palmaire , le radial interne, le rond pronateur, le
fublime, le profond, le long fléchifleur du pouce de
la main , le quarré pronateur.
Dans la main, les lombricaux , le thenar, l’an-
ti-thenar , le mefo-thenar , le court fléchifleur du
pouce , le court palmaire , l’hypothenar , le flechil-
feur du petit doigt, le métacarpien, les interofleux,
& l’abduêteur de l’index.
Sur Us fcffes, le grand, le moyen & le petit feflier,
le pyriforme, les deux jumeaux , l’obturateur intern
e , & le quarré.
Autour de la cuijfe, le biceps , le demi-nerveux, le
demi-membraneux , le rafcia-lata,le droit antérieur,
le couturier , le vafte externe, le vafte interne , le
crural, le peâineus, les trois adducteurs de la cuifle,
le grand, le long & le court, le grêle interne, l’obturateur
externe.
Autour de la jambe, le jumeau, le plantaire , le
folaire , le poplité , le long fléchifleur des doigts du
pié > le jambier poftérieur , le long peronier , le
court peronier, le long extenfeur des doigts du pié,
le petit peronier, le jambier antérieur, l ’extenfeur
propre du pouce.
Sur le dos du pié , le court extenfeur des doigts ,
ou le pédieux.
A la partie inférieure du pié, le court fléchifleur
des doigts , le thenar, le grand & le petit para-the-
nar , les lombricaux, l’anti-thenar, le court fléchif-
feur du pouce, le tranfverfal du pié , les interofleux.
Voytr ces mufcles à leurs articles particuliers.
MUSCLES , jeux de la nature fur les , ( Myolog. )
Les cadavres offrent un afîez grand nombre de jeux
fur l’origine, la dire&ion, l’infertion & le nombre
des mufcles du corps humain , comme en font convaincus
les anatomiftes qui fe font occupés aux
différions myologiques. Ils ont trouvé que les mufcles
varioient beaucoup à tous les égards dont nous
venons de parler, manquôient fouvent, & furabon-
doient quelquefois. Je fais pourtant qu’il ne fàut pas
mettre dans le rang des jeux de la nature les fubdi-
vifions rafinées d’un même mufcle en plufieurs petits,
telles que font les multiplications des mufcles des
levres, de la langue & du larynx par Valfalva , de
ceux de la refpiration par Sténon & Verheyen ; de
ceux de la plante du pié par M. ‘Winflow, ni même
encore de fon grand fourcilier en deux mufcles, puif-
qu’il ne forme qu’une feule piece, qu’il n’a que deux
attaches , & un feul ufage. Ce feroient-là autant de
doubles emplois qui feroient des erreurs de calcul';
aufli nous nous garderons bien , pour groflir notre
catalogue, de mettre fur le compte des jeux de la
nature ceux qui ne font que le produit de la main de
l’artifte dans fa façon rafinée de diflequer.
i°. Des mufcles de la tête. On nomme parmi les
mufcles de la tête les petits droits antérieurs, les petits
droits poftérieurs , les grands & les petits obliques
; mais on rencontre quelquefois par des jeux de
la nature à côté des mufcles droits, d’autres petits
mufcles qu’on appellefurnumèraires, & qui paroiflent
avoir les mêmes ufages que les mufcles dont ils font
les furnumèraires. On trouve aufli quelquefois doubles
les mufcles droits & obliques.
