
cuivre, Toit fur la bigorne d’établi, foit contre Pen-
-clumeau. Foye[ Enclumeau.
Ces quatre fortes' de -marteaux fervent auffi aux
Ferblantiers. Foyc^ les jig. Pt, du Ferblantier.
Marteau DE bois, (Chauderonnier.) il leur fert
à fermer les cors-de-chafle, les trompettes, & autres
ouvrages, & à dreffer leur cuivre , &ç. Foyer les Pt.
Marteau a REPASSER , ( Chauderonnier) il leur
fert à polir l’ouvrage quand il eft plané. Foyt{ Re-
jpasser.
Marteau, ( Cloutier.) le marteau des Cloutiers
eft un peu différent des marteaux ordinaires. Sa maffe
eft un quarré long, 6c le trou par où on l ’emmanche
n’eft pas placé précifément au milieu de la
ma fié , mais vers une de ces extrémités. Les Clou-
tiers ont deux marteaux qui ne different que par la
groffeur de la maffe, 6c dont ils fe fervent félon le
plus ou moins de clélicateffe des ouvrages qu’ils
font. Foyc{ Planches du Cloutier.
Marteau, ( Cordonnier. ) il lui fert à attacher
les clous 6c les chevilles de bois fous le talon. Foyer
la fig. PI. du Cordonnier-Bottier.
Marteau , ( Coutelier. ) les marteaux du coutelier
font les mêmes que ceux du taillandier 6c du ferru-
rier. Foye^ l'article Coutelier.
Marteau a ardoise, {Couvreur.) il fert à tailler
l’ardoife , & à la percer ou piquer pour faire
les trous des clous.
Marteau a plaquer , ( E béni [le. ) dont fe fervent
les Ebéniftes ,& ne différé du marteau ordinaire
qu’en ce que la panne eft beaucoup plus large ; on
s’en fert pour appliquer les plaques en les colant.
Foye^ lu jig. Planches de Marqueterie.
Marteau d’enlevure du forgeur, (Eperon-
nier. ) en terme d'cperonnier, fe dit d’un marteau à
tranche 6c à panne de la groffeur ordinaire, dont le
forgeur fe fert lorfqu’il eft queftion d’enlever des
branches ou des embouchures d’un barreau. Foyer
Forgeur, Embouchures & Branches.
Marteau d enlevure a rabattre , en terme
F?Eperonnier, eft le marteau dont l’ouvrier, qui eft
fur le côté du forgeur 6c frappe en rabattant fe
fert. Il eft plus pelant que le marteau du forgeur, 6c
de devant. Foye{ Marteau du forgeur & Marteau
DE DEVANT.
Marteau d’enlevure de-devant ; parmi les
Eperonniers fe dit d'un marteau plus gros que le marteau
du forgeur, qui tire fon nom de la place que
l ’ouvrier qui s’en fert occupe vers l’enclume.
Marteau À panner, en terme d' Eperonnicr, fe
dit d’un marteau d’une médiocre groffeur, dont la
panne eft fort mince : elle peut être ronde ou quar-
rée , 6c on s’en fert pour panner. Foyer Panner.
Marteau , outil de Ferblantier. Ce màrteau eft
gros environ dit pouce , a un pan rond & la face
extrêmement unie. L’autre pan eft plat, quarré, &
un peu mince ; il fert aux Ferblantiers à plufieurs.
ufages. Foye[ les Planches du Ferblantier.
Marteau à emboutir , outil de Ferblantier.
Ce marteau eft courbe en-dedans, 6c forme un quart
de cercle , au milieu duquel eft un oeil dans lequel
fe pofe un manche de bois de la longueur d’environ
im pie. Les gouges ou pans de ce marteau , font.toutes
rondes, 6c a les faces faites en tête de diamant
uni de rond ; il fert aux Ferblantiers pour emboutir,
c’eft-à-dire pour faire prendre à un morceau de fer-
blanc la figure d’une boule, coupée par le milieu.
