Pyrites
disséminées.
Calcaire
stéalileux.
bien qu’il est impossible de rien reconnaître à la surface. Mais
dans les travaux, les couches sont plus distinctes ; ce sont encore
des siénites, qui passent par toutes les nuances au granité,
ou à des roches où tous les éle'mens sont mélanges, et qui ressemblent
à des roches talqueuses. Toutes ces couches sont visiblement
inclinées à l’est, sous un angle de 50 à 60 degrés, comme
l’a effectivement observé M. Becker ; et il en résulte qu elles
plongent nécessairement sous toutes les variétés de grünstein
porphyrique et de siénite, que nous avons précédemment décrites.
Toutes ces roches, qui constituent le fond de la vallee,
sont plus ou moins remplies de pyrites ; les sienites et les granités
, auxquelles elles passent, en renferment surtout une assez
grande quantité : la plupart, meme celle qui sont granitoïdes ,
font encore plus ou moins effervescence avec les acides.
Je n’avais vu autre chose dans les travaux que les diverses
sortes de roches que nous connaissons jusqu’ici ; mais, en examinant
les haldes, j’ai reconnu un b loc, en partie compose de
siénite, passant au granité talqueux, et de calcaire jaunâtre stea-
titeux; les ouvriers ne purent me dire s’il provenait des travaux,
ou s’il se trouvait par hasard avec les déblais; toutefois cette
circonstance me rappelant une observation de M. Jonas, conservateur
du cabinet de minéralogie à Pest, sur l’existence d’un
calcaire stéatiteux aux environs de Hodritz * , je formai le projet
d’en faire la recherche. Je ne tardai pas à en trouver quelques
blocs dans une petite vallée latérale, à la droite de celle de
Hodritz. Plus loin, je crus en voir quelques masses en place. A
la gauche de la vallée, derrière le village, je retrouvai encore
ces mêmes calcaires sur la pente de la montagne, dans différens
* Taschenbuch von Leohnard , f année, pag. 2 Î I .
points, où ils me parurent être en place; mais tout est tellement
couvert de végétation, qu’il me fut impossible de déterminer
exactement leur position. Il me paraît pourtant infiniment probable
qu’ils forment une couche particulière au milieu de toutes
les autres roches. C’est aussi l’opinion de M. Jonas ; j’ignore
s’il les a vus ailleurs en masse plus étendue que celles que j ’ai
pu observer. * *
Ces calcaires sont extrêmement compactes, à cassure largement
esquilleuse , et d’un éclat céroïde ; leur couleur est le
jaune de soufre ou le jaune verdâtre, avec quelques tâches de
rougeâtre. Us sont intimement mêlés de stéatite plus ou moins
abondante, qui leur donne la couleur, et qui s’y présente quelquefois
en parties isolées ; ils sont aussi quelquefois accompagnés
d’asbeste, ainsi que de serpentine, verdâtre ou grisâtre,
qui ressemble aux roches talqueuses que nous avons citées dans
les mines avec les siénïtes.
Je désirais voir aussi la couche de Pechstein porphyr (réti- /
nite porphyrique ), au Josephi Erbstolln, près de Hodritz:, citée
par M. Esmarck ; mais je n’ai pas été plus heureux que plusieurs
autres naturalistes qui m’ont précédé, car tout, est encore
couvert par le boisage. Cette roche a été regardée comme étant
en filon par les officiers des mines qui l’ont pu voir.
Les granités, qui font essentiellement partie des siénites, et ProiMg™»t
qu’on trouve au-dessous du village de Hodritz, ressemblent
beaucoup à ceux que nous avons déjà vus à Eisenbach. Le mica
y est extrêmement talqueux ; ils passent de même à une espèce
de gneiss ou de micaschiste, et renferment aussi des pyrites
disséminées; mais il y a plus, la montagne qu’ils constituent au-
dessous de Hodritz, se dirige au nord-est, et semble ainsi devoir
rejoindre celle d’Eisenbach, que nous avons déjà annoncé page