lesquels je devais porter particulièrement mon attention. J'ai
donc évite ces pertes de tems qui retardent si souvent un voyageur
en entrant pour la première fois dans une contrée ; une
santé capable de résister à de grandes fatigues et de se plier à
toutes les privations, m’a permis de m’abandonner à toute
mon activité ; enfin l’extrême obligeance des gentilshommes
Hongrais m’a applani une foule de difficultés.
Peut-être trouvera-t-on mon ouvrage un peu long : je serais
surpris cependant qu’on me fit ce reproche relativement à mon
troisième volume. Les questions géologiques que j’y ai traitées
ne pouvaient l’être avec quelque fruit , sans rapprocher tous
les faits qui tendaient à les éclaircir. Le terrain de trachyte, qui
seul remplit plus d’un tiers de ce volume, n’ayant encore été
décrit que très-superficiellement, je devais en faire une espèce
de monographie, au moins d’après la Hongrie, où cette formation
a un très grand développement, avant d’émettre mon
opinion sur son origine. On trouvera d’ailleurs dans ce chapitre
plusieurs articles sur des substances utiles, dont j’ai essayé d’éclaircir
le gisement jusqu’ici fort mal connu.
Quant à ma relation historique, il est possible que ceux qui
ne la liront que dans leur cabinet, éprouvent quelque fatigue
à me suivre dans mes excursions , et regrettent que je ne l’aie
pas abrégée. J’ai voulu souvent y faire des réductions, des suppressions
j mais j’ai pensé que je devais écrire aussi pour les
géologues qui iraient voyager dans les mêmes contrées, et j’espère
que ceux-ci ne m’accuseront pas de prolixité.
Je réclame l’indulgence de tous pour mon style, dont je reconnais
trop tard les défauts, et que j’ai souvent négligé de
perfectionner, en tournant toute mon attention vers la clarté
et l’exactitude, dans tout ce qui a rapport à la science.
Il me reste à dire quelques mots sur l’Atlas qui fait partie de
mon ouvrage.
Les cartes géographiques ont été dressées sur les cartes existantes
les plus estimées, et d’après les diverses observations que
j’ai pu faire sur les lieux.
La grande carte générale est une réduction de celle de Lipsz-
ky, modifiée dans quelques points d’après les cartes de Gôrog ;
elle renferme les noms de tous les lieux que j’ai cités et de tous
ceux où différens auteurs ont indiqué quelques faits géologiques
ou quelques substances minérales intéressantes. J’ai jugé
à propos de supprimer toutes les autres indications de lieux, en
me bornant aux principaux pour éviter la confusion.
La petite carte générale est une autre réduction ; elle m’a
paru nécessaire pour faire connaître les divisions territoriales,
qui dans la grande carte se seraient confondues avec celles
qu’exigeait la distinction des terrains.
Les cartes particulières de Schemnitz et de la contrée du lac
Balaton ont été dressées sur une plus grande échelle, afin de
mettre le lecteur en état de suivre les longs détails que j’ai-
donnés sur ces deux contrées. La première a eu pour base une
ancienne carte des mines, la seconde une carte détaillée du co-
mitat de Szala.
Les coupes et les vues qui composent les autres planches ont
été faites sur les lieux ; elles offrent, soit des dessins de montagnes
et d’escarpemens, qù l’on voit les positions réelles des
différens genres de dépôts, soit des figures idéales où j’ai représenté
les relations de diverses masses minérales, telles que je les
ai conçues d’après l’ensemble de mes observations.
Toutes ces planches sont coloriées pour que l’on puisse mieux
saisir les différences et l’étendue des divers terrains. Dans la