d—P*, IMS
8t immédiatement foumife au pape pour fie faire
qu’un corps , ou comme on l’appelle aujourd’hui,
lin ordre religieux. Auparavant, chaque monaltere
étoit indépendant des autres , 8c fournis à fon évêque.
Voye1 Ordre , Congrégation , Ab bé,
Religieux.
MONBAZA , ( Géog. ) île de la mer des Indes ,
fur la côte occidentale d’Afrique , & féparée du
continent par les bras d’une riviere du même nom,
qui fe jette dans la mer par deux embouchures.
Cette île à qui l’on donne douze milles de circuit,
abonde en millet, r is , volaille & beftiaux. Il y a
quantité de figuiers , d’orangers 8c de citronniers ;
elle fut découverte par Vafco de Gama, Portugais
en 1598. Il y a dans cette île une petite ville à laquelle
elle donne fon nom.
Monbaza , {Géog.)) ville d’Afrique dans l’île de
même nom , avec un port & un château où réfide
le roi de Mélinde , & le gouverneur de la côte.
François Almeida prit 8c faccagea cette ville, en
«505 ;-mais les Arabes en chafTerent les Portugais
en 1631. Enfin, en 172.9. les Portugais s’y font établis
de nouveau. {D .J . )
MONBIN , genre de plante à fleur en rofe, com-
pofée de plufieurs pétales difpofés en rond ; il fort
du calice un piftil qui devient dans la fuite un fruit
o v a l, charnu 8c mol; il renferme un noyau qui contient
quatre amandes, placées chacune dans une
loge. Plumier , nova plantarum amer. gen. Voye£
Plante.
M ON CA , f. m. {Corn.) monnoie d’argent, frappée
à Mouroues, aux armes du prince de Monaco.
Elle étoit évaluée à 48 fols de la monnoie courante
: la maifon de Grimaldi Monaco a deux moines
pour fuppôts de fes armes ; la principauté de ce
nom appartenoit alors à cette maifon.
MONCAHCARD ou MONCAYAR, f. m. (Corn.)
étoffe noire, d’une grande fineffe, à chaîne de foie,
8c trame de fil de laine de fay ette, fabriquée en Flandre
, 8c appellée plus communément boura, bura ,
burar ou burail. Il y en a de liffe ou fimple, 8c de
croifée ; on appelle auflî cette derniere, étoffe de Rome
, mais elle n’a pas la longueur ni la largeur de la
vraie ferge de ce nom. Le moncayar a pour l’ordinaire
f de large , fur 23 aunes de long.
M ONCALVO, ( Géog.) par les François Moncal;
petite, mais forte ville d’Italie, dans le Montferrat,
fur une montagne , à 6.milles dit P ô , & à 7 S. O.
de Ca fa l, près la Stura. Long. z5. 48. lut. 44.. 58.
( d :j .\
MONCAON , ( Géog.) ville forte de Portugal,
dans la province d’entre Duéro 8c Minho , avec un
château & titre de comté. Elle eft fur le Minho , à
3 lieues S. E. de Tuy , 10 N. de Brague. Long. g.
lat. 41, 5i . { D .J .)
MONCEAU, f. m. (Gram ) amas confus de plufieurs
çhofes ; on dit un tas de pierre, un monceau de
b lé , un monceau de fable.
MONCHA ou MONICA , f. m. ([Com.) efpece de
boifleau ou de mefure des grains, dont fe fervent
les habitans de Madagafcar pour mefurer le ris mondé.
Voyei TROU BOH OU ACH E. Dict.de Comm.
MONCON , (Géog. ) en latin moderne Montio;
ville forte d’Efpagne, au royaume d’Arragon, avec
un château. Les François la prirent en 1642. mais
les Efpagnols la reprirent l’année fuivante. Elle eft
à 4 quatre lieues S. O. de Balbaftro. Long. /y. S4.
lat. 41. 43. {D .J . )
MONCONTOUR, {Géog.) Mons Contorius , ou
Mons Confularis ; petite ville de France, dans le Mirebalais
, remarquable par la bataille que le duc d’Anjou
y gagna contre l’amiral de Coligni en 1569.
Elle eft fur la Dive , à 4 lieues de Loudun , 9 de
Saurimr, 64 S. O. de Paris. Long. iy . $5. lat.. 46*.
