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ique de le laîffer fans type , quoique cela foit arrivé
■ quelquefois.
Cette opinion n’a rien de èonttaife â Jcélle de M-.
•Mahudel ; mais il faut avouer que Eàrionyme fe
trompe, s’il ne croit pas qù’il ÿ àft d’autres contor-
niates, que celles fur lefquelles ôn trô\ive le nom des
athlètes, cochers & comédiens > celui des chevaux
■ qui avoient remporte le prix da'fts les courfeS du cirque
, enfin les viftoires des'différehs âêteurs erti-
-ployés aux jeux publics,Nous eonnôiffons plufieurs
de cès médailles, oit au revers d’Alexandre 9 de Né--
rori , de Trajan, &c. Oh ne rencontre rien de fembla-
ble i & M. Havercamp en a fait graver quelques-
unes dans fa differtation d’une médaillé contorhiate
d’Alexandre le grand -, & fur les contorniates en général
; mais cé iavànt homme, qui convient en plus
d’un,endroit de fon ouvrage, que ces médailles ont
toutes été fabriquées depuis le tems de Gonftantin
jufqu’à Valentinien III, & qu’elles ont été faites à
Toccafion des jeux publics , ne laifle pas de prodiguer
l’érudition pour eii expliquer les revers , de la
même façon que fi c’etôient des pièces frappées du
tems meme des princes dont elles portent l ’image.
La 'médaille qui a donné lieu à fa diflertation, &
qu’il lui plaît de rapporter à Alexandre le grand, ïé-
.préfente , à ce qu’il prétend, d’un côté l’orient &
l ’occident , fous la figure de deux têtes qui ouvrent
la bouche d’une maniéré hideufe, & âii revers les
quatre grands empires par quatre fphin*. Comment
M. Havercamp ne S^efi-il pas apperçu que ce qu’il
prend pour deux tê’tfes accollées, ne font que deux
mafquesfort reffemblansà quelques-uns de ceux qiii
font repréfentés dans les ouvrages de Bergerus & de
Ficoroni fur les mafques des anciens ? Il eft aifé de
«liftinguer un mafque d’une tete, puifque les têtes ne
font jamais repréfentées fans cou, & que les mafques
n’en ont jamais. Ainfi, cette médaillé ne peut avoir
rapport qu’aux jeux fcéniques. Toutes ces remarques
fontdeM. le baron delà Baftie. (Z?./.])
Médaillé cqntremarquee, { A r t t ium i jm a t j)
les Antiquaires appellent ainfi certaines m é d a ille s
greqlies ou latines , fur lefquelles fe trouvent empreintes
par autorité publique différentes figures,
types ou fymboles , comme dans les m é d a ille s «re-
ques , ou bien , comme dans les m é d a ille s latines,
tantôt de Amples îettres , tantôt des abréviations de
mots frappés fur lés mêmes m é d a ille s après qu’elles
ont eu cours dans le commerce. On recherche toujours
avec avidité les raifohs politiques qui donnèrent
lieu à ces m é d a ille s c o n lte th a r q u é e s , & c’eft
fur quoi nous n’avons encore que des cônjeûures ;
mais voici les faits dont on convient.
i° . Le méchanifme de l’art de contremarqüer les
médailles , à en juger par l’élévation du métal plus
ou moins apparente à l’endroit qui répond directement
à la contremarque fur le côte oppofé, ne de-
manddit qu’un grand coup de marteau fur le nouveau
poinçon que le monnoyeur pofoit fur la piece ;
& comme il étoit effentiel que par cette opération
les lettres de la légende & les figures du champ de
la médaille oppofé à la contremarque , ne fuffent ni
applaties, ni effacées, on conçoit qu’il falloir qu’on
plaçât la piece fur un billot d’un bois qui cédât à la
violence du coup ; c’eft par ce défaut de réfiftance
du bois qui fervoit de point d’appui que le métal
prêtant fous le marteau , formoit une efpece de
boflë.
i°* L art & 1 ufage de contremarqüer les monnoies
ont pris leur origine dans la Grece. Le nombre de
.médailles des villes greques que l’on trouve en argent
& en bronze avec des contremarques, ne permet
pas d’en douter ; il y en a cependant moins fur
les médailles des rois grecs que fur celles des villes
:ote la grande Grece * de l’Afte mineure, & des îles
dé l ’Àrcnipèl ; mais de toutes les villes de ces dîfl&.
rentes parties de la Grece, il n’y eh a point qui ait
i plus ufe de contremarques que la ville d’Antioche de
Syrie.