F cyeç les Jig. PI. du Ftrblajitier. . ;
Marteau à planer.£ À redresser, outils
Ferblantier ; ce marteau eft. un morceau de fer de la
longueur de fix ou huit pouces, rond des deux pans
& gros dans ,1a circonférence d’environ un^pouce
de demi ; les deux faces de çe marteau font fort
unies. Les Ferblantiers s*en fervent pour planer &
redreffer les morceaux de fer-blanc qu’ils emploient.
Foye^ la jig. PL du Ferblantier,
Marteau a réparer, outil des Ferblantiers ; ce
marteau tire fon nom de fon ufage, & en fait à peü-
près comme le marteau à emboutir; excepté que le
>pan de ce marteau a les faces longues 6c plattes ; il
y en a auffi qui les Ont demi rondes , &c. Ils fervent
tous à réparer les inégalités que le marteau à
emboutir, a formées fur la piece que l’on travaille.
Foye\' la jig. PI. du Ferblantier.
Marteau , outil de Fourbijfcur ; ce marteau eft
long de fix pouces, rond 6c plat d’un côté , & plat
& quarré de l’autre. Il fert aux Fourbiffeurs pour
chaffer les gardes d’épées dans la foie avec le chaffe
poignée , pour les affujettir au corps des lames.
Marteau , outil de Gainier ; c’eft un marteau
de la groffeur d’un pouce, dont un pan eft rond, 6c
l’autre eft pla t, qui fert aux Gainiers à différens
ufages. Ils en ont auffi qui ne font pas plus gros qu’uh
tuyau de plume, & qui fervent pour affujettir les
clous d’ornement.
Marteau , ( Horlogerie. ) les Horlogers en ont
de plufieurs efpeces, d’établi qui font d’une moyenne
groffeur ; ils en ont à deux têtes & à tête ronde,
pour river de tranchant, pour redreffer des pièces
trempées 6c un peu revenues : enfin, ils en ont de
bois & de cuivre pour frapper fur des pièces fans
les gâter.
Marteau , terme d'Horlogerie , fignifie en général
la piece qui, dans les horloges de toutes efpeces,
frappe fur le timbre.
On diftingue dans un marteau la .tête, la tige , 6c
la queue. La tête eft cette partie par laquelle il frappe
fur le timbre ; la tige, celle fur laquelle il eft
monté, & la queue une efpece d’aîle ou de palette,
par laquelle la roue de la ionnerie le fait mouvoir ;
mais tous les marteaux n’étant pas faits de même ,
cette diftin&ion de parties ne peut avoir lieu que
pour quelques-uns.
Pour qu’un marteau foit bien difpofé, il faut qu’avec
une puiffance donnée il puiffe frapper le plus
grand coup. La première réglé pour cet effet, c’eft
qu’il foit auffi pefant, 6c que fon centre de pereuf-
fion foit auffi éloigné de celui de fon mouvement ,
qu’il eft pofïïbie. La fécondé, c’eft qu’il rencontré
le timbre dans une perpendiculaire, qui pafferoit
par ces deux centres. Les marteaux dont on fe fert
dans les horloges , les pendules, les réveils, les
montres à répétition, &c. font faits de différentes
façons. Foyei Horloge, Pendule, Répétition,
Percussion, & c.
Marteau , outil des Facteurs d'orgue , repréfenté
dans les PL d'orgue, eft un marteau à deux têtes rondes
, dont la face eft très-polie & bien dreffée, qui
leur fert à planer fur un tas les feuilles de plomb ou
d’étain qu’ils ont coulées fur lë coutil.
Marteau , ( Maçonnerie. ) eft iminftrument de
fer, de la même forme à-peu-près que les marteaux
ordinaires ; il en différé en ce que les pannes ou extrémités
de la tête font brettelées ou dentées. C’eft
de cet outil dont on fe fert pour tailler la pierre; on
le nomme plus communément hache.
Manier le marteau, fe dit d’un habile tailleur de
•pierre : cethomme manie bien le marteau.
Marteau À SERTIR, en terme de Metteur en dm
vrt ; c’eft une petite maffe de fcr platte, tantôt ronde
, tantôt quarrée, montée fur un brin de baleine
plat ,i,ou fur une branche d’acier affez longue ; ce
qui lui donne plus de coup. On l’appelle marteau à
Jertir, parce que fon principal ufage eftàefertir. Foycç
Sertir , PL du Metteur en oeuvre.
