
foin d’un lieu qui l’affermît dans fa pofition , & qui
lui formât pour ainfi dire une caiffe qui l’empêchât
de flotter & qui foutînt un peu l’effort des poumons ?.
yoyeiCm.u it, Po um o n , &c.
MÉDIASTINE , (Anatom.) c’eft le nom des artères
& des veines , qui fe dittribuent au médiaftin.
Koyez MÉDIASTIN.
MEDIASTITICUS ou MEDIXTUTICUS ,
fubft. rnafc. ( Hiß. anc. ) c’étoit autrefois le premier
magiftrat à Capoue. Il avoit dans cette ville la même
autorité que le conful à Rome. On abolit cette ma-
giftrature , lorfque Capoue quitta le parti des Romains
pour fe foumettre à Annibal.
MÉDIAT ? adj. ( Gramm.) terme relatif à deux
extrêmes ; il fe dit de la chofe qui les fépare. Ainfi
la fubftance eft genre à l’égard de l’homme , mais ce
n ’eft pas le genre médiat. Il a fur moi une puiffance
médiate y c?eft-à-dire que c’eft de lui que la tiennent
ceux qui l’exercent immédiatement fur moi.
Médiats , (Hiß. Jurifprud.') c’eft ainfi que dans
l’empire d’Allemagne on nomme ceux qui ne poffe-
•dent point des fiefs qui relevent immédiatement de
l’empire ; on les nomme auffi landfaffes. Voye^ cet
-article.
MÉDIATEUR, f. m. ( Théol. ) celui qui s’entremet
entre deux contraétans, ou qui porte les paroles
de l’un à l’autre pour les lui faire agréer.
Dans les alliances entre les hommes oit le faint
nom de Dieu intervient , Dieu eft le témoin 6c le
médiateur des promeffes 6c des engagemens réciproques
què les hommes prennent enfemble.
Lorfque Dieu voulut donner fa loi aux Hébreux,
& qu’il fit alliance avec eux à Sinaï, il fallut un
•médiateur qui gprtât les parplès de Dieu aux Hébreux
& les réponfes des Hébreux à Dieu , & ce
médiateur fut Mbïfe.
Dans 'la nouvelle alliance que Dieu a voulu faire
avec l’Eglife chrétienné , Jefus-Chrift a été le médiateur
de rédemption entre Dieu 6c les hommes ;
il a été le répondant, l’hoftie, le prêtre & l’entremetteur
de cette nouvelle alliance. MediatorDei &
hominum’homo Chrfius Jefus, Tim. xj. J>. Saint Paul,
dans fon épître aux Hébreux , releve admirablement
.cette qualité de médiateur d\z nouveau Tefta-
ment qui a été exercée par Jefus-Çhrift.
Outre ce feul & unique Médiateur de rédemptiop,
les Catholiques reçonnoifi’ept pour médiateurs d’in-
■ terceßion entre Dieu 6c les hommes les prêtres & les
miniftres du Seigneur , qui offrent les prières publiques
& les facrifices au nom de toute l’Ëglife. Ils
donnent encore le même nom aux faints perfonpa-
gesvivans , aux prierps defquels ils fe reçpmman-
dent, aux anges qui portent ces prieras jpfqu’au
trône de Dieu , aux faints qui régnent dans le piel
6c qui intercèdent pour les ficîeles qui fppt fur la
}erre. Et cette expreflion né déroge en ripn à l’unique
6c fouverainé médiation dé'Jefqs-Chrift , ainfi
que no\\s le reprochent les proteftans , qui, comme
•Ori voit , abufent à cet égard du nom de médiateur.
fG f f '
Médiateur , f. m. ( Politique. ) lorfque des nations
le font la guerre pour foutenir Içyrs prêtent
lions ^eciproqueS'on donne, ip nom de médiateur â
un fouverâin ou à un état neutre , qui offre fes bons
offices gqiirajuftprdes différends .des puiffancês heilige
r a ntës ^ pour r égl er à l’a’miable leurs prétentions,
& pouryr^brocher' lés efprits des prinççs , que leç
fyreurs. de1 la gtiérre Ont fou vent trop aliéné pour
écouter la raifon , pu pour vouloir traiter de-la pai^
direÔéip'étttles uns av eç lgs autres. Pour cet pflet,
il feut 'qu‘é h'^diäupn fijj'f acceptée par tontesies
partips ifitereffées ; il faut‘vque Iß yiédiajteur'ng fort
point lui-même engagé dans la guerre qqe l ’on vent
terminer t qu’il ne fà,ÿôjrij(e point une des puiffancês
* if T? T)
i v l Jcl» 1 \ .