3°; Les Romains du rems de la république ne fe
font point fervi de contremarques fur leurs monnoies
ni fur celles de bronze qui ont d’abord eu cours à
Rome , ni fur celles d’argent ; I’ufage n’en a commencé
chez eux & fur celles de bronze feulement
que fous Augufte , & il paroît finir à Trajan. On
ne trouve point de contremarques fur tes médailles de
Vit'ellius & de Nerva ; on ne commence à en revoir
que fous Juftin , Juftinien ^ & quelques-uns de leurs
füccefleurs ; encore font-ce des contremarques d’un®
efpece différente * & il y en a des deux côtés de la
■ médaille.
4°. La coutume des Grées & celle des Romains
en fait de contremarques ont été différentes. Les premiers
n’ont employé fur les monnoies de leurs rois
& de leurs villes tant qu’elles fe forit gouvernées par
leurs propres lois j & depuis même qu’ellës ont été
foumifeSaux empereurs y que des têtes ou des buftes
de leurs dieux , des figures équeftres de leurs princes
& de leurs héros, ou des figures de plantes, de
fruits, & d’animaux qui naiffoient dans leiir pays*
ou de vafes & d’inftrumens qui étdient en ufage ;
les derniers au contraire fur leurs monnoies & fur
celles de quelques-unes de leurs colonies latines*
comme de Nîmes, des Empouries St d’autres , ne fe
font fervi pour contremarques que de monogrammes
formés de caraêteres romains , ou de mots latins
abrégés qui compofent de courtes inferiptions*
enforte qu’on peut dire qu’on ne voiit ordinairement
en contrema-quti fur les médailles romaines
impériales aucune figure , ni fur les greques impériales
.aucune inferiptiori greque. Ajoutez que les
contremarques des médailles de villes greques font
faites avec beaucoup d’ar;t & de foin , au lieu qu*
les contremarques des médailles romaines forit renfermées
dans des carrés très-grofliers.
50. Les contrcmai-qücs des' médaillés greques fonft
mifes fur routes les efpecés courantes à la différence
des contremarques des médaillés romaines, qui n’ont
été placées que fur le bronze. Cependant comme il
y avoit très-peu de villes greques où l’on frappât
de la monnoie d’o r , on n’a point encore vû de leurs
médailles en or qui fuffent contremarquées.
6°. On n’a pas appliqué pour une feule contré
marque fu r tes médàitles latines , niais fou vent deux &
quelquefois trois ; on les y a placées avec fi peû
de ménagement pour les têtes & pour les revers,
que de cela feül naiflbit une difformité lî choquante,
u’elle a peut-être fuffi pour engager tes fucceffeurs
e Trajan à proferire cet ufage qui ne reprit favetfr
que fous quelques empereurs du bas empire, qui
avoient totalement perdli le goût des arts.
70. Le nombre des médailles de bronze contre-
marquées eft fort rare en comparaifon de celles du
même empereur, du même type & du même coin,
qui ne l’ont jamais été. Il y a telle médaille qui fe
trouvé chargée de deux ou trois contremarques différentes,
& la même contremarque fe trouve auflï employée
fur des médailles d’empereurs, & de types
tout différens.
8°. Enfin les contremarques que l’on trouve fur les
médailles greques &c fur celles de bronze de fempire
romain portent avec elles un carattere d’authenticité,
qui ne permet pas de penfer qu’elles ayent
été l’ouvrage du caprice des Monétaires. Tout y
annonce l’autorité du miniftere public , foit de la
part des empereurs, foit de la part du fénat conjointement
avec le peuple , foit du confentement du
peuple repréfenté par les principaux roagiftrats dans
les
les villes greques, par les tribuns à Rome & par les
decurions dans lés cqlphie’s,.