J p . {D .J . )
* MONDA , ( Géog. anc. ) riviere de la Lufitanie ,
on la nomme aujourd’hui. Mond.go. {D .J .)
MONDAIN, adj. & fubft. Homme livré-à la vie,
aux affaires, 8c aux amufemens du monde, & de la
fociété y car ces deux termes font fynonymes. Ils
défignent l’un 8c l’autre la même colleôion d’hommes
; ainfi ceux'-qui crient contre le monde , crient
auflî contre la fociété. En effet, qu’eft- ce que l’air
mondain , un plaifir mondain, un homme mondain ,
une femme mondaine , un vêtement mondain , un
fpeélacle mondain, un efprit mondain ? Rien de fen-
fé , ou la conformité de toutes ces chofes entre les
ufages, les moeurs, les coutumes, le cours ordinaire
de la multitude.
MONDE, f. m. ( Phyf. ) on donne ce nom à la
collettion 8c au fyftème des différentes parties qui
compofent cet Univers. Voye^ Cosmogonie, C osmographie,
Cosmologie & Système. Monde
fe prend plus particulièrement pour la terre, confi-
dérée avec fes différentes parties, 8c les différens
peuples qui l’habitent ; & en ce fens, on demande
fi les planètes font chacune un monde comme notre
terre , c’eft-à dire , fi elles font habitées ; fur quoi.
Voye^ Varticle fuivant. Pluralité des mondes.
M. de Fontenelle a le premier prétendu, dans un
ouvrage qui a le même titre , que cet article , que
chaque planete depuis la lune, jufqu’à faturne, étoit
un monde habité, comme notre terre. La raifon générale
qu’il en apporte , eft que les planètes font
des corps femblables à notre terre, que notre terre
eft elle-même une planete,& que par conféquent puif-
que cette derniere eft habitée , les autres planètes
doivent l’être auflî. L’auteur fe met à couvert des
objeélions des Théologiens, en afl'urant qu’il ne met
point des hommes dans les autres planètes, mais des
habitans qui ne font point du tout des hommes. M.
Huyghens dans fon cojmotheoros > imprimé en 1690.
peu de tems après l’ouvrage de M. Fontenelle, fou-
tient la même opinion , avec cette différence , qu’il
prétend que les habitans des planètes doivent avoir
les mêmes arts 8c les mêmes connoiflances que
nous , ce qui ne s’éloigne pas beaucoup d’en faire
des hommes. Après tou t, pourquoi cette opinion
feroit-elle contraire à la foi ? L’Ecriture nous apprend
, fans doute , que tous les hommes viennent
d’Adam, mais elle ne veut parler que des hommes qui
habitent notre terre. D ’autres hommes peuvent habiter
les autres planètes , 8c venir d’ailleurs que
d’Adam.
Quoique l’opinion de l’exiftence des habitans des
planètes ne foit pas fans vraiffemblance, elle n’eft
pas non plus fans difficultés. i°. On doute fi plufieurs
planètes, entr’autres la lune, ont une atmof-
phere , 8c dans la fuppofition qu’elles n’en ayent
point, on ne voit pas comment des êtres vivans y
refpireroient 8c y fubfifteroient. 20. On remarque
dans quelques planètes comme Jupiter , &c. des
changemens figurés 8c confidérables fur leur fiirfa-
c e , voyei Bandes , 8c il femble qu’une planete habitée
devroit être plus tranquille. 30. Enfin, les comètes
font certainement des planètes , yoye^ C om
è t e , & il eft difficile cependant de croire que
les cometes foient habitées , à caufe de la différence
extrême que leurs habitans devroient éprouver
dans la chaleur du foleil, dont ils feroienr quel- .
