Cette roue a une gravure dans toute fa circonférence,
dans laquelle paffe une corde fans fin qui
paifeauffi dans une poulie (fig. fixe fur l'arbre
au-deflbus de la platine. Voye^ la figure première , Pt.
II. du Diamantaire ,&t.R , f y . S. de fa première PI.
& 1.5 & 17 , qui repréfentent, la première, fa poulie
qui a plufieurs gravures ; & , la féconde , l'arbre fur
lequel elle doit être montée. Le mouvement eft communiqué
à la roue par le moyen d'un bras (voyçi
Bras. ) , qui communique au coude de l'arbre delà
roue de bois par le moyen d’un lien de fer, appelle
Épie. V6yt{ ÉPÉE, & U Pt. Il- du Diamantaire.
Lorfque la meule par l’ufage eft rayée & inégale,
on la redteâe a-vee une lime à quatre faces , fig. <4.
6 S font deux poignées par le moyen defquelles on
gouverne la lime fur la meule qui tourne délions.
7 7 eft une reglette de bois dont l-’ufage eft de ga-
rantir la virole de l’a&ion de la lime ; on applique
cette réglé fur la face de la lime qui regarde 1 axe
de la roue.
Moulins a dégraisser et a fouler, ( D r a p
e r ie . ) v o y e i L 'ar tic le MANUFACTURE EN LAINE ,
o ù i l s f o n t e x p liq u é s .
Moulins a fil, v o y e ç t a r t ic le Fils & Dentelles
, o u i l s f o n t e x p liq u é s .
Moulin, ( F o u r b iffe u r ) les m o u lin s pour faire les
lames d’épée font menés par l’eau , ils lont fréquens
à Vienne en Dauphiné ; on y forge avec de grands
marteaux ces excellentes lames d’épée qu’on nomme
lam e s de V ie n n e . V o y e^ la P la n c h e d u F o u r b iffeu r
au m o u l in , dont voici l’explication.
Ce moulin eft mu par une chûte d’eau qui coule
dans un canal d’oùj elle tombe fur les .aubes de
la roue à l’eau c , dont l’axe eft horifontal & porté
par les tourillons qui font à fes extrémités fur des
couffinets de cuivre polés fur des maflifs, dont l’un
eft au-dehors du bâtiment, & l’autre en-dedans ;
enforte que l’arbre ou axe de cette roue traverfe la
muraille par un trou fait exprès ; on a reprefente
la muraille rompue, pour laiffer voir la roue à l’eau
& le canal qui la conduit fur l’arbre de la roue à
l’eau, & à fa partie qui eft dans le bâtiment, eft
moulée une grande poulie dd fur laquelle partent
deux cordes fans fin, qui par le moyen des poulies
n & /qu’elles entourent, communiquent le mouvement
aux deux arbres n N fN . L’arbre n AT par le
moyen de la poulie o , communique de même le
mouvement à la poulie p qui fait tourner l’arbre fur
lequel font montées les deux meules qq. Par le moyen
de la poulie r , le même arbre nN deux poulies/
& u ; la première porte fur fon arbre une meule
de bois t , qui au moyen de l’émeril, dont elle eft
enduite fur la circonférence, fert à polir l’ouvrage ;
c’eft la derniere façon des lames au moulin. L’autre
poulie u porte fur fon arbre une grande meule de
grès x , fur laquelle l’ouvrier, fig. z . couché fur le
chevalet ébauche une lame d’épée , après qu’elle a
été forgée ; c’eft la première meule fur laquelle on
la fait paffer. L’autre arbre ƒ N porte trois poulies
ƒ g h & une meule i , la poulie ƒ communique le
mouvement par le moyen de la poulie h & d’une
corde fans fin à l’arbre qui porte les deux meules l
m de bois, qui, comme la meule t fervent à polir
l’ouvrage, la meule de grès i qui le meut avec moins
de viteffe que la meule x , eft la fécondé de grès
fur laquelle on paffe l’ouvrage, tous les tourillons
des arbres de cette machine font portés fur des couffinets
, établis fur des maflifs de pierre ou de gros
billots de bois. Les rigolles mm yy portent de l’eau
par le moyen des tuyaux y y y y y , fur les tourillons
& les meules pour y entretenir l’humidité.
