fphérique, & dans Iefquelles on met un peu d’eau,
pour empêcher le marc de brûler ; il y a au-deffus
de la chaudière une tige de fer a b , dont l’extrémité
inférieure eft terminée par une ancre cd concentrique
à la chaudière, & dans laquelle elle peut tourner
librement étant fufpendue par deux, traverfes
de bois fixes à quelques-unes des parties du bâtiment
qui renferme la machine; l’extrémité Supérieure
a de la tige b a de l’ancre , eft armée d’une
lanterne dont les fufeaux engrenent & font conduits
par les dents d’un petit rouet dont l’axe hori-
fontal placé au niveau de l’arbre H K fig. première ,
eft terminée à l’autre extrémité par une lanterne
dont les fufeaux font menés par les dents d’un des
petits rouets L M , fixés lur le grand arbre H K ,
chacun de ces deux rouets conduit une ancre fem-
blable à celle que l’on vient de décrire.
Le marc toujours brouillé dans l ’eau par le mouvement
.continuel de l’ancre, s’en imprégné, &
l’effet combiné de ce fluide 6c de la chaleur en
diffout l’huile & la difpofe à fortir, pour cela on
reporte ce marc à la preffe, qui en fait fortir l’eau
& l’huile qu’il contient, laquelle fe fépare facilement
de l’eau à laquelle elle fumage dan.s les vaif-
feaux où ce mélange a été reçu au fortir de la preffe;
pour favorifer cette opération on chauffe médiocrement
les plaques de fer entre Iefquelles les
facs font placés, & on réitéré cette opération tant
qu’on efpere en tirer quelque profit ; on met à part
les réfultats de ces différentes opérations qui donnent
des huiles de i lC. 2e. 3e. fortes, &c.
II eft des fubftances dont on tire de l’huile , qui
exigent avant d’être mifes dans les mortiers , la préparation
d’être écrafées fous des meules., comme
celles de la fig. 3 . Pour cela il y a au-deffus de la lanterne
E y fig. 1. de. l’arbre .vertical D E , une autre
lanterne plus petite , dont les fufeaux conduisent les
dents d’un hériffon horifontal fixé fur la tige verticale
du chaflis A B C D , fig. 3. qui contient les meules.
Ce chaflis eft compofé de deux jumelles A B r C D ,
réunies par quatre entretoifes B c , e ,ƒ , A D , dont
les deux intérieures e , ƒ , embraffent fur deux faces
oppofées l’arbre vertical. Ce même arbre eft aufli
enfermé fur les deux autres faces par deux petites
entretoifes 9 affemblées dans les deux premières,
avec Iefquelles elles compofent un quarré dans lequel
l’arbre eft renfermé. Les deux autres entretoifes
A D , C D 3 portent chacune dans leur milieu un
poinçon pendant n m , affembîe ainfi que les quatre
entretoifes à queues 6c clavettes ; ces poinçons font
affermis par deux liens o p , & leurs extrémités inférieures
font percées d’un trou circulaire pour recevoir
les tourillons de l’axe h des meules, dont la circonférence
en roulant, écrafe les matières que l’on
a mifes dans le baffin circulaire L. Ce baflin ou auge
circulaire de pierre dure eft établi fur un maflif de
maçonnerie , & a à fon centre une crapaudine dans
laquelle roule le pivot d’embas de l’arbre vertical.
Comme l’aôion des meules en roulant range les
matières qui font dans le baflin vers les bords 6c vers
le centre où elles refteroient fans être écrafées, on a
pour remédier à cet inconvénient placé un ou deux
rateaux f k e , qui ramènent à chaque révolution ces
matières fous la voie des meules.
Au lieu d’établir ce moulin dans une tour de bois
compofée de huit areftiers réunis par des entretoifes,
guettes, contrevents, ou croix de faint André, comme
celle de la figure, on pourroit le conftruire dans
une tour de pierre : on peut aufli fe fervir au lieu du
v en t , du courant d’une riviere.
Moulin a t a b a c ; ces moulins qui ont beaucoup
d’affinité avec les moulins à tan ( voye^ Moulin
a tan ) , & avec celui que l’on vient de décrire
, la maniéré de faire mouvoir les pilons étant la
même, n’en different qu’en quelques détails que nous
allons expliquer.