MAR TE A u, ancien terme de Monnayage, exprimoit
la manutention des moonoies avant la découvert©
du laminoir & du balancier. F o y e i Monnoie au
marteau.
MARTEAU A bouges , ( Orfèvre.') font des marteaux
dont les tranches plus ou moins épaiffes font
fort arrondies ; ils prennent ce nom de leur ufage,
fervant à former les bouges des pièces d’orfévrene :
ces marteaux font tantôt minces , tantôt quarrés,
tantôt ronds , 6rc. lelon les bouges qu’on a à travailler.
Foyt{ les PI.
Marteau a achever , en terme d'Otfévre en
grojferie, eft un marteau à tranche arrondie dont on
iè fert pour commencer à enfoncer une piece. Foyt{
Enfoncer , voye^ Us PI.
Marteau a devant , en terme d'Orfevre en grof-
ferie, c’eft un gros marteau à tranche & à panne, ainli
nommé , parce qu’il n’y a que ceux qui forgent fur
le devant de l’enclume qui s’en fervent. Foye{ les
PI.
MARTEAU de bois, en terme d'Orfevre en grojferie,
eft un marteau qui ne différé du marteau de fer que
par fon ufage, qui eft de dreffer une piece fur laquelle
les marteaux de fer ont imprimé leurs coups.
Foyc{ Dresser , voyeç les J L Ils font ou debouis ou
de frêne.
Marteau a retraindre , ( Orfevre. ) eft parmi
les Orfèvres en grofferie un marteau tranchant par
les deux bouts, mais d’une tranche un peu arrondie
, afin d’étendre la matière fans la couper, ou marquer
des coups trop profonds. Foye^ les Planches &
Retraindre.
Marteau de paveur , ( Jrt mèchan. ) il différé
des autres marteaux en ce que la partie depuis l’oeil
jufqu’à la tête eft plus longue qu’à l’ordinaire, 6c eft
façonnée à huit pans. La partie depuis l’oeil jufqu’à
la pointe s’appelle pioche : elle eft en forme de feuille
de fauge. Elle fert à remuer le fable ou la terre avant
que de pouffer le pavé. Pour faire ce marteau , le
taillandier prend une barre de fer quarrée, de groffeur
convenable ; il perce l’oeil à la diftance du bout
néceffaire pour pouvoir y fouder la pioche : il foude
la pioche. 11 en fait autant à la tête, & il achevé en-
fuite le marteau comme fes autres ouvrages. 11 faut
favoir que la tête & la pioche font aciérëes.
Marteau A bouges , en terme de Planeur, font
des marteaux dont la panne eft tant foit peu arrondie
, pour creufer la piece 6c former le bouge.
Marteau a marlie, en terme de Planeur,ftgni-
gnifie un marteau à bouge, dont la panne eft arrondie
proportionnellement à la grandeur de la marlie.
Marteau A PLANER , en terme de Planeur, eft
un marteau qui fert à effacer les coups trop lenfibles
des marteaux tranchans de la forge, ils ont la panne
fort unie 6c plate. Foye[ Us PI.
Marteau a battre les livres. Cet outil des
Relieurs doit être de fer, ayant la tête plus menue
que le bas, que l’on nomme la platine ; cette platine
doit être toute des plus polies. Voyelles PL de la Relieur
t, 6c la jig. qui repréfente un ouvrier qui bat
plufieurs feuilles d’un livre.
Marteau à endossr eft un marteau ordinaire,
avec cette différence que la queue n’en doit pas être
fendue. Il fert auffi à coigner les ficelles.
Marteau , ( Serrurerie. ) c’eft i’inftrument dont
ils fe fervent pour donner la forme première à froid
ou à chaud à leurs ouvrages.
Ils en ont pour la forge à main, de panne 6c de
traverfe ; ils ont dix-neuf à vingt-deux lignes en
quarré par la tête, 6c fept à huit pouces de long.
Les marteaux de devant, ou de ceux qui font placés
à la forge devant l’encUime, font auffi de deux
fortes, à panne 6c à traverfe , & ont vingt-huit à
vingt-neuf lignes en quarré par la tête, fur fix à fept
pouces de long.
