mots Archevêque , O f f ic ia l , P r im â t . (A )
MÈTROPOLIS, ( Géogr. anc.) les Géographes
Comment douze à treize villes de ce nom ; l’avoir ,
deux en Pbrygie, deux en Theflalie , une en Lydie,
une en I feu rie une en Acarnanie , nrte en Do-
ride , une dans k Pont, une dans laSarmatre européenne
, une en Scyfhie, une en Eubée, & finalement
une en Ïorïie. M. Spon cire deux médailles
conformâtes de ceffe derniere , fer lesquelles- il »’eft
perfeadé de trouver Soient. L’imagination1 des Antiquaires
eft très-féconde ; ne les privons point du
féul plaifir qui kur relie.
MÉTRO VIS A ou MITROVITZ , ( Géog. ) ville
de Hongrie fer la Save, au comté de Sirffiitim, entre
Ralîha vêts le midi &Krfetz vers l’orient. On voit
dans cé lieu > félon M. le comte de Marfiîly, beaucoup
de moriumeflS d’antiquité ; ce qui le porte à
croire que les Romains y avoient envoyé une grande
colonie, & que c’étoit peut-être dans cet' endroit
qu’étôit bâtie la célébré métropole , nommée Sir-
tniurri. ( D. J. )
MÉTROUM, f. m. ( ITifi. anc. ) en général un
tempk confacré à Cibele ; mais en particulier celui
que les Athéniens éleverenf à l’occafion d’une pelle,
dont ils furent affligés pour avoir jetté dans une
folTe un des prêtres ae la mere des dieux.
METS, (Géog.') ancienne & forte ville de France,
capitale du pays Mèlîin, avec une cifadelle, un parlement
& un évêché feffragant deTreve». Sonnom
latin eft Ubodurus , Divodufum Mcdiorfialricotum ,
civitas Mediomatricorum, comme il paroît parTacite,
par Ptofoméè, par la table de Pentinger, & par l’itinéraire
d’Anfonirr. Peut-être que lés fourceSdes fontaines
que cette ville a dans fes foffés,ofit occafionné
le nom de Divodurum,qui veut dire, eau dé fontaine;
du-moins, félon M. dé Valois, diu en langue gau-
lôife eft uUe fontaine, & dur fejnifie de Veau.
Quoi qu’il en fûit, dans le quatrième Irecle, cette
ville commença à prendre le nom du peuple Médio-
matrià , & ce nom fut adopté par les écrivains juf-
qu’à l’onzieme fiede. Néanmoins dès le commencement
du cinquième , le nom du peuple Médioma.
triées & lé nom de la ville furent changés en celui de
Métis ou Mette , dont l’origine eft inconnue.
Mets étoit illuftre fous l’empire romain ; car Ta cite
, (Hifi- liv. IV .) lui donne le titre defocia civi-
tas,ville alliée ,& Ammian Marcellinl’eftimoit plus
que Trêves fa métropole.
En effet, Mets eft une des premières villes des Gaules
qui dépofant fon ancienne barbarie, fe foit policée
à la maniéré dès Romains, & d’après leur exemple.
Elle fë fignala par de magnifiques ouvrages ,
& donna à fes rues les mêmes noms que portoietit
les rues de Rome les plus fréquentées, comme nous
l’apprenons des irtfcripfiorts du pays. Elle avoit un
amphithéâtre , ainfi qu’un beau palais dont parle
Grégoife de Tours , & qui a fervi dans la fuite de
demeure aux rei$ d’Auftrafie pendant environ 170
ans. Elle fit cofiftruire ce bel aquedüc , dont les arches
travèrfaïït la Mofelle, s’élevoiènt plus de cent
pies au-deffus du courant de là riviere, ouvrage
prefque égal à ce qui s’étoit jamais fait de plus magnifique
en Italie dans ce genre.
Mais cétte vHlê, après avoir été très-floriffante,
fut entièrement ruinée par les Huns loffqtt’ils envahirent
les Gaiftés fous Attila.