La f i g . i . du bas de la P la n c h e repréfente en particulier
la grande poulie A B fixée fur l’arbre de la
piece à l’eau ; D D font les deux poulies ƒ & » de
la vignette , auxquelles la grande poulie communique
le mouvement par le moyen des deux cordes
fans fin encroifées en c & en G. E eft la poulie k
qui eft menée par une corde fans fin qui l’entoure
& la poulie D , cette corde eft encroifée en/.
Les fig. z.&C3. repréfentent en particulier la poulie
S & la meule de bois t , fig. 3. vignette. N eft la
poulie t qui reçoit le mouvement par le moyen d’une
corde fans fin, o la jon&ion des deux pièces de l’arbre
, Mla meule de bois t , P une fourchette qui foulen
t l’arbre de la poulie N.
ha fig. 3. repréfente la même chofe démontée ,
1 la poulie,Æ la boîte <£e l’arbre de la poulie qui reçoit
le tenon, L de l’arbre de la meule de bois M,
qui eft divifée par plufieurs gravures circulaires,ainfi
qu’on peut voir en P & en Q_ R qui eft la coupe
d’une meule de bois.
La fig. 4. reprélente la barre fut laquelle on affu-
jettit les lames pour les paffer fur fe;s meules a a ,
eft une barre de bois ou de fer courbee, comme on
le voit dans la figure ; on applique la lame qu’on
veut paffer fur les meules fur le côté convexe de
cette barre, on l’y affujettit par le moyen des deux
anneaux d c qui entourent à la fois la barre & la.
lame bey qui en cet état eft ceintrée comme la barre
, cë qui fait qu’elle porte mieux fur la meule à
laquelle on préfente le cote cqnvexe.
Mo u l in , en terme de Lapidaire, eft une machine
compofée de deux roues , dont l’une fait tourner
l’autre fur un pivot ; c’eft fur cette derniere que l’on
travaille les pierres, les cryftaux , &c, Voye^ les
détails , Planches & figures du Lapidaire : elle tourne
fur un pivot, enfoncé dans une traverfe, qui fe
hauffe & s’abaiffe au gré de l’ouvrier. Ces deux
roues font montées fur une charpente affez forte ,
& qui eft couverte d’une forte de table, bordée fur
le derrière & les côtés , partagée en deux parties
par une barre de bois, dans l’une defquelles eft la
manivelle , & dans l’autre la roue à travailler les
pierres, dont l’arbre tourne dans le pivot de la potence.
Vcye[ Po t e n c e . Voye^ Part. P ie r r e f in e .
Mo u l in , à la monnoie , nom que les ouvriers
donnent au laminoir. Voye^ L a m in o ir .
MOULIN , en terme de Fondeur de plomb à tirer,
c’eft un petit coffre fufpendu fur deux, montans où
on le tourne à la main. Son intérieur eft rempli de
clous qui abattent les carnes qui font reftées au petit
plomb. Voye{ l'art, préced. Fond, de dragées.
Mo u l in , en terme de Potier de terre, eft un tonneau
ou un maflif de plâtre ou de pierre , creux ,
dans le milieu duquel, on voit une crapaudine qui
reçoit l’extrémité de l’arbre d’une roue qui fe tourne
à la main dans ce maflif. C ’eft dans le moulin
que le potier broyé fes couleurs. Voye^ Planche du
Fayancier, cette machine étant commune à cés deux
M o u l in à tirer l’o r , eft une machine dont les
Tireurs d’or fie fervent pour écrafer le fil qui fort
rond des filières : ce font deux roues d?acier enchâf-
fées dans une cage ou montant au-deffus l’une de
l’autre , de maniéré qu’elles fe touchent plus ou
moins près, par le moyen de deux grenouilles qui
font au-deffus de l’arbre de ces roues, & qui tenant
à une planche fous le banc, font plus ou moins baif-
fées, à proportion que le poids qu’on met fur cette
planche eft plus lourd. Derrière la cage eft une bobine
, d’où le fil vient dans la paffette , après avoir
paffé dans les feuilles d’un livre couvert de quelque
chofe de pefant, pour empêcher ce fil d’aller de
côté & d’autre. Il entre de ce livre dans la paffette
pour être écaché fous les roues , d’où il fort & va
fie dévider fur un bois qui eft à la tête du moulin.