aux dépens de l’autre ; en un mot , il faut que fai-
fant en quelque façon les fondions d’arbitre 6c de
conciliateur, il fe montre équitable, impartial 6c.
ami de la paix. Le rôle de conciliateur eft le plus
beau qu’un fouverain puiffe jouer ; aux yeux de
l’homme humain & l'age, il eft préférable à l’éclat
odieux que donnent des victoires fanguinaires , qui
font toujours des malheurs pour ceux mêmes qui les
remportent, 6c qui les achetant au prix du fang, des
tréfors 6c du repos de leurs fujets.
Médiateur , (Hi(l. de Confiant.) en grec/xw«£W.
On nommoit médiateurs , /MoaÇwTtç, fous les empereurs
de Conftantinople, les mimftres d’état , qui
avoient Padminiftration de toutes les affaires de la
cour ; leur chef ou leur préfident s’appelloit-le grand
médiateur, //e>cts /xtÇcuav ; 6c c’étoit un polie de
grande importance. ( D . J. )
Médiateur, (Jeu.) au je,u de ce nom , c’eft un
roi que demande à l’un des joueurs un autre joueur
qui peut faire fix levées à l’aide feule de ce roi. II.
joue feul, 6c gagne feul alors , & donne pour le roi
qu’il demande telle carte de fon jeit qu’il veut à celui
qui le lui remet, 6c une fiche ou deux, s’il joue
en couleur favorite.
Ce jeu eft, à proprement parler , un quadrille,
oit pour corriger en quelque façon , ou plutôt pour
étendre à tops l,es joueurs , l’avantage confidérable
de pouvoir jouer avec leur jeu au préjudice même
du premier en cartes, on a ajouté à la maniéré
ordinaire de jouer le quadrille , celle de le jouer
avec le médiateur & la couleur favorite, ce qui rend
ce jeu beaucoup plus amufant : au refte, cette petite
addition ne change rien à la maniéré ordinaire
de jouer le quadrille , il y faut le même nombre de
cartes , elles ont la même valeur ; & ç’eft la même
quantité de perfonnesqui jouent. Celui qui demande
en appellant dans la couleur favorite, a la préférence
fur un.autre qui auroit demandé avant lui en couleur
fimple. Celui qui demande avec le médiateur,
a la préférence fur un autre qui demandèrent Amplement
, en ce cas il doit faire fix mgins feul pour
gagner. Celui qui demande avec le médiateur dans
la couleur favorite , doit avoir la préférence fur un
àUtre qui demande avec le médiateur dans une des
autres couleur^. Celui qui joue fans-prendre dans
une autre couleur que la favorite , aura la prçfér.
rence fur celui qui ne jouera que le médiateur , ou.
qui auroit demandé, le fans-prendre en couleur fa-
yorite a la préférence fur tous les autres jeux. Voye%_
Sans-prendre. A l’égard de la maniéré de jouer le
médiateur, elle eft la même que celle du jeu de quar
drille qrdjnairp, !ant pour celui qui demande en appelant
un rqi , loit dans la couleur favorite , fpit
en couleur fimple , que poiir celui qui joue fans^
prendre en couleur favorite, pu autrement. La feule
différence qu’il y ait dans ÇÇS deux jeux , eft lorfi-
qu’un des joueurs demande le médiateur, alors il
eft obligé dp jouer feul, 6c. de faire fix levées comme
s’il jouoit fans-prendre. Celui qui a demandé le médiateur
, doit, s’il n’eft p^s preiqier , jouer de la
couleur de foq roi , parce qu’il .eft à préfumer qu’il
a plufieurs cartes de la couleur de ce roi qui, parce
moyep, peut être çoypé. Il fayt.obferver aufli
de ne point jouer dans le roi appelle quand l’hombre
eft dernier pn çartp, ou qu’il ne. peut jouer dans la
couleur de fon ro i, parce que par-là on feroit l ’avan*
tage de fon jpp : 6ç que.quand on le couperoit, il
pourroit ne mettre qu’une baffe carte , & le gardée
pouj quand ft auroit fait tomber tous les atous. Le
jeu fe marque par celui qui mêle en mettant devant
lui le nombre de fiches.qu’on eft convenu, qui eft
fte deux çrdinairement pqur le. jeu , 6c de. quatre
pour les matadors, que ceux qui les ont tirent en*
tr’eux pour fpadiÜÊ » .6c un pour chacun des
autres. Ceux qui ont gagné par demande en cou-,
leur fimple, reçoivent fix jettons chacun de chaque,
joueur, & chacun une fiche ; s’ils perdent par remife,
ils perdent quatre jettons de çonfolation, 6c fix fi
ç’eft par codille. Si le roi appelle fait deux mains,
il ne doit point payer ni bête, ni çonfolation : ceux
qui gagnent dans la couleur favorite par demande
fimple, fe font payer chacun douze jettons des deux
autres joueurs ; ils en donnent huit.s’ils perdent par
remife, & douze par codille.