Les Francs, fous Childetic, s’emparèrent des pays
de Mets & dé Trêves, & y dominaient du tems de
SidoniuS Apolfinaris.Clavis en relia le maître, ainfi
que des pays voifins. Elle continua d’être le fiege
des rois de la France orientale ou d’Auftrafie, & devint
ertcore plus Confidérabk que fous les Romains,
parce que cés rois d’Auftrafie étendoierit leur domination
jufqu’en Saxe & en Pannonie, Les habitans
de Mets les reconnurent pour leurs maîtres. Après
eu x, ils agréèrent pour fouverains les empereurs
allemands, qui conquirent le royaume d’Auftrafie.
Il eft vrai que les évêques & les comtes qui étoient
gouverneurs héréditaires de Mets y eurent beaucouo
d’autorité , mais les empereurs leuls jouiffoient du
feprème domaine. Si les prélats de cette ville y bat-
toient monnoie , ce droit leur étoit commun avec
d’autres évêques & avec plufieurs abbés en France ,
qui pour cela ne prétendoient pas être fouverains.
Enfin il eft confiant que fous Charles-Quint Mets
étoit ivne ville impériale libre, qui ne reconnoiffoit
pour chef qtre l’empereur.
Les choies étoient en cet état l’an 155a, lorf-
qu’Henri II. par brigue & par adreffe s’empara de
Mets & s’en établit le proteêleur. Chajles- Quint
affiégea bientôt cette ville avec une puiffante armée
, mais il fut contraint d’en lever le lieg,e par la
défenfe vigoureufe du duc de Guife. Cependant les
évêques de Mets admirent la fouveraineté des empereurs
, reçurent d’eux les in veftitures, & leur rendirent
la foi & hommage. Cet arrangement febfifta
jufqu’à l’an 1633 , que Louis XIII. fe déclara feignent
fouverain de Mets , Toul & Verdun, & du
temporel des trois évêchés, ce qui fut confirmé par
le traité de Weftphalie en 1648. Qn ne réferva que
le droit métropolitain fur ces évêchés à l’archevêque
de Treves , électeur de l’empire.
Il faut obferver qu’il y a zoo ans que Mets étoit
trois fois plus grande qn’t lk n’eft aujourd’hui. Elle
ne contient guere actuellement que 20 mille âmes.
Son évêché fubfifte depuis le commencement du
iv. fiecle, & c’eft un des plus eonfidérables qui
foient à la nomination du roi* L’évêque prend le
. titre de prince du faint empire, & jouit de 90 mille
livres de rente ; fon diocefe contient environ 620
paroiffes.
Mets eft la feule ville du royaume où les Juifs
ayent une fynagogue, & où ils foient foufferts ouvertement.
On eut bien de la peine en 1565 à accorder
cette derniere grâce , comme on s’exprimoit
alors, à deux feules familles juives ; mais le befoin
a engagé d’étendre infenfiblement la tolérance, en-
forte qu’en 1698 on comptoit dans Mets 300 familles
juives, dont l’établiffémeiit confirmé par Louis XIV.
a produit de grands avantages au pays. C ’eft allez
dé remarquer, pour le prouver, que pendant la
guerre de 1700,les Juifs de Mets ont remonté la cavalerie
de chevaux , & ont fait naître en ce genre •
un commerce de plus de 100 mille écus de bénéfice
par an à l’état: Il fâlloit donc, en tolérant lés Juifs,
n’y point joindre de claufe infamante qui éloignât
les principaux d’éntr’eux dé fè réfugier à Mets; telle
eft là condition qu’on leur a impolée de porter des
chapeaux jaunes, pour les diftinguér odieufement ;
condition inutile à la police , Contraire à la bonne
politique, & qui, pour tout dire, tient encore de la
barbarie dé nos ayéüx.
Les appointemens du gouverneur de Mets font de
24 mille livres par an , les revenus dé la ville de
100 mille, & fa dépenfe fixe de 50 mille.
Le pays fe régit par une coutume particulière,
qu’on nomme la coutume de Mets ; & ce qui eft fort
lingulier, c’eft que cette coutume n’a jamais été ni
rédigée, ni vérifiée.
Mets eft fituée entre T oul, Verdun & Treves, au
confluent de la Mofelle & de la Seille, à 10 lieues
de T o u l, autant de Nancy N. O. 12 S. de Luxembourg,
13 E. de Verdun , 19 S. O. de Treves, 72
N. E. de Paris. Long, félon Caflini, 23 , 42'. 45".
lat. 40, .• 7 . 7 .