Voyer Passette. A cette tête font, comme nous le
venons de dire , les bois fur lefquels on dévide le
I battu
battu qui font mus par la roue qui eft attachée extérieurement
à l’arbre de la roue d’acier qui eft def-
fous , & qui tôurnè par le jeu de la manivelle.
Moulins a t o il e ; ils ne different pas de beaucoup
des moulins à foulon, & on s’en fert pour dé-
graiffer les toiles, après les avoir nettoyées une première
fois,lorfqu’on les a retirées de la lelfive. Voye£
B lanchisserie. Il y en a qui font menés par l’eau;
tuais la plus grande partie le font par les chevaux.
Moulin a cu ir . On s’en fert pour nettoyer &
pour préparer avec l’huile les peaux des cerfs, des
buffles, des élans, des boeufs pour faire ce qu’on appelle
des peaux de bujfles à l’ufage des militaires, &
il eft garni pour cela de plufieurs gros pitons qui s’ élèvent
& s’abaiffent enfuite fur les peaux dans de
grandes auges de bois / au moyen d’une roue placée
audëhors, & que la force de l’eau fait tourner.
Voye[ Buffle.
Moulin a poudre a canon , eft celui dont on
fie fert pour broyer & battre enfemble les ingrédiens
dont la poudre eft compofée. Voyc^ P o u d r e a
C anon.
La poudre fe broie dans un mortier, au moyen
de pilons menés par une roue, qu’une chute ou un
Courant d’eau fait tourner. Ce mortier & ces pilons
étoient autrefois de fe r , mais les accidens arrivés
par le feu ont donné lieu d’en, fubftituer de bois.
Vcye[ PI. V. de Fortif. fig. z. & 3. un moulin à poudre
conftruit à Effaune.
Explication de la figure de ce moulin. A , moulin à
poudre avec toutes fes roues, fes pilons & fes mortiers.
B , profil des pilons & mortiers.
C , arbre qui fait mouvoir les pilons,
D y pilon.
E , bout du pilon.
F , coupe du mortier où fie bat la poudre.
Au lieu de mortier, on fe fert quelquefois d’une
poutre creufée en forme de mortier, comme il eft
repréfenté lettre G , figure A .
Voyez dans VArchitecture hydraulique de M. Beli-
dor , le détail d'un moulin à poudre , confiruit à la Fere.
Moulin a mouliner la Soie , voye[ Üarùcle
So ie.
Moulin des V erreries, voye^l' article V errer
ie.M
oulin a Mo ut ard e, (Vinaigrier.) efpece de
machine dont les Vinaigriers le fervent pour broyer
le fenevé avec le vinaigre dont ils compofent la
moutarde.
Cette machine eft compofée de la maniéré fui-
vante. C’eft une efpece de baril, fait de douves, &
relié de cerceaux comme les futailles ordinaires ',
mais beaucoup plus bas. Ce baril s’ouvre par lé
haut, ou plutôt la partie d’en-haut., appellée le couvercle
ou chapeau t s’emboîte dans la partie d’en-bas,
appellée la cuvette. La cuvette a environ un pié &
demi de diamètre , & le fond en eft rempli par une
meule d’environ c ppuces d’épaifleur, qui y eftaf-
fiujettie & immobile. Au centre de cette meule eft
un pivot fcellé avec du plomb, & qui reffort
d’environ un pouce & demi. A une des douves de
la cuvette, & à la hauteur de la meule , eft un pe-,
tit trou deftiné à donner partage à la moutarde
broyée. Sur le pivot de la meule s’ajufte une autre
meule, au-deffus de laquelle eft maftiquée une planche
de coeur de chêne, de même circonférence &
de l’épaiffeur de 1 pouces. Vers le milieu de la fécondé
meule, à la planche de chêne’, eft un trou circulaire
fait en entonnoir , d’environ 3 pouces de
diamètre par en-haiit ; ce trou eft appelle .mife , &
communique à un petit canal pratiqué dans toute
l’épaiffcur de la meule fupërieure, & deftiné à porter
entre les deux meules les matières que l’on veut
Tome X .
brôyer. Sur la planche de chêne ou chapeau du moulin
y vers la circonférence, eft un trou deftiné à recevoir
le bâton qui fert de main polir donner le mouvement
à la meule. Loffque le vinaigrier veut faire
jouer fon moulin , il infinue un long bâton dans ce
trou par un côté, & de l’autre le fait entrer dans un
autre trou pratiqué dans une planche attachée entré
deux folives, immédiatement au-deffus du centré
de la meule, de forte que le bâton mis en place, eft
toûjours panché, ce qui donne plus de facilité à l’om-
vrier pour faire jouer le moulin.
