
laquelle on les entame. On trouve aussi çà et là quelques lambeaux
de trachyte, et alors on reconnaît encore, dans leur voisinage,
que le grünstein porphyrique présente des cristaux de
feldspath très-fendillés.
Déeomposîiion. Ces grünstein porphyriques terreux, qui forment le sol de
ce qu’on peut appeler la plaine de Schemnitz, et qui présentent,
comme nous venons de voir, divers accidens, sont
presque partout très-altére’s à leur surface ; le micà et l’amphibole,
qui s’y trouvent en cristaux, sont souvent aussi très-alte're's
et passe's à l’e'tat de matière ocrace'e ; le feldspath y est souvent
à l ’e'tat de kaolin. Ces roches se sont réduites, dans plusieurs
points, en matière argileuse micacée, qui a probablement donné
naissance aux parties susceptibles de quelque culture. C’est sans
doute aussi de cette décomposition que proviennent les dépôts
argilo-sablenx qui se trouvent le long du ruisseau qui se dirige-
de Kieshübel vers Dülln. Ces matières peuvent être regardées;
comme ayant été transportées successivement par les eaux dans;
les parties les plus basses du bassin.
ruons ae jaspe On trouve, au milieu de ces porphyres terreux,de nombreux,
rouge. £jons c]e jaSpe de couleur rouge ou lie de vin. La matière siliceuse
a quelquefois pénétré la roche plus ou moins profondément
près de la paroi des fentes dans lesquelles elle s’est‘déposée.
La couleur rouge est décidément due à de l’oxyde de fer
dont la masse est plus ou moins chargée , et au point que quelquefois
en les brisant on se trouve les mains remplies et teintes
de la matière terreuse. Dans quelques points, la matière siliceuse
Siiei. est entièrement pure et ne présente qu’une sorte de silex translucide
ou opaque, de couleur jaunâtre ou grisâtre. Nulle part,
ces filons de jaspe ne sont plus abondans qu’autour du Calva-
rienberg, et surtout dans la partie méridionale. De Born avait
ENVIRONS DE SCHEMNITZ, Constitution minérale du ïiassin. 3 5 7
aussi annoncé qu’on trouvait au pied de cette montagne des
coquilles fossiles, mais je n’ai pas été'assez heureux pour en
rencontrer. C’est par une erreur, queM. Esmarck a déjà relevée,
que de Born avait indiqué cesfilons de jaspe dans la masse même
de la montagne. Au reste, tout ce que de Born a dit du Calva-
nenberg, qu’il avait annoncé comme formé de schiste argileux
micacé (Thonschiefer mit Glimmer ), est tellement faux, qu’il
y a sans doute eu quelque dérangement dans les notes qu’il avait
prises.
Un des points les plus remarquables du bassin de Schemnitz,
le premier même qui puisse frapper le géologue dans cette contrée,
est la masse basaltique du Calvarienberg,qui, par sa forme
conique,son isolement complet au milieu de la plaine, semble
être un jalon placé pour diriger ses premiers pas. Ces basaltes
ont été tant de fois cites par les auteurs, dont les uns avaient
embrassé l’idée d’une origine ignée, les autres,celle d’une origine
aqueuse, qu’ils furent le premier sujet d’observation qui
se présenta à ma pensee; J’étais à peine arrivé à Schemnitz^ que
je sortis pour aller visiter cette butte, qui semblait d’ailleurs me
mettre plus particulièrement en relation avec les naturalistes qui
m’avaient précédé.
La montagne du calvaire ( der Cctlvarienberg) est une butte
basaltique qui s’élève subitement à environ 140 mètres au-dessus
de la masse de grünstein porphyrique terreux qui forme le
sol du bassin de Schemnitz. Sa base occupe un emplacement à
peu près circulaire, qui, autant qu’on peut en juger, n’a pas plus
de 200 mètres de diamètre.Elle se termine par un très-petit plateau
qui est presque entièrement occupé par la chapelle. Partout,
au pied de cette montagne, on trouve des blocs plus ou
moins volumineux de basalte un peu altéré, dont la masse pa-
Calvarienbcrg.
Basalte.'