Les citoyens de cette ville ne fe font pas extrêmement
diftingués dans les fciences ; cependant Aricil-
Ion,
Ion, Duchàt, Ferri & Focs les ont cultivés âvéc honneur.
Anciilôn (D a v id ) & fon fils Chafles > mort à
Berlin en 1727 , ont eu tous deux de la réputation
en BelIes-LettréSk , ' v . ?•
Duchat (Jacob le) à fait voir dans fés écrits beaucoup
de Connoiffance de nos anciens ufages & des
vieux termes de notre langue ; on lui doit la meilleure
édition de Rabelais. II eft mort à Berlin en
1735 >-.à 7& ans.
t Ferri (P a u l) , en latin Ferrius, fit à 20 ans un Ga-
techifme de réformation, auquel le célébré Bofluet crut
devoir repondre. Ferri étoit l’homme kplusdifertde
ia province • la beauté de fa taille , de fon vifage &
de fes geftes relevoient encore fon éloquence. Il eft
mort de la pierre en 1669 , & on lui trouva plus de
80 pierres dans la veffie.
Foés, en latin FoeJîus ( Anutius ) , décédé en 1 k96
à 68 ans, eft un des grands Littérateurs qu’ait eu
1 Europe en fait de médecine greque. Les Médecins
lui doivent la meilleure interprétation qu’ils ayent
en latin désoeuvrés d’Hippocrate , dont la bonne
édition parut àGeneveen r6?7, in-fol ( D J 'I
METTEUR EN OEUVRE , f. m. eft le nom que
prennent des orfèvres qui ne s’appliquent qu’à mom
ter les pierres fer l ’or ou fur l’argent. Ils ont les mê^
mes ois que ceux qu’on appel\egreffiers, ou qui font
les plus gros ouvrages de l’Orfèvrerie ; ils font du
meme corps & de la même communauté* Ils ont les
memes droits & les mêmes privilèges.
L’art du Metteur-en-ciuvre eft fer-totit connü én Allemagne
, en Flandres, en France & en Angleterre*
Mais il n y a guere.dans ce dernier pays, que les Al-
lemands & les François qui exercent la mite en oeuvre
avec réputation. Quant aux Allemands & aux Fran-
çois, on croit communément que les premiers travaillent
plus finement & plus régulièrement ; mais
Te goût françois univerfellementgoûré rend aux der-
mers ce qu’ils perdent du côté de l’habileté & de
1 adreffe. Les Metteurs-en-oeuvre ne différent des Bi-
jouüers qu en ce qu’ils ne font que monter les pierres
fines ou fauffes fer des bagues, des colliers, des
pendans , ou autres ornemebs de cette efpece, au
lieu que les autres font & enjolivent des tabatières,
et“ 1? > Pommes de cannes, boîtes de montres, &c.
METTEURS À PO R T , terme de rivières. Voyez
Bout-a-Po r t . v
METTRE, v. a£l. ( Gramm. ) ce mot a tin grand
nombre d acceptions , qui toutes ont quelque rapport
au lieu & à la fituation dans le Iieù : exemples,
mettre un fat en place , mettre en apprentiffage un
entant, mettre des troupes fer pie , mettre à la loterie
, fe mettre au travail, mettre en couleur, mettre à
mort, mettre bas , mettre hors , mettre à couvert,
mettre à. mal, mettre une chofe en quelqu’endroit, &ct
Voye£ les articles Jitivans.
Mettre , appointement à , (Jurifprud. ) voyez ce
quia ete dit au mot Appointement. On peut ajouter
que dans ces appointemens l’inftru&ion eft fort
lommaire ; le procureur ne donne ordinairement
qu une leu le requete ou inventaire de production
& tous les frais ne doivent pas paffer une certaine
lornme. On appointe à mettre dans les matières pro-
vifoires. Voyei ce qui en eft dit dans le praticien de
Couchot, tome II. à la fin. (A )
Met tre , (Marine.) ce mot eft employé dans la
manneX certains ufages particuliers.
Mettre à la voile , c’eft appareiller & fortir d’un
port ou d’une rade.