MOULINAGE, f. m. (Soierie.') c’eft l’aftion de
mouliner la foie. Voye^ l'article S o ie .
_ MOULINET, f. m. (Grafn. & arts méchan.) petit
moulin. Ce terme défigne encore des machines
qui n’ont prefque aucun rapport au moulin. Voyeç
les articles fuivans.
M o u l in e t , f. m. (Méchan.) eft la même chofe
que treuil ou tour ; c’eft Y axis in peritrochio, ou axe
dans le tambour, l’axe étant horifontal. Voye£
T o u r , T r e u il , A x e d an s le t a m b o u r .
Mo u l in e t , faire le moulinet dans /’Art militaire,
c’eft faire tourner fur le centre , à droite ou à gauche
, un bataillon rangé en bataille : c’eft ce qu’on
appelle aulli convtrjîon centrale. Voyeç ÉVOLUTIONS.
'
Mo u l in e t , V irolet ou No ix , (Marine.) c’eft
une piece de bois qui â la forme d’ une o live, qu’on
met dans le hulot du gouvernail, & au-travers dé
laquelle la manivelle paffe. Voye£ PI, IV. fig. i.n ° [
180, le hulot du gouvernail.
MOULINET, barre à moulinet y eroifée de moulinet^
partie du métier à bas. Voyez les articles M é t ie r a
b a s & Bas a u m é t ie r .
Mo u l i n e t , termede Plombier, c ’eft la partie dé
leur établi à fondre les tuyaux de plomb fia ns. fou-
dure , à laquelle eft attachée une fangle pour tirer lé
boulon hors du moule, quand le tuyau eft tondu.
Vqye^PLO M B1 ER , 6* les Planches & figures du Plombier
.A
préfent on ne fie fert plus du moulinet ; mais
d’une efpece particulière de cri dont J a cramailliere
s’attache au bout du boulon par le moyen d’un crochet.
Ainfi on attire à foi la cramailliere & le boulon
, par le moyen d’une manivelle qui fait tourner
une roue dont les dents engrainent dans les crans
dé la cramailliere.
Mo u l in e t ., (Tireur d'or.) eft une broche de fer
percée dans toute la longueur, & couveite fur les
extrémités de devant par un morceau de buis, garni
d’un haut rebord , derrière lequel eft un autre bord
beaucoup plus petit pour contenir la corde qui vient
de la roue du moulinet. Ce morceau de buis ne l’enveloppant
pas entièrement, le moulinet eft terminé
par un bouton de fer de la même groffeur que le
morceau de buis , qui fe tourne fur la broche par
une vis & empêche qu’il n’en forte. Ce morceau
de buis eft lui-même gavrtide plufieurs petits roque-
tins , montés fur des fils de fer pour que l’argent ,
l’o r , &c. ne fe coupent point. Voye^ R o q u e t in s .
Mo u l in e t , (Tonnelier.) c’eft un infiniment dont
les Tonneliers le fervent pour tirer des caves les
tonneaux pleins de liqueur , qui font trop pefans
pour pouvoir les tirer à bras. U eft compofé de deux:
pièces de bois de 8 ou io piés de longueur, & qui
font échancrées à la hauteur d’homme, de maniéré
à pouvoir recevoir un cylindre de bois qui eft l’arbre
du moulinet. Ces deux pièces de bo*s fe placent
prefque debout, & s’àppuyent par en-bas à terre,
bc par en-haut contre le mur: on place dans leu ri
échancrures l’arbre qui eft percé des deux côtés de
plufietirs trous dans lefquels on fait entrer de.-, leviers
de bois qui fervent de bras pont le faire tour*
her. On attache à l’arbre des deux côtés, un cable
LJL111