Celui qui a gagné avec le médiateur 9 doit recevoir.
feize jettons de chacun ; s’il perd par remife,. il,en
doit donner quatorze à chacun, & feize par codille.
Celui qui a gagné en jouant dans la couleur favorite
avec le médiateur,. doit recevoir de chacun trente-
deux jettons, 6c qoit.en donner vingt-huit à chaque
joueur s’il perd par remife, & trente-deux par codille.
Celui qui a gagné un fans-prendre dans une autre ,
çouleiir que la favorite , doit recevoir vingt-fix jet-
tons de chacun ; s’il perd-par codille, il payera pareil
nombre à tous les joueurs , 6c vingt-quatre par
remife.
Celui qui gagne fans-prendre dans la couleur
favorite, doit recevoir cinquante-deux jettons de
chacun ; il en paye pareil nombre aux joueurs s’il
perd codille , 6c quarante-huit s’il perd parremife :
pour la vole en couleur fimple deux fiches, en favorite
quatre ; pour la vole avec le médiateur en fimple
trois fiches , & fix en favorite ; pour la vole 6c
le fans-prendre ordinaire quatre fiches , en couleur
favorite huit fiches. On paye deux jettons pour chaque
matador, & quatre en couleur favorite. Il y a
des maifons où l’on paye deux fiches pour fpadille,
& une pour chacun des autres matadors. Il y à même
des perfonnes qui ne comptent point les matadors,
6c qui veulent que l’on donne une fiche pour tous
ceux' qu’on petit a vo ir, & deux quand on les a dans
la couleur favorite. Il faut encore obferver qu’on
peut jouer le médiateur & annoncer la vole , & que
celui qui demande le médiateur & annonce la v o le ,
doit l’emporter fur celui qui a demandé le médiateur
fans l’annoncer , parce qu’il eft à préfumer que celui
qui annonce ainfi la v o le , doit avoir dans fon
jeu de quoi faire neuf levées, ou tout-au-moins huit
avec une dame dont il demande le ro i, & parce qu’il
rifque de perdre la vole annoncée , fi ion roi eft
coupé, comme Cela peut arrive? ; de même celui
qui peut entreprendre la vole avec le fecours d’un
médiateur , doit l’emporter fur celui qui; a de quoi
jouer fans prendre. Quant aux bêtes 6c à leurs paye-
mens, rien de plus facile à concevoir ; toute bête
augmente de vingt-huit fur celle qui eft déjà faite ;
la première , par exemple , eft vingt-huit ; la fécondé
, de cinqiiante-fix ; la troifieme , de quatre-
vingt-quatre , 6c ainfi des autres. La plus haute fe
paye toujours la première. Ce jeu , comme on le
v o it , étant bien mené 6c bien entendu, ne peut être
que fort amufant.
MÉDIATION, f. f. (Géom.y félon certains auteurs
anciens d’arithmétique , eft la divifion par z ,
ou Iorfqu’on prend la moitié de quelque nombre ou
quantité. Ce mot n’eft plus en ufage : on fe fert
plus communément de celui de bipartition, qui n’eft
pas lui-même trop ufité ; &Iorfqu’il s’agit de lignes,
on dit bifieciion. Voye[ BlSSECTlON.
MEDICAGO , (Botané) genre de plante à fleur
papilionacée ; le piftil fort du calice, 6c devient,
quand la fleur eft p a fle e u n fruit plat, arrondi,
en forme de faux , & qui renferme une femence à-
peu-.près de la figure d’un rein. Tournefort, lnfi.
rei herb. Voye^ PLANTE.