2,° .Des mufcles de t épine. Les Anatomiftes n’ayant
pas voulu s’écarter de la divifion commune de l’épine
en trois parties, ont cru devoir attribuer à chacune
des mufcles particuliers ; une pareille divifion ,
qui n’étoit pas trop néceflaire, a inutilement multiplié
tous ces mufcles, & a jetté fur leur defeription
& leur difledion un embarras dont les plus habiles
ont bien de la peine à fe tirer. Il falloit s’en tenir à
la dénomination générale des mufcles de l’épine , fe
réfervant de faire connoître dans leur defeription à
quelle partie de l’épine ils appartenoient. Suivant
cette méthode fimple on diftingueroit les vrais jeux
de la nature de ceux qui naifîent du fcalpel & de la
diffeClion de l ’Anatomie. Par exemple , le mufclt
très-long a été divifé à caufe de fes troufîeaux de fibres
, en plufieurs mufcles qu’on a donné tantôt au
cou , tantôt à la tête ; & comme il eft impoflible
d’en faire la féparation fans couper le muj'cle en travers
, les uns ont dit dans la defeription de ces parties
que ces mufcles étoient confondus , & d’autres
qu’il régnoit ici de grandes variétés : c’eft encore
par la même raifon qu’on trouve tant de diverfité
dans les attaches & les communications de tous les
mufcles vertébraux. Mais un jeu bien réel de la nature
, qui fe rencontre ici quelquefois & qui ne dépend
point du fcalpel, c’eft le manque dans quelques
fujets du mufcle de l’épine nommé le petit pfoas ; car
quand il exifte, on ne le cherche pas long-tems après
qu’on a enlevé les reins & le péritoine.
3°. Des mufcles de la refpiration. On a eu foin de
multiplier aufli. les jeux de la nature fur les mufcles
de la refpiration , en multipliant fans fondement les
mufcles externes & internes des côtes. De fimples
troufi’eaux de fibres plus ou moins longs qui tiennent
à trois côtes , en paflant fur celle qui eft au milieu ,
ont été décorés du nom de mufcles : de là viennent
les mufcles fur-coftaux courts & fur-coftaux longs
de Verheyen, dont il s’eft fait honneur, quoique
Caflèrius & Sténon les enflent vus avant lui : de là
encore les fous-coftaux du même auteur, repréfentés
autrefois par Euftachius. Or tous ces mufcles ne font
que des plans charnus très-minces ; il n’eft donc pas
étonnant que de leur nombre , de leur direélion &
de leur terminaifon variée » on en ait fait autant de
jeux de la nature, que nous ne croyons pas nécef-,
faire de détailler ic i, vu leur peu d’importance.
4°.Des mufcles de l'avant-bras , de la paume de la
main, & des doigts. Le mufcle de l’avant-bras, qu’on
nomme biceps, a dans quelques fujets trois têtes ou
tendons au lieu de deux : c’eft un de ces jeux de la
nature qu’on ne peut pas révoquer en doute. J’ai vû ,
dit un anatomifte qui a diflequé plus de mille cadavres
( M. Lieutaud ) ; j’ai vu le biceps avec trois têtes
dans un fujet où le grand palmaire manquoit entièrement
; cette troifieme tête furnuméraire , qui
étoit prefqu’aufli greffe que les deux autres enfem-
ble, venoit de la partie interne & moyenne du bras ,
entre l’infertion du deltoïde & celle du coraco-bra-
chial.
Le grand palmaire , comme on vient de le voir ,
manque quelquefois ; quelquefois il fe détermine aux
os du carpe, fans aucune communication avec l’apo-
névrofe palmaire ; & quelquefois il eft tout charnu
jufqu’aux ligamens annulaires où il s’attache. Il ré-
fulte de là que, contre l’opinion commune, ce mufcle
eft ,de même que le cubital & le radial interne,
un fléchifleur du poignet.
Les deux extenfeurs du pouce font fujets à quelques
variétés , & l’on trouve entr’eux quelquefois
un mufcle furnuméraire. L’abdu&eur du pouce n’eft:
pas double dans tous les fujets.
<j°. Des mufcles de la cuifft, de la jambe & du pie.
Le triceps mufcle adduâeur de la cuifle, ou qui fert
à porter la cuifle en dedans, fe trouve quelquefois
réellement diftingué en quatre têtes.
Le poplité eft un petit mufcle fitué fupérieurement
à la partie poftérieure de la jambe , & qui fert à lui
faire faire un mouvement de rotation de dehors en
dedans lorfqu’elle eft pliée. Fabrice d’Aquapendente
rapporte avoir trouvé une fois ce mufcle double dans
chaque jarret ; il y en avoit un deflus & l’autre def-
fous, qui fe touchoient tous deux.
Le mujele du pié, qu’on nomme plantaire, & plus
proprement le jambier grêle, manque quelquefois, &
d’autres fois il eft plus bas. .
