ME S
de marc. Ce même laft fe divife en vingt-fept muddcs,
le mudde en quatre fchepds, le fchepel en quatre
vierdcvats, & le vierdevat en huit kops. Voyc{ L a st.
La mefure d’Archangel pour les grains le nomme
chefford; elle tient erivirÔn trois boifféaux mefure de
Rouen, & fe fubdive en quatre parties.
Mefures rondes d'Italie.A Vernie > Livourne , Luc-
ques, &c. les chofes feches fe mefurent au Jlaro. Le
3 aro de Livourne pefe ordinairement cinquante-
quatre livres ; 1 1 2 ftaros j font le laft d’Amfterdam,
i i lieu qu’il en faut 119 de Lucques. Le ftaro de
Venife pefe 128 livres gros poids ; chaque ftaro contient
quatre quartas ; trente-cinq ftaros 7 , ou 140
quartas 7 font le laft d’Amfterdam. APalerme on
réduit les mefures des corps fecs au tomolo, qui eft le
tiers du feptier de Paris. Il faut feke tomoli do Pa-
lerme pour la falma , & quatre mondili pour le to-
molo. mSÊÈ
Mefures rondes d?Efpagne & de Portugal. A Cadix,
Bilbao & Saint-Sébaftien , on mefure les chofes feches
au fanega ; vingt-trois fanegas de Saint-Sébaf-
ME S
tien font le tonneau de Nantes , ou neuf feptiers 3c
demi de Paris. Le fanega de Bilbao eft un peu plus
grand ; il en faut vingt à vingt-un pour le tonneau
de Nantes. Cinquante fanegas de Cadix font le laft
d’Amfterdam ; chaque danega pefe • 9 y 7. livres de
Marfeille. A Séville on mefure les choies feches par
anagro, L’anagrQ contient; un pe.u plus que Iq mine
de Paris ; trente-fix anagros font dix-neut feptiers de
Paris. A Bayonne on mefure les g-rains & fels pqr
couchas ; trente couchas font le tonneau de Nantes ^
qui revient à neuf feptiers & demi de Paris. A Lif-
Honne on mefure les grains par fanegos & par al-
quieris ; quinze fanegos- font le muid, & quatre al-
quierisfont le fanego ; quatre muids de Lisbonne font
le laft d’Amfterdam ; 24oalquieris font dix-neuffep-
tiers de Paris.
Il nous refte à indiquer les mefures feches d’Angleterre
, auxquelles, nous rapporterons, les mefures
feches de la Grèce, de Rome & des Hébreux. Ce
fera l’affaire de quatre tables.
ƒ. Table des mefures d'Angleterre pour les chofes feches.
Solid inches*
34tt Pin t..
272} 8 Gallon.
544 ? 16 2 Peck.
2178 64 8 . 4 Bushel.
17424 128 l6 8- 1 Strike.
15 6 ' i x 16 4 2 Carnock , ou Coom.
51* 64 31 8 4 2 Scam, ou Quarter.
3O72 384 192 48 24 12 6 Way.
5I2O 640 3ÎO 80 40 20 10 12 Laft.
I I . Table des mefures greques pour les chofes feches , réduites à celles 4'Angleterre.
Peck. G ali. Pinvs. Sol. Inc,.
Cochlearion............................................................................... . . . o o i ~ o , 276
10
i ï
Cyathi
i 7 O xu b a p h o n ,..................... ..... . 0 0 | 4, 144
16 6 4 Cotyle
0
0
0
On
MNO
120 12 8 2 Xeftès , ouSeptier, . . . . . 0 0 1 33, 158.
180 ï 18 12 3 17 Choinix, . . . . . . 0 0 ï? 15, 705
8640 864 57<> 144 72 48 Mediums, . . . 4 0 1 3, 501,
MES MES 413
I I I . Table des mefures romaines pour les chofes feches réduites à celles d'Angleterre:
Ligula, . , . . ................................« . .
4 Cyathus, .
6 ■ i Acetabulum ,
24 6 4 Hemina,
48 12 8 2 Seftarius, ;
, : ? 6 64 16 8 Semi-nr
192 128 32 16 2
20 C a b ,
1 7 Gomor, .
n o 6 3 ï Seah
1 3.60 18 10 3 Epha
1800 90 50 ; ‘ 5 5 Lettech
3600 180 •'.'iôo 3O 1.0 .2
° Otj 0 , 01.