Le tabac que l’on veut hacher eft placé dans un
mortier A ,fig. 4. de forme cylindrique , dans lequel
les pilons armésde longs couteaux affilés 6c bien tran-
chans , tombent alternativement, & coupent par ce
moyen le tabac. Mais comme les couteaux des pilons
guidés par deux moi fes fuivent toujours la même
direction, ils retomberoient toujours fur le même
endroit dans le mortier, fi l’on n’avoit donné 3 celui-
ci un mouvement circulaire qui préfente l'ucceflive-
merit à l’aftion des couteaux les différentes parties
du tabac qui y font contenues.
Le mortier eft armé d’une cramaillere dentée en
rochet, dont les dents reçoivent l’extrémité d’un cliquet
B fixé à l’extrémité inférieure d’un cheyron
vertical E D , avec laquelle il eft articulé à charnière
: l’extrémité fupérieure E du même poteau eft
de même affemblée à charnière dans l'extrémité d’une
bafcule S V repréfentée en profil, fig. 5. mobile
au point T fur un boulon qui la traverie aufli-bien
que. la mortoile pratiquée dans une des jumelles de
la cage des pilons, à-travers de la:quelfe on a fait
paffer la bafcule S V : l’extrémité S réppndyis-à-vis
des levées fixées fur l’arbre horifontal deftinées à l’élever
quatre fois à chaque révolution ; ce qui fait
baiffer en même tems l’autre extrémité V , fig* à. ou
E , fig. 4. 6c par conféquent l’extrémité' D du chevron
E D 3 dont le cliquet pouffe une des dents de
la cramaillere du mortier, 6c le fait tourner fur fon
centre d’une quantité proportionnée à la diftance
d’une dent à l’autre.
Le ,même chevron eft reçu dans la fourchette d’une
bafcule D C X qui lui fert de guidé oit il eft
traverfé par un boulon. Cette bafcule mobile* au
point Cfur un boulon qui la traverfe , 6c le chevalet
qui la porte, eft chargée à fon autre extrémité AT par
un poids dont l’effet eft de relever le chevron vertir
cal D E après qu’une des levées a échappé l’extrémité
S de la bafcule fupérieure S V ; ce qui met en
prifie le cliquet ou pié de biche B dans la dent qui
fuit celle quil a voit pouffée en avant lors de la def-
cente du chevron E D .
L ’arbre des levées au nombre de vingt pour chaque
mortier, favoir quatre pour chacun des quatre
pilons armés de couteaux qui agiffent dans le mortier
, 6c les quatre autres pour la bafcule du chevron
, les extrémités de toutes ces levées doivent
être difpofées en hélice ou fpirale, pour qu’elles ne
foient pas toutes chargées à la fois des poids qu’elles
doivent élever ; cet arbre, dis-je, porte aufli un rouet
vertical, dont les alluchonsxonduifent une lanterne
G ,fig. f , fixée fur un treuil vertical ; le treuil porte
une poulie H qui y eft fixée, laquelle au moyen
d’une .corde fans fin qui l’embraffe, 6c une des poulies
pratiquée fur la fufée K. , fig. C. lui tranfmet le
mouvement qu’elle a reçu du rouet. Cette fufée K
fixée à une tige de fer L N coudée en M , fait mouvoir
en différens fens les tamis O , P , fixés à un chaf-
fis dont la queue embraffe le coude de la manivelle
M. Par cette opération le tabac pulvérifé qui a été
apporté des mortiers dans les tamis O , P , y eft faffé
continuellement, ce qui fépare la poudre la plus
fine d’avec les parties groflieres; cette poudre paffe
à-trâvers les toiles des tamis, & tombe dans le coffre
R qui eft au-deffous : quant aux parties groflieres
qui n’ont pas pu paffer au-travers des tamis, elles
font reportées dans les mortiers, où par l’aâion continuelle
des pilons, elles font réduites en poudre
affez fine pour pouvoir paffer au-travers des tamis.