Les tendons des mufcles plantaire & palmaire,
manquent
manquent dans divers fujets. Le jambier poftérieur,
qui eit un mufcle addufteur du pié , a le tendon qui
le partage quelquefois en deux, dont l’un s’attache à
1 os cuboïde, &c.
6°. Des mufcles de la bouche, de la langue , & de
l os hyoïde. Le zigomatique eft un mufcle des levres
qui eft ordinairement double & quelquefois triple ;
il fait encore dans quelques fujets un plan prefque
continu avec l’incifif, l’orbiculaire des paupières
oc le peaucier.
Le myloglofle eft le quatrième mufcle que nos modernes
donnent à la langue ; il vient de la bafe de la
mâchoire, au-defliis des dents molaires ; mais il eft
peut-etre permis de le regarder comme un jeu de la
nature , puifqu’on le rencontre allez rarement &
meme toujours alors avec quelque variété.
Le cofto-hyoïdien eft le plus long des mufcles de •
1 os hyoïde : il tire fa naiffance de la côre fùpérieure
de 1 omoplate ; mais fon origine varie beaucoup ,
car il vient quelquefois de la clavicule , & quelquefois
encore il manque d’un côté.
7° • ^ es mufcles du bas-ventre. Les mufcles pyramidaux
trouvés par Jacques Sylvius fous le nom de
mufeuli fuccenturiati, & dontFalIope n’a pas eu raifon
de s’attribuer la découverte , font deux petits
mufcles du bas-ventre communément inégaux, & qui
par extraordinaire fe terminent jufqu’à l’ombilic ;
de plus , quelquefois tous les deux manquent, &
quelquefois un feul. Riolan dit que Iorfque l’un des
deux manque, c’eft d’ordinaire le gauche; mais Rïo-
lân avoit-il vu affez fouvent ce jeude la nature, pour
décider du côté où il eft le plus rare ?
Quant au ligament de Fallope ou de Poupart, que
M. W in f lo w appelle avec beaucoup de raifon ligament
in g u in a l, nous remarquerons ici que quoiqu’il
foit toujours également tendu, il n’a pas la meme
folidite dans tous les fujets , & c ’eft peut-être dans J
quelques perfonnes une des caufes naturelles d’hernie
crurale.
8°. Des mufcles de l'oreille. Les mufcles de l’oreille
externe font du nombre de ceux fur lefquels on croi-
roit qu’il régné le plus de jeux de la nature, fur-tout
fi l’on en juge par les ouvrages de C-aflerius , de
Duverney, de Cowper & de Valfalva ; mais il faut
aufli avouer que la plupart de ces jeux prétendus
de la nature, naiffent de la main des anatomiftes
qu’on vient de nommer , lefquels ont cru fe faire
honneur de prendre pour des mufcles particuliers
quelques fibres charnues qui fe détachent des mufcles
cutanés. Comme ces fibres ne fe rencontrent pas
dans la plûpart des cadavres, & qu’elles fontfujettes
à de grandes variétés , on a regardé ces variétés
pour autant de jeux de la nature ; mais du-moins ne
méritent-elles pas qu’on s’en inquiété & que nous
nous y arrêtions.
9°. Des mufcles furnumèraires. Toutes les machines
animales d’une même elpece ne font pas exactement
femblables, & elles le font quelquefois fi peu,
qu il fembleroit qu’il y a eu différentes conformations
primitives. M. D upuy, médecin à Roçhefort, a communiqué
à l’académie des Sciences une obfervation
qu’il a faite de deux mufcles qu’il ne croit pas qu’on
ait encore vûs dans aucun fujet.
Ils étoient tous deux couchés furie grand pe&oral
de chaque côté , & gros feulement comme des
tuyaux de plume à écrire ; celui du côté droit naif
foit par un tendon du bord inférieur du premier os
du fternum, & defeendant obliquement f ur le grand
peéloral, alloit s’attacher par une aponévrofe large
d’un doigt, au bord fupérieur du cartilage de la fep-
tieme côte vraie, à deux doigts du cartilage xiphoï-
de. Celui du côté gauche naiffoit aufli par un tendon
du bord inférieur du cartilage de la fécondé côte :
vraie, auprès du fternum ; & fortant parmi les fibres
Tome AT. 1
du grand pectoral, defeendoit, comme l’autre, couche
fur ce mufcle, & s’inféroit pareillement au bord
fuperieur du cartilage de la feptieme côte vraie de
Ion cote, mais un peu plus loin du cartilage xiphoïde
que I autre.