Mettre les voiles dedans, c’eft ferler & plier tou-
tes les voiles, fans en avoir aucune qui foit dé-
.plpyee. ■ • *
ettre la, grande voile à Véchelle, c’eft amarrer le
poinyle cette voile vis-à-vis de l’échelle pa f où on
« io fe i bord, ou bien an prémier des grands hait-
H H H B H * ü 1 fwvi t
M T ■ P H Ies *°aes P » en-bas.
chofe du v a Ï Ï e a u 'à l e n e " ^ d“ “ ° nde' bu iuir i
k m ‘ " ‘ i b°rd’ C’eft tirer 011 P0“ 1* dans É S |
AIcare un maUlm fi f;,ri-, c’eft le débarquer & fe
ren vo ye r quand ,1 ne fait pas fon devoir
, Meun, un‘ a»crc p la c e , c’eft l’amener dafis l i
pfece oh elle dort être au.cô:é de l’avant du vaift
m ê t ! h . lC! inS'‘r rnee ’ C’eft U f i t e i de bois, nonir u n g u a o„ eU n p u ,, contre une des fufees ou ta.
quets du cabeftau , pour l’empêcher de dévirer où
de retourner en arriéré. u
Me t i -r e , (Covot.) teinte qui a différentes flgni.
ncations clans le commerce.
m f x t T / “ S h B B I fcd!t °fdinairéméht en
mauvai.e pat t d un négociant qui détourne ce qu’Ü
W mÊm & dC B i da»s fe deüein
dune^banqueroute frauduleufe. B a n q u e .
M e u n au-dèjjus A'un autre , c ’eft enchérir ftir U
prix qul a été offert d’une marchandife dans une
vente publique*
Mettre i igm é e àhérqnAis CotUmd
H■ HH h B B D ^ D h B S W i avan- dePeot»r H H part qu’on prlnd dans nn<j
fociete ou entreprifede commerce. J’ai déperifé cent
” ‘^ eCUSa CeIte «anufitaure, je n’y veux plusriert
Meure de bon. atgeht avec,du induirais cfeft f- iré
des avances ou dépenfes fans efpétarice de les r e .
tirer. 1 ,
, M“, trt av=c fe ptonôni pofitif, lignifie S'âipliaueri •
■ H B J.f ne homme a eu rlifon WÊÈM
au commerce s il y Dm. de Commerce. • r
Me t t r e l’ame , les BoiflïlUrs fe fervent de ce •
m £gnlfij!' raa,on Par laquelle ils garnif-
fent les feufflets d une-forte de foupape de^ cuir '
par laquelle 1 air s’introduit dans le foufflet quand on
1 ouvre, & fort par la douille , quand on le ferme '
METTRE EN TENON, en terme de Boiffelier, c’eft
retenir les deux extrémités dû cürps du fceau dans
un tenon ou efpece dè pinces de bois pour les clouer
plus facilement enfemble*
Mettre EN s o ie , en terme de B ouionnier , c’eft
couvrir des morceaux de vélin découpés à l’emporte-
pièce, d une foie qui s;étend deffus à mefure qu’ort
lamene-avec la bobine que l’on tient en fa main
montée fur une,brochette à‘lièr, Vôyei Brochet te
A LtERiEn; meme tems que la fofe cbuvre.le vélin,
elle-'affujettit la cannétille fur fes-bords, en fe fixant
- m m de f o crans- ^>4 Gannetille. •
Mettre en-,.Ch an t ier , ^ les Charpentiers:
c eit lorfqu on peut travailler une piece de bois-, la
pofer lur denx autres pièces de bois qu’on nomme
chantiers.
M e t t r e I es b o is i n l eu r r a i s o n , cher Us
Charpentiers . c’eft pofer les pièces de bois qtii doi-
vent fervtr à un édifice , fur les chantiers, chaque
morceau en fon lieu.
Me t t r e une p ie c e d e b o is fer fon rôide ou
lur Ion fort, (Charpentier) c’eft lorfqu’elle eft courbe
mettre le bombement en contre-haut ou par-deffus*
Me t t r e en t r a in , terme d'imprimerie, c’eft mettre
une forme fer la preffe, & la fituer de façon qu’elle
fe trouve jufte fous le milieu de la platine l’ar-
reter avec des coins, abbaiffer deffus la frifquette
pour couper ce qui pourroit mordre, & coller aux
endroits qui pourroient barbouiller, faire la marge-
placer les pointures , faire le regiftre, & donner fe
O o o