Moulin A grand banc , pour exprimer rhuile
des graines ; pour faire l’huile on commence par mettre
la quantité de deux facs d’olives , qui pefent les
deux, environ 400 livres, dans le baflin A du moutin,
pour être écrafées par la meule È , 6>C réduites
en ce que l’on appelle pâte, que.l’on met dans une
auge C 3 qui eft auprès du preffoir. On réitéré cette
opération quatre fois, ce qui fait la quantité de pâte
riéceffaire pour remplir les cabaçs ; après quoi on
exprime l’huile de la maniéré fuivante.
Par le moyen ,de la vifle D , ayant élevé farbre
F G fur les clés ou folives E r dont.les mortoifes des
petites jumelles dites ferres A^; font remplies , enforte,
que le point Z1de l’arbre foit plus élevé 'que le point
G , pour laiffer la commodité de manoeuvrer.; oh'
remplit les cabacs de pâte , 6c on les empile au non*r
bre de quarante-huit, comme fe voit au point H ;
cela fait on abaiffe le point A1, ce qui faifant porter,
l’arbre fur la pile de cabacs, donne moyen de placer,
les clés I dans les mortoifes des grandes jumelles L ,
& d’ôter celles E des petites jumelles N. Alors tournant
la viffe au fens contraire , on abaiffe le point
G jufques à ce que l’arbre appuyant au point H fur
la pile des cabacs, celle-ci refifte, 6c la viflé D pour
lors continuant d’êtrè tournée dans fon écrou 0 jufques
à ce: qu’elle foit montée à fon colet, tient le
maflif P lu lp en du. Si venant à defeendre par fon
poids il appuie, fon pivot Q fur la crapaudine R , il
faut relever le point G de l’arbre pour donner moyen
de mettre une autre clé / dans les mortoifes: des.
grandes jumelles L ; 6c la compre.flion fur les cabacs
eft portée :à fon dernier période Lorfque le maflif P
refte lufpendu. Alors l’huile coule dans une cuvette
5 pleine d’eau jufques aux deux tiers , à coté de laquelle
il y en a une autre T , où fe place l’homme
qui ramaffe l’huile d’abord avec une cuilliere ou caf-
ferole de cuivre Y , 6c enfuite avec une lame de
cuivre AT, pour ne point prendre d’eau. Après quoi
par un robinet on fait paffer l’eau de la cuvette S
dans l ’autre T , d’où elle va fe rendre.dans un réceptacle
dit les enfers Y . Ce réceptacle étant plein , le
décharge à mefure de la nouvelle eau qui vient, par
un tuyau de fer blanc dit.chantepleure Z , qui la pui-
fant à cinq pans de profondeur ne vuide pas l’huile
qui fumage. Voye^ les PI. d'Agriculture.
Moulin a scier le bois , eft une machine par
le moyen de laquelle on refend les bois foit quarrés
ou en grume. Le méchanifme d’un moulin à feier fe
réduit à trois chofes : i°. à faire que la icie hauffe &
baifle autant de tems qu’il eft néceffaire, 20, que la
piece dè: bois avance vers la feie, 30. que le moulin
puiffe s’arrêter de lui-même après que les pièces font
fciées. Il y a des moulins de différentes conftruâions,
6 même on peut employer à cet ufage la force du
vent.
Celui dont il va être queftion eft mû par un courant
: une roue à aubes A de douze pies de diamètre,
placée dans un courfier, en reçoit l’impreflion, 6c
devient le moteur de toute la machine ; l’arbre de
cette roue placé horifontalement, porte l’hériffon B
de cinq piés de diamètre garni de trente-deux dents,
qui engrene dans une lanterne C de huit fufeaux :
l’arbre de cette lanterne eft coudé ; ce qurforme une
manivelle d’environ quinze pouces de rayon , dont
le tourillon eft embraffé par les collets de fonte qui
rempliffent le vuide de la fourchette pratiquée à la
partie inférieure D de la chaffe D E , d’environ huit
piés de longueur : la partie fupérieure E de cette
chaffe eft affemblée à charnière avec la traverfe inférieure
du chaflis de la feie ; toutes ces pièces font
dans la cave du moulin.
Sur le plancher du moulin font fixées deux longues
couliffes/g,/gj.compofées chacune d’une piece de
bois évuidée en équerre, 6c deux fois aufli longues
que le chariot auquel elles fervent de guide; leur di-
re&ion eft perpendiculaire à celle de l’axe de la roue
à aubes, & aufli au plan du chaflis de la feie.
