
composé de siénite èt de grünstein porphyrique, auquel se trouvent
subordonnées des couches de micaschiste, de quarz et de
calcaire. Ce terrain est partout entouré par la masse du terrain
trachytique qui paraît lui-même se partager en quatre masses
partielles, dont la plus ancienne est le trachyte, et la plus moderne
le porphyre molaire : les intermédiaires sont le porphyre
trachytique et le perlite, et au-dessus de tous ces dépôts, viennent
les conglomérats trachytiques et poneeux.
Roches qui en- C’est au milieu du terrain de siénite et grünstein porphyri-
fïions, que, que se trouvent les nombreux filons argentifères et aurifères
qui font la richesse de la contrée de Sehemnitz. Nulle part
je n’ai pu voir aucun indice de prolongation de ces filons dans
la masse de trachyte, et les ouvriers m’ont assuré que cette circonstance
ne s’était jamais présentée. Aussi, comme nous l’avons
indiqué dans Y Exposé général, page 267, et comme nous
l’avons vu par les diverses excursions dans cette contrée, n’existe-
t-il aucune exploitation au-delà des limites du terrain de siénite
et grünstein porphyrique. Cette circonstance semble prouver
directement que la formation des dépôts métallifères date d’une
époque antérieure à celle des trachytes, et ajoute à la nécessité
de conclure l’antériorité des roches porphyriques et siénitiques
dans lesquelles les filons sont encaissés. Il résulte de là, que les
dépôts aurifères de la contrée de Sehemnitz diffèrent considérablement
de ceux qui existent à Königsberg, et qui se trouvent
très-probablement au milieu des conglomérats de ponce, ou
qui, tout au moins, font partie de la formation trachytique,
page 239.
Nous avons déjà vu, pag. 281, que, dans la vallée d’Eisenbach,
les filons se trouvent dans les grünstein porphyriques solides,
qui passent à la siénite à grains fins ; dans la vallée de Hodritz,
pag. 301, ils se trouvent dams les mêmes grünstein, dans la siénite
à gros grains, et se-prolongent jusque dans le granité qui en fait
partie. Mais, dans le bassin de Sehemnitz, les filons se trouvent
dans les grünstein porphyriques terreux. Ces roches, même à
la profondeur, sont assez simples dans leur composition ; jamais
je n’ai pu y observer de cristaux distincts de mica ou d’amphibole,
comme dans les différentes variétés que j’ài citées en tant
de lieux différens. C’est toujours une pâté terreuse blanchâtre,
jaunâtre, brunâtre, et le plus ordinairement verdâtre, dans laquelle
se trouvent disséminés des cristaux nombreux de feldspath
plus ou moins distincts, et toujours terreux. Ce n’est qu’au
Stephàni Schacht qu’on trouve des roches dont la pâte est
du feldspath compacte pur, blanc, rempli de cristaux de mica
de couleur verte.
Une autre circonstance assez remarquable dn Stephàni Griimtein por-
Schacht, est la singulière structure que présente le grünsteinp ïnE lolm"'
porphyrique terreux. Dans une galerie, à 132 mètres de profondeur
( 68 toises ), on trouve une partie du rocher qui est
toute composée de boules, dont le diamètre' varie depuis deux
pouces (cequi est rare) jusqu’à Une ligne.Ces boules présentent
dans leur Cassure essentiellement les mêmes caractères que toute
la masse environnante, et, dans quelques-unes seulement, j’ai
reconnu une pâte de feldspath compacte un peu plus pur. Elles
sont quelquefois tellement serrées les unes contre les autres, que
toute la masse même en est composé®} la plupart se détachent
facilement, et d’un seul coup de marteau sur un bloc, on peut
eu obtenir beaucoup d’isolées. Mais cette formation particulière
ne se présente qu’en un seul point de la mine ; au-delà, soit en
dessus, soit en dessous, soit latéralement, on ne trouve plus
rien qui y ait rapport. Ou m’a assuré que la même circonstance