quefois brûlés, pour ne la reffentir enfuite que très-
foiblement ou point du tout. La comete de i68o>
par exemple, a pafle prefque fur le foleil, 8c delà
elle s’en eft éloignée au point qu’elle ne reviendra
peut-être plus que dans 575 ans. Quels feroient les
corps vivans capables de foutenir cette chaleur
prodigieufe d’un côté, 8c cet énorme froid de Pau-
MO N
t fe ) îl èft eft dé fiiême à proportion des
metes. Que.faut-il donc répondre à ceux qui def
mandent fi les planètes font habitées } Qu’on n’en
fait rien. (O)
I MONDE, le j ( Géog* ) ce mot fë prend communément
en Géographie pour le globe terreftre. En
ce fenSÿ fi.un voyageur, partant de Cadix ou de
•Séville, alloità Porto-Bello dans la nouvelle Efpa-
gne* & de-là s’embarquant à Panama, paffoit aux
Philippines, 8c revenoit en Efpagne* 011 par la Chine,
l’empire Ruflien, la Pologne, l’Allemagne, 8c
la France, ou parles Indes ,.la Perfe, la Turquie,
& la Méditerranée, on diroit de lui qu’il a fait U
tour du monde*
. . Comme la connoiffanee que les anciens a voient
du monde fe bornoit à' l’hémifphere Où -font l’Europ
e , l’Afie & l’A frique, on s’eft accoutumé à donner
le nom de monde à un feul hémifphere, & on a
appellé V ancien monde, l’hémifphere que -l’on con-
noifloitanciennement, & nouveau monde celui qu’on
-Venoit de découvrir.
Monde nouveau , ( Géog.) c’eft ainfi qu’on
homme l’Amérique inconnue aux. anciens , 8c découverte
par. Colomb, dont la gloire fut pure ; mais
mille horreurs ont deshonoré les grandes aâions
des vainqueurs de ce nouveau monde : les lois trop
tard envoyées de l’Europe , ont foiblement adouci
le fort des Amériquains. {D . J .)
Monde - O U V E R T , ( Littérat. ) 'mundus -patens,
folemnité qui fe faifoit à Rome dans une chapelle
ronde comme le monde , dédiée aux P . . D . . . 8c
aux dieux infernaux. On n’ouvroit que trois fois
l’an cette chapelle, faveir le lendemain des volca-
naleS, le 4 d’Oâob re, 8c le 7 des ides de Novembre.
Le peuple romain crôyoit que l’enfer étoit; ouvert
ces jours-là ^ 8c regardoit en conféquence comme
une aûion religieufe, à ce que dit Macrobe, de ne
-point livrer bataille alors, de ne point fe mettre
fur m er, 8c de ne point fe marier. Mundus cîim pa-
tet, deorum trijtium atque inferum quafi janua palet,
propterea non modo proelium committi, verum etiam
navem folvere, uxorem ducere, religiofum ejl. Saturnal.
liv. 1. chap. .xvj. { D . J. )
Monde , en terme de Blafont eft un globe fur lequel
il y a une croix. On le trouve dans les armes
des empereurs 8c des éle&eurs de l’Empire. Chrif-
tophe Colomb, après avoir découvert le nouveau
monde, porta un pareil globe dans fes armes, avec
la permifîion du roi d’Efpagne.
MONDÉGO, ( Géog.) fleuve du Portugal, connu
des anciens fous le nom de Monda ou Munda ;
il fort des montagnes au couchant de la ville de
Guarda, & fe dégorge dans l’Océan par une large
embouchure. Il eft fort rapide, groffit beaucoup
par les pluies, 8c porte bateau, depuis fon embouchure
jufqu’à Coïmbre. ( D . / • ) '. .
MONDER, {Pharmacie. ) du latin mundare, nettoyer
, c’eft rejetter les parties inutiles ou nuifibles
d’une drogue, en les en féparanr par des moyens
méchaniques 8c très-vulgairqs. On monde les femen-
ces froides Sc les amandes en les pelant ; les raifins
fecs en en tirant les pépins ; le féné en féparant les
petits bâtons qui fe trouvent mêlés parmi les feuilles,
&c. {b )
MOND1FICATIF, {Thérapeutique.) fynonyme
de déterfif. Voyeç D étersif.