Le chariot e f t aufli compofé d e deux brancards ou
| ÎOflglléS pièces de bois h k , k k » dô neuf à d ix pouces
de gros , unies enfemble par des entretoifes de trois
piés ou environ de longueur : ce chariot peut avoir-
trente ou trente-fix piés de long; il eft garni de rou*
1 lettes de fonte de quatre pouces de diâmetre , efpa*
j cées de deux piés en deux piés pour faciliter fon mouvement
le long des longues couliflesqui lui fervent
de guide ; ces roulettes font engagées dans la face
inférieure du chariot qu’elles delafleurent feulement
de quatre lignes; il y a aufli de femblablés roulettes
encaftrées dans les faces latérales extérieures du chariot;
ces dernieres roulent contre les faces lârérales
intérieures des longues CQuliffes, & fervent à guider
en ligne droite le mouvement du chariot.
A côté & au milieu .des longues cbuliffes , fonï
placées verticalement deux pièces de bois ■ lm) lm '■
de douze piés de longueur, évuidées aufli en équerre
comme les longues couliffes, & qui en fervent en
. effet au chaflis de la feie ; ces pièces font fixées par
: de forts boulons de fer qui les traverfent aux faces
latérales de deux poutres, dont l’inférieure fait partie
du plancher au-deffus de la cave , 6c l’autre fait
partie d’une des fermes du comble qui couvre farte-
lier dans.lequel toute la machine eft renfermée;
Le chaflis de la feie eft compofé de deux jumelles
n o , no, de huit piés de longueur, aflémbiées par
deux entretoifes n n , 00, dont l’inférieure è^ eft ra-
cordée à charnière avec la châffe D E : la fupérieure
n n eft percée de deux:trous dans lefquels paffent ies
boulons à tête & à vis p p , par le moyen defquels
: on éleve une troifieme entretoife mobile par fes extrémités
terminées en tenons dans deux longues rai-
: nures pratiquées aux faces intérieures des jumelles'
' du chaflis; c’eff par ce moyen que i’on bande la
; feuille ou les feuilles de feie, caron en metplnfieurs
qui font arrêtées haut & bas par des étriers de fer
qui embraffent I’entretoife inférieure & l’entretoife
mobile dont on vient de parler. Il faut remarquer
aufli que le plan du chaflis répond perpendiculairement
lur l’axe de la lanterne E ,dont la manivelle
communique le mouvement vertical aù chaflis de la
feie.'
Le chaflis de la feie eft retenu dans les feuillures
de fes couliffes par des clés de bois y trois de chaque
côté ; ces clés dont la tête en crofferte recouvrent de
deux pouces le chaflis, 6c font arrêtées aux couliflès
après les avoir traverfées par des clavettes qui en
traverfent les queues;
Les faces intérieures des couliffes du chaflis de la
feie font revêtues de réglés de bois d’environ dix
pouces d’épaiffeur ; ces réglés font miles pour pouvoir
être renouvellées lorfque le frottement du chai-
fis les ayant ulées, il a trop de jeu , & ne défeend
plus bien perpendiculairement, fans quoi il faudroit
réparer ou rapprocher les couliffes qui font fixes à
demeure. Ces réglés aufli bien que toutes les autres
parties frottantes de cette machine, doivent erre
graiffées ou enduites de vieux-oing.
Pour refendre une piece de bois , foit qüarrée ou
en grume, on la place furie chariot, où on l’affermit
dans deux entailles pratiquées à deux couflïnets ;
ces couflinets font des morceaux de madriers entaillés
en-deffous de maniéré à entrer d’environ deux
pouces entre les brancards du chariot, & au milieu
en-deffus d’une entaille affez grande pour recevoir
en tout ou en partie la piece de bois que l’on veut
débiter ; c’eft dans ces entailles qu’elle eft affermie
avec des coins ou avec des crochets de fer. Les couf-
finets font aufli fixés fur les brancards , le long defquels
ils font mobiles par des étriers, dont la partie
inférieure embraflè le- deffous des brancards, & la
fupérieure les coins, au moyen defquels on affermit
les couflinets à la longueur des pièces que l’on veut
refendre, ou bien on fixe les couflinets par des yis