excavées par de nombreux travaux souterrains, dont on retrouve
les indices presque à chaque pas. On les poursuit dans la
masse des montagnes jusqu’à une grande distance, et on en retrouve
la continuation sur le revers qui regarde les plaines de
la Hongrie, dans la chaîne qui se prolonge jusque vers Puganz,
en passant par Viszohci* Mais a l’est, cette masse de montagnes-
métallifères est terminée tout-à-coup par la montagne de Szüna
ou ses prolongemens', comme elle l’est à l’ouest par des montagnes
stériles, qui forment la continuité de celles qui se présentent
après H odritz.
En général, on peut considérer les travaux souterrains de la
contrée de Schemnitzr comme renfermés dans un espace à peu
près quadrangulaire, terminé tout-a-coup, al est et au nord, par
les montagnes qui bordent le bassin, et qui s’étend particulièrement
à l’ouest et au sud-ouest. La ligne,, qui établit les limites
dans cetté partie, passe par la montagne de Szalas,.le village
d’Eisenbach et celui de Hodritz, et enfin par Puganz ( extrémité
sud-ouest ) , d’où elle rejoint, par Steinbach et Gyekes,
le pied septentrional du Szitna-
Koch» Sur tous les points de l’espace compris dans les limites que1
*°«s iwtcT.,re nous venons d’indiquer, on trouve des roches porphyriques de
diverses variétés, qui, presque toutes , présentent une couleur
verte, plus ou moins foncée. Elles se fient avec des siénites,.qui
passent au granité et au gneiss , et elles renfermentcomme
couches subordonnées, des micaschistes et des’calcaires. Mais,
Roch» au-delà de ces limites, la nature'du terrain est tout-à-fait diffe-
“5 Tyules’ rente; les roches qu?on rencontre sont généralement poreuses,,
très-âpres au toucher, et remplies de feldspath vitreux telles
sont le plus ordinairement colorées en rouge, en brun ou en
noir foncé; on les trouve associées avec des roches vitreuses,
de diverses variétés, et avec plusieurs sortes de roches pierreuses,
très-remarquables, que nous ferons connaître par la
suite ; jamais on n’y trouve de roches quarzeuses ou calcaires,*
en couches subordonnées : en un mot, c’est un terrain de tra-
chyte le mieux caractérisé qu’il soit possible de rencontrer, mais
en même temps très-compliqué.
Si les deux terrains , dont nous venons de prendre une idée Difficile’ 1
x distinguer ce*
succincte, paraissent être essentiellement différens, lorsqu’on a icrrai»,
pu parvenir à saisir l’ensemble de leurs caractères généraux , il
n’en faut pas conclure qu’il soit toujours facile de les-distinguer
dans la nature. Quelquefois les roches que l’on trouve de part
et d’autre, ont entre elles une ressemblance apparente qui peut
en imposer an premier abord, et qui a trompé tous les-naturalistes
qui ont parcouru la contrée. Quelquefois aussi les deux
terrains semblent être enclavés l’un dans l’autre-, et il est souvent
impossible de leur assigner une limite-précise : on pourrait
même croire, en comparant les faits qu’on observe en différens
points, que toutes ces roches alternent entre elles, de manière
quel’unè soit tantôt inférieure, tantôt supérieure à l’autre. Mais
toutes: ces ressemblances apparentes, toutes ces irrégularités, disparaissent
lorsqu’on compare avec soin les variations des roches
dans l’un et dans l’autre terrain , et lorsqu’on observe en grand
leur position mutuelle , et les associations qu’elles présentent ;
on découvre alors des caractères, généraux trop importans ,
pour ne pas être conduit irrésistiblement à reconnaître deux
formations différentes.
Indépendamment des roches qui se rattachent immédiate- Basanes, «u»,
1 ^ 1 1 tufs, etc.
ment à l une ou à "autre de ces grandes lormations, il existe des
basaltes qui paraissent encore appartenir à un ordre de choses
très-différent, et qui ne forment que de petites masses isolées,