MONDIFICATIF d’a ch e , {Pharmacie & Matière
médicale externe. ) onguent. Prenez des feuilles récentes
d’ache une liv re , des feuilles de tabac, de
grande joubarbe, de chacune demi-livre, des feuilles
de môreile, d’abfinthe, d’aigremoine, de bétoi-
ne , de grande chélidoine, de marrube , de mille-
feuille , de pimprenelie, de plantin , de brunelle,
de pervanche, de fomnite, de mouron, de petite
fome X ,
Cêntaufee, de chamarras,de véroriiqtiè, dé chacu11
deux onces ; de racine récente d’ariftoloche, clématite
, de fouchet long, d’iris noftras, de grande fero-
phulairede chacun deux onces • d’ aloës, de myrrhe,
de chacun une once; d’huile d’olive quatre
livres, de 'cire jaune douze onces;, de fuif demi-livre,
de poix-réfinè 8c de térébenthine de chacun cinq
onces. Faites fondre Ie fuif dans l’huile, eniuite jet-
tez dedans les racines 8c-les herbes pilces; cuifez
en remuant fouvent jufqu’à ee que l’humidité des
plantes foit prefque coni.ommée ; paflez 8c exprimez
fortement. La liqueur paflee Sc exprimée ayant
dépofé toutes fes feces ? ajoutez-y la ciré, la réür.e
8c la térébenthine; paflez une fécondé fois, 8c la
matière étant à demi refroidie, ajoutez-y l’aloës8c
la myrrhe mifes en poudre.
Cet onguent eft recommandé pour nettoyer 8c
pour cicatrifer les plaies.8c les ulcérés. Il n’eft pas
d’un ufage. fort commun, 8c l’on peut avancer
que fa cqmpofition eft très-mal entendue ,.puifqué
la plus grande partie des plantes qui y font cm-
ployées ne fourniflent à l’huile dans laquelle on les
fait bouillir, que leur pattie colorante verte, 8c qué
leurs principes vraiment médicamenteux ou ne fe
diffolvenr pas dans l ’huile.,~ ou font diflîpés pat
l’ébullition : d’où il s’enfuit quë même celles de ces
plantes qui font vraiment vulnéraires 8c déterfives
ne communiquent aucune vertu à cet onguent.
L’onguent m o n d if ic a t i f réformé de Lemeri ne vaut
pas mieux que celui dont nous venons de donner
la defcripiion d’après la Pharmacopée, de Paris. Lé
changement de Lemeri, qui confifte à employer
l’ache en plus grande quantité eft fur-tout, on ne
peut pas plus, frfvole ; cai* quoique ce foit cette
plante qui donne le nom à l ’onguent, elle eftpré-
cifémènt du nombre de celles qui ne lui communiquent
aucunes vertus;. Au refte, il paroit qu’on
s’eft dirigé d’après cette réforme de Lemeri dans
la difpenfation de cet onguent, qui eft du refte dans
la pharmacopée de Paris, 8t que nous venons de
rapporter ; car Tache y entre en une proportion plus
confidérable encore que dans le m o n d i f i c a t i f d’ache
réformé de Lemeri ; mais cette obfervation fur les
ingrédiens inutilement, Ou pour mieux dire puérilement
employés dans cet onguent célébré, convient à
prefque tous les onguens, les emplâtres, 8c les huiles
dans la compofition defquels entrent des végétaux.
V o y e i Huile par infusion & D écoction f o u s le
m ó t , Huile, Emplâtre & Onguent, { b )
M O N D I L L O , l .m . ( Commerce. ) mefure des
grains dont on fe fert à Palerm'e. Quatre mondilli
font le tomolo, 8c 16 tonjoli le faillie ; 68 5 mondilli
deux tiers font un laft d’Amfterdam. Voye{ Diction.
de Comriï.
MONDO,f. m. (Jiifl. nat. Rot-.) c’eft un chiendent
du Japon dont la fleur eft exapétale, en forme d’épi ;
fa racine eft fibreufe & bulbeufe. Uu autre chiendent,
nommé aufli riuno-figu, s’étend beaucoup 8c
pouffe continuellement des rejettons. On fait prendre
aux malades les petits tubercules qui terminent
la plante, confits au fucre. Le fruit eft rond, un
peu oblong, 8c renfermé dans un calice dont lé s.
bords font crénelés. Le temondo eft encore une autre
efpece, commune fur-tout dans la province de Le-
xume, 8c dont la racine eft plus grofle;
MONDONNEDO, {Géog. ) en latin par quelques
géographes Glandomirum, ville d’Efpagne en
Galice, avec un évêché fuflragant de Compoftelle.
Elle eft fituée à la fource de la petite riviere du
Minho au pié des montagnes, à l’extrémité d’une
campagne fertile, 8c favorifée d’un air très-fain,
ce qui ne fe trouve pas toujours en Galice, à 1»
lieues N. E. deCompoftel, 8c à pareille diftance N. Ei
d’Oviedo. Long. 10. 27. lat. 43. 3 o.
MM mn\