Les faits qu’on vient- de rapporter font reconnus
de tous les fàvans , mais il leur ell très-difficile de
découvrir les motifs qui.ont engagé les Romains à
contremarquer ainfi quelques-unes de leurs pièces de
monnoie. L’opinion la plus généralement adoptée
par les Antiquaires, eft que Les contremarques ont été
introduites pour produire ,’ dans des.,o,cçafions paffa-
geres, une augmentation de valeur de monnoie dans,
le commerce , fans .en augmenter la matière. Mais
pourquoi ne voyons-nous point de contremarques
iur les médaillés confulaires,« Pourquoi fous les em-
pereurs romains trouve-ùonfi peu de méda illes coh-
tremarquees en .comparaifon de celips qui ne le font
pas, quoique du même prince,. du même type & du
meme com ? Pourquoi les feules médailles de bronzé
ont-eUes ete fujettes à la contremarque, puifque celle
furl or & fur l’argent auraient donné tout-d’un-jeflup
un profit cent fins plus confidérable que fur le bion-
z e f Enfin pourquoi n’a-t-on pas mis des contrexar-
ques indifféremment fur toutes les monnoies du même
tems . Jeconviens que lés contremarques de médailles
des villes greques ayant été faites aVèc foin & appliquées
indifféremment fur toutes les efpeces courantes,
peuvent avoir fervi à indiquer une'augmentation
de valeur dans le commerce ; mai{ il.n’en eft
pas de même des contremarques des médailles romaines
qutn’ont été placées que fur le bronze , & qu’il
aurait ete facile de contrefaire , fi la chofe en eût
valu la peine. Toutes c,es raifons ont fait conjeau-
rer à M. de Boze que les pièces cùntremarquies ne
tervoient que comme de mereaux, qu’on diftribuoit
aux ouvriers employés à des travaux publics, civils
ou militaires. Ce fyftème à la vérité eftltrès-ïneé-
meux mais ,e doute qu’il puiffe feulréfoudre tqutes
les difficultés. Concluons, qu’il faut mettre l’es mh
aailles contremarquées an nombre des énigmes numif-
mattques qui nefont pas encore devinées ( D J )
Médaillé rare , ^ -n um ifin a t.) toute mé*
daillc qui ne fe trouve que dans quelques cabinets
ae curieux , a le nom de médaille rare. Onaindiqué
au mot-.médaillé les ouvrages qui les font connoître.
Je me borne donc à quelques remarques.’ " '
Certaines médaillés font rares dans un pays &
font communes dans l’autre. Tels font 1 espofthlmes
dont la France eft pleine , & dont on trouve fort
peu en Italie : tels iesÆ'iarde grand bronze, qui
patient pour rares en Italie, & dont nous avons quan-
tite en France. Ces connoiflances font néceffaires
pour faire des échangés.
,ÇC,’Î ie métal, ni le volume qui rend les
médaillés precteufes, mais la rareté t j de: la tête
ou du revers, ou de la légende. Telie médaille en
or elt commune, qui fera très-rare en bronze. Telle
lera très-rare en argent, qui fera commune en
fironze & en or. Tel revers téra commun , dont la
tete fera unique. Telle tête fera commune , dont le
revers étant très-rare , rendra la médaille d’un fort
SIa" »f VT1*-n ferOIî !nuti,e d’en mettre ici des exem-
ples. M. Vaillant, dans fon dernier ouvrage en a fait
un detail fi ex aû I qu’il n’a rien laifle à délirer pour
* îMltruction parfaite des curieux.
Il y a des médailles qui ne font rares que dans cer-
«aines fuites , & qui font fort communes dans les
antres. Quelques-unes font, rares dans toutes les
luîtes, & jamais dans les autres. Par exemple, on
n a point d’Antonia popr la fuite du grand bronze •
n faut néceffairement fe fervir de celle du moyen
ronze. Au contraire, on n’a point d’Agrippine,
«une fie Germanicus, en moyen bronze , mais fende
R1 Sn ^ra.'ld' b ’Othon eft rare dans toutes les fuites
■ B 0lVe J deft commun clans celles d’argent. L’Au-
£ r ^ V T mun dans ,outes les flüles ; l ’o a n’a
point pour la fuite d’or ni Pauline, ni Tranquiliine
niMartmana, ni Corn. Supera. ô n les t r^ v é en
bronze & en argent. Les colonies font communes
dans lemoyen bronze, elles font rares dans le grand •
tout cela s apprend encore chez M. Vaillant, qui
| | eft donnela peine de marquer le degré de rareté lur
chaque médaillé en particulier.