M. de Tournefort compte quatre efpeces de ce
genre de plante , dont la plus commune fe nomme
medicago, annuca, trifoliifade. Les feuilles naiffent
ait nombre-d<? trois fur une queue, comme ati ttefflé.
ordinaire ; fa, fleur eft légumineufe , fou-tenue par,
un cornet, dentelée ; Ion que cette fleur eft paflee ,
le piftil devient un fruit applati, plus large que l’ongle
du pouce, coupé en fraife , 6c compofé de.deux
lames appliquées l’une fur l’autre , qui renferment
quelques femences de la figure d’un petit reul*
rfTiTTfl ; - | MÉDICAL, adj. (Gramm.) qyi appartient à là
Médecine, : ainfi l’on dit matière médicale , & l ’on
entend par cette expreflion la coileétion. de toutes
les fubftances que la Médecine, emploie en médica-
mens. L’étude de la matière médicale eft une branché
très-importante de la Médecine. Les Médecins étrangers
me femblent plus convaincus de cette vérité
que les nôtres.
MÉDICAMENT , f. m. ( Thérapeutique.) ou RË*
MEDE; ces deux mots ne font cependant point toujours
fynonymes. Voye^ Remf.de.
On appelle médicament toute matière qui eft capable
de produire dans l’animal vivant des, change-
mens utiles c’eft-à-dire propres,à rétablir la fanté,
ou à en prévenir les clérangemens , foit qu’on les
prenne intérieurement, ou qu’on les applique extérieurement.
Cette diverfité d’application établit là divifiori
générale des médicamcns en externes & en internes.
Quelques phatmacologiftes ont ajouté à cette divifion
un troifieme membre ; ils ont reconnu des mé*
dicamens moyens : mais ôn va voir que cette dernière
diftinâion eft liiperflue. Car ce qui fonde.ef-*
femiellemefit, la différence des médicamens internes
& des externes t c’eft la différente étendue de leur
aflion. Les internes étant reçus dans üeftomac $
6c étant mis ainfi à portée de paffer dans le fang
par les voies du chyle , 6c de pénétrer .dans foutes
les routes de la circulation,, c’eft-à-dire jufquedans
les plus petits organes 6c les moindres portions des
liqueurs, font capables d’exercer une opération
générale , d’aftééter immédiatement la machine entière.
Les externes fe bornent lenfiblement à unô
opération particulière dur les organes extérieurs y
ils ne méritent véritablement ce titre, quejorfque
leur opération ne s’étend pas plus loin ; car fi l’on
introduit p.ar les pores'de la peau un remede qui pénétre
, par cette voie, dans les voies de la circulation
, ou feulement dans le. fyftème parenchymateux
& .cellulaire ; ou fi un rèmede appliqué à là
peau, produit lur cet organe une affection qui f<2
communique à toute la machine, ou à quelque organe
intérieur, ce médicament fe rapproche beaucoup
du caractère propre des médicamens internes.
Ainfi les bains , les frictions 6c les fumigations mercurielles,
les véficatoires, la fomentation avec la
décoétion de tabac qui purge ou fait vomir, ne font
pas proprement des remedes externes, ou du moins
ne méritent ce nom que par une circonftance peu
importante de leur adminiftration. Il feroit donc
plus exaét 6c plus lumineux de diftiriguer les terne-*
des, fous ce point de vu e , en univerfels * 6c en topiques
ou locaux. Les mèdicarhens appellés moyens
fe rangeroient d’eux-mêmes, fous l’un ou fous Tau-*
tre chef de cette divifion. On a ainfi appelié ceux
qu’on portoit dans les diverfes cavités du corps qui
ont des orifices à l’extérieur ; les lavemens, les gar*
garifmes, les injections.dans la vulve , dans l’ure-*
tre , les narines , &ct étoient dés médicamens moyens.
Il eft clair que fi un lavement, par exemple, purge
, fait vomir, reveille d’une affeétion foporeufe t
&c. il eft remede univerfei ; que fi au contraire il
ne fait que ramollir des excrémens ramafles 6c durcis
dans les gros inteftins , déterger un ulcéré dei
ces parties, Gc. Il eft véritablement topique.
Une fécondé divifion des miduamens, ç’eft cellâ