de la vallée est rempli, surtout dans cette partie, de blocs calcaires,
accumulés les uns sur les autres, et au milieu desquels on
a fait aussi des travaux pour rechercher l’orpiment qu’ils pouvaient
contenir.
En sortant de Tajova pour remonter la valle'e, le minéralogiste
ne peut manquer de s’apercevoir qu’il y existe un
c^iiioux mMs »panel nombre de cailloux plus ou moins gros de véritable tra-
chyte, qui indiquent par conséquent, dans le voisinage, quelques
montagnes Composées de ces sortes de roches. J’étais d’autant
plus curieux de visiter le point dToù ces blocs pouvaient
avoir été détachés, que M. Esmarck avait déjà indiqué des porphyres
sie'nitiques ( Sienüporphyr ) dans les hautes montagnes,
entre Neusohl et Kremnitz *, et que M. Zipser indiquait, à deux
heures de Tajova, des porphyres argileux (Thonporphyr ) remplis
de pyroxène**. Je 'me déterminai donc à suivre la vallée
pour me porter sur les hautes montagnes que j’apercevais devant
m oi, à l’ouest. Dans tout ce chemin,on a constamment à
sa droite les montagnes de calcaire , e t, lorsqu’on arrive vers le
haut de la vallée, on voit clairement qu’elles forment une masse
considérable, qui se dirige du sud-est au nord-ouest, et va rejoindre,
par Hermanecz, les montagnes de même genre qui
constituent tout le comitat de Thürotz. A la gauche, la montagne
est moins élevée, moins rapide, et tout est en général
couvert d’arbres, de sorte qu’on ne peut reconnaître la composition;
mais, sur les pentes et dans le fond de la vallée, on
trouve constamment des blocS roulés de traehyte de diverses
* Kurze Beschreibung, pag. 4 8 ,
* * Taschenbuch9 pag. 4 oi»
variétés. Cependant, à quelque distance, on voit tout à coup
ces blocs disparaître, et on arrive sur une colline qui se prolonge
vers 1 ouest, et ou 1 on trouve de très-gros blocs de gra- Bioc^aegranie;
nite et de gneiss : j’ignore d’où ces roches ont pu venir; le
nombre et la grosseur des blocs, la direction de la colline, pourraient
faire soupçonner des masses de cette nature dans quelque
partie des montagnes qui séparent cette contrée de celle
de Kremnitz; mais, dans une traversée que j’ai faite postérieurement,
je n’ai rien vu qui put les indiquer. Ces granités et ces
gneiss ont quelques analogies minéralogiqués avec ceux que
nous avons vus, autour de Schemnitz, dans le terrain de siénite
et grünstein porphyrique, et il serait possible qu’ils se rattachassent
à une formation semblable. Après avoir dépassé cette colline
, les blocs de traehyte reparaissent ; ils deviennent même plus
nombreux, et on rencontre alors des masses plus ou moins considérables
de conglomérat trachytique, qui ne peuvent avoir été
transportées de loin. En effet, on arrive bientôt au pied d’une
haute montagne, nommée Stol (la table), qui, de la base au som- Mo"la8"e i*
met, est composée de conglomérat trachytique grossier, très- Congiomfai de
solide : elle se lie à l’ouest avec toute la masse des montagnes tra- l aChï '
chytiques de Kremnitz, et se prolonge au nord ducôté dTIerma-
necz, en formant la droite de la vallée, tandis que le calcaire en
forme partout la gauche. Les variétés de traehyte que présentent
ces conglomérats, offrent quelques particularités :.en général,
elles sont pyroxéniques; les unes appartiennent aux variétés que
nous avons désignées sous le nom de traehyte noir, les autres
se rapportent au traehyte ferrugineux; les premières sont des
roches sombres, dont la plupart se distinguent par leur poro-Trathyle çelltti
sitéet leurcellulosité : il y a des blocs qui sont tellement criblés
de cellules, qu’on se croirait transporté sur un tas de scories de