Les deux mufcles pulmonaires manquôient dans ce
lujet ; M. Dupuy demande fi la nature les auroit
tranfportes fur la poitrine : du-moins ces deux petits
mufcles les remplaçoient pour le nombre & à-peu-
pres pour le volume , ce qui eft plus fingulier pour
i expanfion aponévrotique de leur attache infé*
neure.
M. de la Faye a aufli fait voir à l’académie des
Sciences des mufcles furnumérairesqu’il avoit trouvé
dans le cadavre d’un même fujet. Yoytr t'hifloire de
l acad. des Scienc. ann. i y j G.
Tous cës jeux de la nature étonnent le phyficien:
mais la caufe immédiate de l’aélion des mufcles & du
mouvement mufculaire eft-elle mieux connue ?
Un efprit vit en nous & meut tous nos refforts :
Vimprefjîon fe fait ; le moyen on l'ignore :
On ne l'apprend qu’au fein de la divinité ;
lit s IL en faut parler avec fnctrité .
Boerhaave l'ignoroit encore.
(O . J .)
MUSCIPULA. Cette plante s’appelle apocin oit
attrape - mouche , parce que ces petits infefles s’y
prennent à la glu qui fort de fon tronc. Il pouffe de
la. racine plufieurs tiges menues & rondes , qui fe
tÿvifent en divers rameaux. Ses feuilles font larges
par en bas, embraffam leurs tiges & fe terminant
en pointes.; à l'extrémité des racines paroiflent des
rieurs à oeillets en guife de petits bouquets rouges &
odorans , compofés de cinq feuilles dilijofées en
rond , qui forrent d’un calice à tuyau ; il s’en élevé
un piftil formant un fruit renfermé dans le calice
qui contient fit graine ronde & rougeâtre. Le mufcl-
pulaAonnz des fleurs pendant l’été, & fa culture eft
ordinaire.
MUSCULAIRE, en Anatomie, quelque chofe qui
a rapport aux mufcles ou qui participe de leur nature.
Voye^ Muscles.
C’eft dans ce fens que l’on dit fibres mufculaires ;
chair mufculaire, veine mufculaire , artere mufculaire
, & c .
Les organes les plus fimples par Ielquelss’exécu-'
te l’aâion organique de toutes nos parties font
connus fous le nom de mufcUs,
L’aâion des mufcles eft ou volontaire ou involontaire,
mi naturelle, c’eft-à-dire qu’il y a des mufcles
dont, l’a&ion eft entièrement foumife à notre volonté
; >tels.font ceux qui meuvent les bras & les jambes:
d’autres oît notre volonté n'a aucun pouvoir &
qui agiffent continuellement,foit que nous dormions
loit que nous veillions , indépendamment de notre
confentement, & fans que notre volonté puiffe ni
arrêter , ni accélérer , ni ralentir leurs aflions ; tels
font les mufcles qui fatisfont aux aélions dans lef-
quelles confifte la vie., comme l’aftion du coeur
des artères., de. l’efiomac, des inteftins, &c. ’
Les mufcles fournis à la volonté peuvent agir aufli
fans être continuellement mis en mouvement par la
volonté ; car l’ame n’eft pas une caufe efficiente du
mouvement & du repos, elle n’eft tout au plus,
qu’une caufe. déterminante des mouvemens. volontaires.
Un homme qui marche & qui a l’efprit occupé
de differentes idées , fait fouvent beaucoup de che-
min.fans. penfer qu’il marche. Ainfi un feul afte de
la volonté peut mettre les mufcles pour long-tems
en aâion, & peut de même les faire ceffer d’agir &
les biffer dans l’inaûion fans que l’ame y penfe.
Les fibres mufculaires au moyen defquelles s.’exé-
cute cette aâ ion , font des filets fins dont on a déjà
yvvw,