Trailemens des
minerais.
des premières, et on les comble de la meme manière apres en
avoir retire’ les matières utiles. Par ce moyen, on enlève successivement
toute la masse du filon, qui, petit à petit, se trouve
entièrement remplacée par des déblais*.
Quant au traitement des minerais., on emploie uniquement
la fusion pour obtenir les différens métaux qu’ils renferment. Le
procédé d’amalgation, d’après la méthode de Allonzo Barba,
que deBorn avait remise en vigueur en montrant tous ses avantages
* * , est aujourd’hui complètement abandonné à Schemnitz.
On prétend que la fusion est plus avantageuse, en ce que,
par l’enchaînement de toutes les operations, on peut traiter
tous les minerais pour en retirer l’or et l’argent, en quelque petite
quantité qu’ils soient. On trouverait sans doute beaucoup
d’argumens à opposer à cette assertion ***; mais on ne peut disconvenir
au moins que les opérations de fusion par lesquelles
* Voyez, pour plus de détails, l’ouvrage de M. Héron de Villefosse.
** De Boni. Veber den Anquiken der Gold-und Silber-Erze , 1 7 ii•'
*** Il est de fait que la méthode d’amalgation est beaucoup plus avantageuse
que la fusion : ou Ta adoptée avec empressement en Saxe où elle a eneore les
plus grands succès', quoique les minerais soient très-pauvres. Ou s’était convaincu
à Schemnitz, dès les premières épreuves, où le procédé n’avait pas encore
atteint toute sa perfection, que le marc d’argent qui revenait à cinq ou
six florins (12 à iS f.) pour les frais de fusion, ne coûtait que 2 florins et demi
(6 f. 45c.) par l’amalgation. U n si grand avantage fut fortement apprécié par
Joseph I I , qui ordonna l’établissement de cette méthode à Schemnitz et assura
à De Born le dixième de l’économie totale pendant dix'aunées consécutives. Mais
De Born par ses succès s’était attiré l’envie de ses collègues ; de plus ilavait encouru
la haine de beaucoup d’autres personnes par quelques écrits particuliers et
par ses liaisons avec les sociétés secrètes de cette époque : on décria le procédé
par inimitié pour celui qui l’avait introduit, et on parvint enfin à le faire
abandonner complètement.
on remplace ce procédé, aussi simple qu’avantageux, ne soient,
à Schemnitz, parfaitement combinées entre elles,
Les minerais de divers degrés de richesse sont exploités séparément,
pour être traités successivement dans diverses opérations,
soit seuls, soit mélangés avec des produits résultans des
opérations antérieures.
Les galènes qu’on exploite à Schemnitz, et qui tiennent à
peine a 1 ou 2 onces d’argent au quintal de schlich, sont traitées
à la fonderie de Schemnitz ( au B leyhütte, fonderie de
plomb ). On en obtient un plom b d’oeuvre assez pauvre, qui
est livré aux usines de Scharnowitz, de Neusohl et de Krem-
nitz, pour être employé aux opérations que nous allons décrire.
Ces trois usines ontparticulièrementpour-objetle traitement
de 1 argent : on y transporte tous les minerais bocardés et les
schlich qui ont été préparés dans les différens points de la contrée.
Les opérations qu’on y pratique sont de trois sortes :
1 L a préparation de la matte *, pour laquelle on emploie
des schlich **pyriteux, qui renferment peu d’argent, des minerais
d’argent pauvres, des mattes et des laitiers des opérations
Suivantes. On obtient une matte qui renferme communément
3 onces d’argent au quintal.
2° L ’enrichissement de la matte. La matte obtenue dans
l’opération précédente, après avoir été grillée, est ensuite mélangée,
en quantité convenable, avec des minerais et des schlich,
un peu plus riches en argent, qui ne sont pas pyriteux, et avec
des laitiers qui proviennent de la même préparation, dans un
JQ n donne, en général, le nom de matte aux sulfures métalliques fondus.
On nomme schlich la poudre métallique qui reste après avoir pilé et lavé
les minerais, pour les débarrasser de toutes les parties terreuses.