure
est d’ailleurs celle des Trapps qu'on trouve subordonnés aux terrains primiti s.
Au voisinage de cette roche, le Schiste talqueux prend une couleur sombre
et un aspect terreux (G. h. 58 , G, h. 5g). Plus loin, il reprend ses caracteres
accoutumés, sa couleur claire, son éclat gras, et le Quartz, qui a cesse de s y
montrer en veines et en amas lenticulaires près du Trapp (il manque absolument
dans cette ro ch e ),y reparaît. Il y a donc une sorte de transition entre le Quartz
et le Trapp. „ ,
a en ;uffer par la figure des roches en saillie sur les pentes opposées en
face du lieu où les Trapps se montrent sur la rive droite du vallon, ils se
trouveraient sur les deux bords jusqu’à une élévation considerable.
Les bancs du Schiste où les veines du Quartz sont plus rares, sont en general
plus durs, plus âpres, et moins schisteux que ceux où abondent les noyaux
uuartzeux. On dirait que là où ce minéral ne s'est pas rassemble en noeuds,
en amas distincts, il pénètre-toute la roche. C’est autour au contact de ces
veines quartzeuses, que la nature talqueuse du Schiste est la plusapparente. H
forme autour d’elles des feuillets contournés, satines, onctueux (G. A 5 4 ).
Le Ouartz n'estpas seulement subordonné envernes peu epaissesa ces Schistes,
il forme des masses immenses dans leurs couehes, et qui constituent des
montagnes à elles s e u l e s , sans admettre aucune intercalation. Il es blanc
ÍC h 57) sans aucune espèce de stratification. On en voit dans le
lit de la Jumna des blocs détachés, de plusieurs toises cubes. Entre Tahnao et
Kôtneur, c e t t e r o c h e est plus fréquente que le Schiste talqueux. Elle est reversée
de filons de Quartz cristallisé, semé de grains bnllantsMe pyrite de fer.
Une roche singulière se montre sur la rive droite, parmi les Schistes talqueux,
' là où ils sont le mieux caractérisés. Elle est vâriolitique ou porphyroide. Sa
pâte est verdâtre et compacte, comme le Schiste lui-même, mais bien plus dure.
La variété vâriolitique est parsemée de cavités tapissées de quartz compacte,
sur lequel s’implante une substance lamelleuse, d’un faible éclat, dune couleur
libis fort semblable, en apparence, à du Feldspath, mais qui fond aisément
au chalumeau en un.vert jaunâtre. Le Quartz parait manquer dans la varíete
‘ orphyroïde, où cette substance rosâtre et lamelleuse forme des nodules ar-
î o l s II y est remplacé par des amas fibreux et des aiguilles disséminées,
d une substance noire, éclatante ou terreuse, fusible en émail noir, et que je
regarde comme de l’Amphibole (G. h. 55 ) , (.G. h. 56. A , B ) .i . i
Malgré 1 extreme diversité de 1 apparence, je soupçonne qu’il n’y a pas
loin de la composition de Ces roches à celle du Trappite que j ’ai cité d ’abord.
Les éléments me semblent les mêmes, mais dans celui-ci ils sont confondus
uniformément mélangés par très-petites parties. Polies par l’action de l ’eau
qui coule sur la base de leurs masses, ces roches sont extrêmement belles.
Elles sont enclavées; sans nul doute, dans les Schistes talqueux,.et paraissent
y passer par transition. De même que dans le Trappite, aucun indice de
stratification. • É)
Le passage du Schiste talqueux âpre au Trappite est manifeste sur la rive
gauche de la Jumna, au-dessous de Kôtneur, et les Schistes auxquels se lie le
Trapp sont même les seuls où j ’aie observé une stratification distincte. Ils sont
dirigés auN.JX.E. et inclinés à l’E. S .E. de 3o°.Ces Schistes, autour de Kôtneur,
se décomposent sur place en une terre argileuse, jaunâtre : affinité nouvelle avec
le Trapp.
Le 12 mai x83o. — Camp de Kounsaô, 6 heures de marche lente de K ô tneur.=[ Oudjerighur ]. Pl. XXIX.
. Le Quartz compacte, blanc, plus souvent saccharoïde, à grain très-fin (G.A.5y),
se montre seul sur 1 une et l’autre rive de la Jumna, entre Kôtneur et Oudjerighur.
Il forme au moins le premier étage des montagnes entre lesquelles
coule la Jumna; ce sont, généralement, sur sa rive gauche, des escarpements de
ioo" à 200"de hauteur, au-dessus desquels les pentes ne fuyent que lentement,
en gradins assis les uns sur les autres, que leur couleur blanche et leur
stérilité ne permettent pasde méconnaître pour être composés du mêmeQuartz.
Moins escarpées à leur base, mais non moins rpides vers leur hauteur moyenne,
m moins âpres vers leurs sommets, les montagnes que forme cette roche sur la
rive droite du torrent, n’ont certainement pas moins de 600"à 700" d’élévation
relative.
Autour de Kôtneur, elle ne présente aucune espèce de stratification. A un
mille au-dessus, cette memç roche vue très en grand, .se divise en masses, peu
continues il est vrai, et flexueuses dans leurs contours, mais qui ont cependant
une sorte d horizontalité, PL X X V I , fig. 8. Plus haut encore,.en approchant
d Oudjerighur, elle se divise assez nettement en bancs très-épais, sensiblement
parallèles, qui plongent de quelques degrés vers le sommet de la vallée (Nord-
4o° à ,5o° Est) ; mais entre ces plans de séparation à peu près parallèles, la masse
de la rocherse flivise habituellement en masses rhomboïdales pseudo-régu Ueres
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