Il en eft des médailles comme des tableaux des
diamans & de femblables curioiités ; quand elles
paffent un certàin pnx „elles n’en ont plus que celui
que leur donnent 1 envie & les facultés des acqué-
— Aln.[1 Luand ««e médaille paffe dix ou dbuze
piftolqs, elle vaut tout ce qu’on veut. Ainfi la feule
cunohtc du rare fatt monter les Othons de grand
bronze à un prix confidérable ; & l’on croif que
ceux de moyen bronze ne font point trop chers
Üt quand n ils ne . coûtent - , «que "r trente ou ou quarante quarante piltoles.
piftol
les. On Onmetprefquele metprefquele même prix nrix aux Gordiens jm
d’A-
fnpuegrecs, quoique de fabrique égyptienne, parce
qu on en a de ceux-là en moyen bronze. Les médailUs
unique" m P° ““ de H
Quand il v a plufieurs têtes fur le même côté de
13 médaillé, elle en devient plus rare & plus curieufe,
ion.que les tetesfoientaffrontées, c ’elfà-dire qu’elles
le regardent comme celles de M. Aureie & de Vé-
rus, de Macriii & de Diaduménien , & autres fem-
blable? i ,foit qu’elles foient accollées comme Néron
tse Agrippine , Marc-Antoine & Cléopâtre &c La
médaillé devient encore plus précieufe quLnd on y
voit trais, tetes, au lieu de deux, comme celles de
Valenen avec les deux fils , Gallien & Valerien le
jeune ; celle d’Otacille avec fon mari Se fonfils, &c.
Pour le prix de médaillés , il n’eft pas aifé de rien
décider pmfqu à proprement parler, ilnedépend
que de la difpofmon du vendeur & de j ’acquéreur -
car cette cunofité eft touté noble , & c’eft la paf-
hon dpsjhonnêtes gens ; un acheteur paffionne^ne
confidere pas le prix exceffif d’une médaille qu’il
trouvera rare, b elle, bien confervée, &néceflaire
pour uqe.dè fes fuites : .cela dépend auffi de l’hon-
nëtete du vendeur , qui quelquefois préféré à fon
interet la fatisfaftion d’obliger un galant homme,
« « accommoder d’une médaille qu’il defire.
Médaille restituée , (Artnumijmdt.l on appelle
proprement mcdaiUe$rrcjlituces ou dé refiimtiort
les médaillés, foit confulaires , foit impériales fur
lefquelles outre le type & la légende qu’elles ont
eu dans la première fabrication , on voit de plus le
nom de l’empereur qui les a fait frapper une fécondé
fois , fuivi du mot Re s t i t u i t entier, cmabréeé
Re s t . 6 *
Telle eft la médaille de moyen bronze, où autour
dei a lnte d ^Uëu^e rayonnant on lit : Dïvus Au-
gujlus Pater; au revers eft un globe avec un sou- B & P°«r legende lmp. T. r cfp. Aug. rI s t .
telle elt encore cette médaille d’argent de la famille
Kubria, qui repréfente d’un côté la tête de la con-
corde voilée , avec le mot abrégé Dof. c’eft-à-dire
JJoJJennus ; au revers un quadrige , fur lequel eft
une viètcure qui tient une couronne au - deffous,
L Rurri & autour , lmp. Coef. Trajan. Aug. Ger.
Dac. P. P . Re s t .
Il y a d autres médaillés à qui on donne improprement
le nom de rejlituees, qui femble en être le ca-
raclere diftinâif. Telles les médailles frappées fous
Gallien , pour renouveller la mémoire de la confé-
cration de plufteurs de fes prédéceffeurs. Voye? Médailles
DE CONSÉCRATION.
Mais on ne peut en aucun fens donner le nom de
médailles rejlituées à celles qu’Augufte, Tibere, Calcu
la , Claude & Néron ont fait frapper avec les
noms & la tête de Jules Céfar, d’Augufte, de Livie,
I i *