0 O 7 7 0 , 04.
0 o f 0 , 06.
0 O 7 0 , 24.
• 0 0 I 0 , 48.
. 0 1 0 3 , 84.
0 0 7 , 68.
r à celL:s d'Angleterre.
Pecks. Gal1 Pints. Sol. Inch.
O O ° n r 0 , 031,
0 0 0 , 073.
0 0 5r? ï , 211;
1 0 1 4 , 036.
3 0 3 12 , 107.
16 0
0^
0
32 0 i 18 , 969V
(Z?./.)
MESURE, ( Gouvernement.) On conçoit bien que
les peuples ne Raccorderont jamais à prendre de
concert , les mêmes poids & les mêmes mefures ;
mais la chofe eft très-poflible dans un pays fournis
au même maître. Henri ï. roi d’Angleterre, fixa dans
fés états les mêmes poids & les mêmes mefures ; ouvrage
d’un fage légiflateur, qu’il mit à fin dans fon
royaume, & qu’on a toujours inutilement propofé
dans celui-ci. En 1321, Philippe-lë-Long fongeoit
à l’exécuter, quand il mourut. Louis XI. eut depuis
la .même penfée ;/parce qu’il ne falloit, difoit-il,
dans un état, qu’une lo i, .qu’un poids & qu’une
mefure. Ne nous objeftez pas que cette idée n’eft
qu’un projet fpécieux, rempli d’inconvéniens dans
fon exécution, & qui dans l’examen n’eft qu’une
peine inutile , une difpute de mots, parce que le
prix des chofes fuit bientôt leur poids & leur mefure.
Maiÿne feroit-il pas encore plus naturel d’éviter
cette marche, dé la prévenir,de Amplifier & de
faciliter le cours du commerce intérieur qui fe fait
toujours difficilement, lorfqu’il faut fans ceffe avoir
préfent à fon efprit ou devant les yeux, le tarif des
poids & des mefures des diverfes provinces d’un
royaume, pour y ajufter fes opérations ? (JD. J .)
Mesure, (Pharm.) Les Apoticaires fe fervent
à préfent par-tout des mefures communes qui font
en ufage dans leur pays ; les françois ont leur pinte ,
les anglois leur galon, les allemands leur mefure, &c.
voye^ ces articles. Mais les dofes de liqueurs fe déterminent
encore quelquefois, dans les preferiptions
. des remedes par quelques mefures moins exactement
déterminées, favoir par verrées, par cuillerées &
par gouttes.
Les Pharmacologiftes exaCls Ont obfervé que ces
dernieres mefures, & même les mefures exaâes, ne
déterminoient avec une précifion fuffifante que les
dofes des liqueurs innocentes, telles que l’eau commune,
les bouillons, les tifannes, la plupart des
firops, &c. mais que pour les remedes aétifs, il
étoit beaucoup mieux d’en déterminer les dofes
par le poids que par la mefure.
On a fixé pourtant jufqu’à un certain point par
le poids, la contenance du verre & de la cuillerée.
Le verre contient environ fix onces de déco&ion ou
de potion; & la cuillerée environ une demi-once
de liqueur aqueufe, & à peu-.près une once de firop;
la goutte eft regardée comme pefant environ un
grain.
II y , a outre cela certaines mefures, vaguement
déterminées auffi, mais cependant avec une exactitude
fuffifante pour certaines matières folides,
tels que des bois, des fleurs, des femences, &c.
Ces mefures font pour ces dernieres matières, le
fafcicule, la poignée & la pincée. Le fafcicule eft
ce que le bras plié en rond peut contenir; La poignée
eft ,ce que la main peut empoigner ; & la pincée
eft ce qui peut être pris avec les trois doigts. ;
On défigne communément dans les formules toutes
ces mefures par la lettre initiale, ou les lettres initiales
de leur nom latin. On met cyath. pour verre,
cyathus; coc. ou cochl. pour cuillerée, cochlear ; g ou
gut. pour goutte, gutta; f owfuf. pour fafcicule,
fafciculus ; m. ou man. pour poignée , manipulas;
p. ou pug. pour pincée, pugillum.
On ordonne encore certains opiats par morceaux
gros comme une n o ix, une noilëtte, un