
marque dans le village des pêcheurs et à la me'tairie. La maison
de caprice ne peut manquer d’attirer aussi l’attention par la
singularité' de tout ce qu’elle pre'sente : son architecture est grotesque,
et l’inte'rieur offre, dans les diverses pièces, les idées les
plus bizarres et quelquefois des plus malignes. Mais ce qui est
surtout intéressant à Lachsenhurg, c’est le petit château gothique,
bâti par l’empereur régnant sur le modèle du château
d’Ambras, dans le T ÿrol, qui date du quinzième siècle. Il présente,
d’une manière frappante et vraiment intéressante, l’ensemble
et les détails d’un château du moyen âge, et donne une
idée complète des moeurs- chevaleresques, des monumens et cle-
l’ameublement de cette époque.
On cite encore le château de Dornbacâ, dont le parc est;
aussi très-agréable, mais où l’on va surtout pour jouir d’une
vue magnifique sur la campagne de Vienne, et des sites enchanteurs
qu’il présente ; et le château de Schoenau, à deux postes
au sud de Vienne,, où se trouve le fameux temple de la Nuit,
dont les descriptions sont assez semblables à celles des palais
de Fées. Enfin,, il existe autour de Vienne une multitude de
beaux villages, de belles habitations, plusieurs châteaux moins
renommés que ceux que nous avons cités, mais où l’étranger
péut encore occuper agréablement son temps ,. pendant toute
la belle saison,, et prendre une idée de tout ce que l’art et le caprice
ont pu faire imaginer.
Conslilutîon r; Quant à la constitution minérale des environs de Vienne,
minérale du q , , • .
bassin nous avons déjà vu que les hautes montagnes, qui se trouvent
de urne entre Burkersdorf et les plaines de Saint-Pôlten, sont composées
de roches arénacéês, disposées en couches très-inclinées»
11 parait que ces roches s’étendent dans toute la branche de
montagnes nommées Kahlengebirge (montagnes chauves). On les
retrouve au nord, depuis Burkersdorf jusqu’à Klosterneuburg,
sur les bords du Danube, d’où elles paraissent se prolonger au-
delà, pour se perdre sous les sables des plaines de la Moravie.
Au sud, on les retrouve également avant d’arriver aux montagnes
calcaires de Altenmark, qui se dirigent vers les limites
de la Styrie, et elles se présentent également dans les montagnes
des environs de Baden.
Il est assez difficile, dans un examen aussi rapide que celui
que j’ai pu faire, de déterminer rigoureusement à quelle espèce
de formation ces grès peuvent être rattachés; mais tout semble
indiquer qu’ils se rapportent à la formation houillière. En effet,
ils ont en général les caractères des grès houilliers , et ils sont
recouverts par des calcaires gris compactes , qui présentent tous
les caractères minéralogiques du Zechstein. On peut faire surtout
ces observations dans la partie du Kahlengebirge,|qui vient
aboutir au bord du Danube. Près de Sifring, il existe deux carrières
, d’où l’on a déjà extrait une assez grande quantité de
pierres, et où l’on voit distinctement la structure et la compo-
tion du terrain. Les couches sont très-inclinées et plongent au
sud-est? * sous l’angle de 60d; les plus basses présentent un
grès schisteux ( sandstein schiefèr), de couleur très-foncée,
presque noire, rempli de petites paillettes de mica argentin; elles
renferment une grande quantité de débris végétaux, qui paraissent
appartenir à des plantes de la famille des presles et des cy-
péracés. Ce sont des portions de tiges cylindriques très-rcom-
primées, qui sont entièrement passées à l’ état charbonneux. Ces
* Je mets ici un point de doute, parce (pie je le trouve sur mon journal sans
pouvoir me rappeler pourquoi.