Us font tous emmanchés de bois de cornouillier,
Tome X .
de deux piés & demi de long ou environ.
Le marteau à panne a cette partie parallèle au
manche.
Le marteau u traverfe a fa panne perpendiculaire au
manche.,
SHe forgeron fe propofe de diminuer ou d’élargir,
ou d’allonger une partie de fa barre, il fait fervir la
panne.
S il faut la diminuer fans l’élargir, celui qui frappe
devant prend un marteau à panne, & ceux qui font
à fes cotés chacun un marteau de traverfe.
S’il s’agifîoit au contraire d’élargir, le frappeur du
milieu prend un marteau de traverle, & les deux autres
des marteaux à panne.
Lorfque le forgeron a réduit la piece à la largeur
convenable , il dit de tête, 6c tous les batteurs retournent
leurs marteaux.
Le marteau du forgeron eft toujours le même que
celui de l’ouvrier qui frappe devant; il eft feulement
plus petit.
Le marteau â bigorner e ft à panne, mais plus petit
que le marteau à main. Il prend fon nom de la partie
de l’enclume où l’on travaille quand on s’en fert.
Le marteau à tête plate eft ordinairement à deux têtes;
il fert à planer & à redreffer les pièces qui font minces
& qui ont une certaine étendue, comme les platines
des targettes ; elles en deviennent plus faciles
à blanchir à la lime, & font plus achevées au cas
qu’elles doivent refter noires.
M arteau , ( Taillandier. ) Les marteaux du taillandier
font les mêmes que ceux du coutelier & du
ferrurier, mais c’eft lui qui en pourvoit tous les ouvriers.
II prend un ou plufieurs morceaux de fer qu’il
foude;ilen formele corps du martatu,il acier e enfuite
la tete 6c la panne ; il perce l’oeil ; il lime enfuite fon
ouvrage , le trempe , & finit par le polir au grès.
Marteau du tailleur de pierre ; il y en a
de formes 6c de noms différens : l’un s’appelle pioche,
& il y a la pioche pour la pierre dure , & la pioche
pour la pierre tendre. La première a fon extrémité
pointue , la fécondé l’a en tranche. L’autre, hache,
la hache a les deux extrémités tranchantes, mais une
de ces extrémités eft à dents ou entelée. Pour les
forger on prend une barre de fer plat de longueur
convenable, à l’extrémité de laquelle on foude, une
mife de la largeur de la barre & de la longueur que
doit avoir la partie du marteau comprife depuis
l’oeil jufqu’au tranchant. Cette mife fera prife encore
affez forte pour donner, quand elle fera fendue, l’é-
paiffeur néceffaire à l’oeil. On prend enfuite une autre
barre de fer de la largeur 6c épaiffeur - que la
première ; à l’extrémité de celle - ci on foude une
fécondé mife de la folidité de la première. Lorfque
ces deux pièces font ainû préparées, on fait
chauffer les parties de l’une 6c de l’autre barre où
les mifes ont été foudées ; lorfqu’elles font affez
chaudes, on les applique l’une fur l’autre pour les
faire prendre 6c les corroyer enfemble. Notez que
les deux mifes ne doivent point fe toucher à l’endroit
où l’oeil doit être formé, & que là il doit refter
un vuide entr’elles. Lorfque cette partie du marteau
eft ainfi faite, on travaille à l’autre de la même maniéré
, on finit l’oeil avec un mandrin ; l’oeil achevé,
on forme le tranchant : pour cet effet on ouvre le
bout avec la tranche, 6c dans cette ouverture l’on
inféré une bille d’acier que l’on nomme aciérure : on
en fait autant à l’autre bout. Lorfque le forgeron
aciere une partie, il la finit tout de fuite : cela fait ^
il répare au marteau, à la lime ; il trempe, 6c l’ouvrage
eft à fa fin, &c.
Ma r t e a u , ( Fîtrier. ) Le marteau des Vitriers
eft de même que celui desTapifliers , mais plus fort.
MARTEL, ( Giogr. ) petite ville de France dans
le Quercy, élection de Cahors, fur la Dordogne. X ij